Alors qu'un après-midi,
Sam Philips et son fils Tony s'amusent dans le jardin de leur
cottage, le ciel s'assombrit subitement avant qu'une lumière
éblouissante n'apparaissent. Un vaisseau spatial apparaît et
emporte avec lui le père de famille, laissant seul le jeune enfant.
Trois ans plus tard, Tony ne s'est toujours pas totalement remis de
la disparition de son père. Avec sa mère Rachel et Analise sa
nounou, ils vivent désormais en ville. Rachel a refait sa vie avec
Joe même si celle-ci est toujours officiellement mariée à Sam dont
le corps n'a jamais été retrouvé.
Mais une nuit, une
créature monstrueuse apparaît sur la surface de la planète.
S'introduisant dans la demeure d'une femme, elle la viole, et
l'accouplement donne naissance à un être qui ressemble dans les
moindres détails à Sam. Son projet : retrouver Rachel et Sam
et partir loin de la planète terre en compagnie de son fils...
Souvent considéré comme un pur navet, le film Xtro du cinéaste britannique Harry Bromley Davenport
(il réalisera lui-même les deux suites en 1990 et 1995),
est effectivement loin d'atteindre des sommets. Mélangeant la
science-fiction et l'horreur comme a pu le faire quelques années
auparavant Ridley Scott avec son chef-d’œuvre Alien,
le Huitième Passager, Xtro
n'en est pas pour autant une aussi belle réussite. Les œuvres de
science-fiction montrant des actes sexuels entre humains et
extraterrestres n'étant pas des plus communes, on retiendra
l'étrange accouplement entre l'extra-terrestre du début et
l'inconnue. Une parodie de fellation, seul moyen pour le E.T
belliqueux d'engendrer la parfaite réplique du personnage de Sam
interprété par l'acteur Philip Sayer.
Jusqu'à
ce que disparaisse l'extraterrestre aux yeux globuleux et à la
curieuse façon de se déplacer (il marche en effet à quatre pattes
et semble être atteint de Genu
Recurvatum),
l’œuvre de Harry Bromley Davenport est encore supportable. Mais
dès que l'on retrouve la petite famille, ça se gâte.
L'interprétation de Danny Brainin (Joe) et rigide, et le doublage
est généralement de très mauvaise qualité. Étonnant d'apprendre
que cette minuscule production britannique a été produite par
Robert Shaye, l'homme se cachant derrière le financement de la
licence Freddy Krueger et de la trilogie du Seigneur
des Anneaux
de Peter Jackson. Xtro
accumule des scènes d'un grotesque inouï. Tellement peu
intéressantes et incohérentes qu'elles nuisent à l'ensemble du
film, du scénario jusqu'à l'interprétation. Jouets de Tony prenant
vie et s'attaquant à l'homme (une toupie dentelée qui égorge ceux
qui ont le malheur de se retrouver sur son chemin, un tank et un soldat en
plastique qui tirent à balles réelles). Mais le plus navrant sans
doute, dans l’œuvre de Harry Bromley Davenport, c'est la recherche
permanente d'originalité. Mais si le cinéaste est inspiré, c'est
de la plus mauvaise manière possible.
En
effet, comme si l'apparition de son étrange extraterrestre ne
suffisait pas, voilà que de curieux événements l'accompagnent. Un
clown-nain et une panthère noire s'ajoutent aux jouets-assassins qui
de part leur présence dans un film qui n'avait pourtant déjà pas
besoin d'eux pour rendre Xtro
ridicule enfoncent le clou. C'est d'autant plus regrettable que le
film aurait pu être une belle alternative pour ceux qui considèrent
le E.T, l'Extra-terrestre
de Steven Spielberg beaucoup trop sympathique. Et puis, quelques
effets notables permettent parfois de reconsidérer la valeur de
cette petite production.
Il
s'agit bien d'un nanar. Mais l'apparence de l'extra-terrestre du
début, le viol de l'inconnue et son accouchement demeurent
quelques-unes des trop rares scènes qui nous font regretter que le
film ne nous ait pas proposé plus d'options originales en dehors de
ça. Xtro
est donc un petit film que l'on oublie assez vite. Et dire que son
auteur en a réalisé deux séquelles...
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