Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 19 janvier 2020

The House in Nightmare Park de Peter Sykes (1973) - ★★★★★★★☆☆☆



Spécialiste de l'horreur et du fantastique (Demons of the Mind en 1972 et To the Devil a Daughter en 1976), le réalisateur et scénariste australien Peter Sykes signait en 1973 la comédie horrifique The House in Nightmare Park. Surfant sur la vague humoristique d'un Blake Edwards ou d'un Mel Brooks, Peter Sykes réalise alors une comédie ambitieuse, mêlant suspens, épouvante et donc, humour dans un melting pot rappelant le meilleur du roman policier britannique à la tête duquel trône sans doute toujours l'écrivain Agatha Christie. Le récit de The House in Nightmare Park tourne autour d''un pitoyable comédien en représentation dans un théâtre minable lorsqu'il est convié à se rendre au domicile de Stewart Henderson. Convaincu de son propre talent, Foster Twelvestrees accepte et se rend donc chez son hôte et ses proches. Une drôle de famille : une sœur, trois frères et leurs conjointes dont une partie d'entre eux débarqueront afin de réclamer leur dû, un domestique d'origine indienne, une mère psychopathe enfermée à l'étage et surtout, une magnifique demeure de style gothique.

Si l'on devine très rapidement que le propriétaire des lieux incarné par l'acteur britannique Ray Milland (L'Horrible Cas du Dr X de Roger Corman en 1963, La Chose à deux Têtes de Lee Frost en 1972) n'est absolument pas intéressé par les ''talents'' de conteur de son invité interprété par Frankie Howerd (Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band de Michael Schultz en 1978) lui aussi d'origine britannique, on est encore loin de supposer l'incroyable stratagème mis en place d'une part par le propriétaire de la superbe demeure, mais encore plus par les scénaristes Clive Exton et Terry Nation qui en la matière n'ont pas à rougir face au meilleur d'Agatha Christie dont ils peuvent se revendiquer. Tel quel, le concept nous offre durant plus d'une heure trente une foison de surprises allant de l'introduction de divers personnages absolument tous plus savoureux les uns que les autres jusqu'à la promesse de twists brillamment mis en place...

Outre les personnages de châtelain et de son invité incarnés par Ray Milland et Frankie Howerd, The House in Nightmare Park est l'occasion de croiser la route de Hugh Burden, Kenneth Griffith, John Bennett, Rosalie Crutchley, Ruth Dunning ou encore Elizabeth MacLennan. Décors superbes, parfois oppressants, ambiance surréaliste (quelques cadrages accentuent l'atmosphère gothique des lieux), mysticisme et scénario en forme de Cluedo n'empêchent pas l’œuvre de Peter Sykes d'être amusante (même si elle ne s'avère jamais irrésistiblement drôle) et ce, grâce au jeu tout en finesse de ses interprètes parmi lesquels le comique Frankie Howerd se montre des plus convaincant. Hurlant, sursautant, grimaçant, opposé à un Ray Milland et une famille froids et demeurant de marbre, l'acteur jubile dans cet étonnant mélange d'humour et de suspens. Pas assez drôle pour n'être qu'une pure comédie et suffisamment respectueux du matériau d'origine pour en faire tout de même une passionnante enquête autour d'un héritage lors duquel les morts s'accumulent, The House in Nightmare Park propose un excellent compromis et surtout, un complet divertissement...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...