Alors que le second
chapitre de l'adaptation cinématographique de Ça,
l'un des plus célèbres romans d'épouvante de Stephen King est
sorti mercredi dernier, deux autres mythes se font désirer mais vont
bientôt pouvoir libérer les fans de leur éprouvante attente en
sortant à un mois d'intervalle. Deux acteurs, deux ''frères
ennemis'',aux muscles saillants qui débarquent donc à nouveau dans
la peau de deux des personnages les plus emblématiques du cinéma
d'action d'un côté, et de la science-fiction de l'autre.
Le premier, c'est
Sylvester Stallone qui le 25 septembre réapparaîtra sur grand écran
dans la peau de Rambo pour ce qui devrait clore enfin la saga portant
le même nom. Après de nombreux remaniements qui faillirent
transformer la franchise en un ersatz de Predator
ou en préquelle, le cinquième chapitre de l'ancien combattant du
Vietnam aura-t-il enfin l'occasion de prendre sa retraite ? Si
l'on en juge par la bande-annonce, la réponse est non. Cependant,
Sylvester Stallone et Matt Cirulnick semblent avoir abandonné toute
idée de replonger le héros créé quarante-sept ans auparavant par
l'écrivain canadien David Morell à travers son ouvrage Last
Blood
en pleine forêt puisque désormais, usé par des années de conflits
et miné par le syndrome de stress post-traumatique, John Rambo ne
coule pas les jours heureux auxquels il devrait prétendre. Se
réfugiant dans les galeries souterraines installées sous son ranch,
il passe ses nuits à boire au milieu d'un impressionnant arsenal.
Lors de ces nouvelles aventures, Rambo est cette fois-ci confronté à
un cartel mexicain apparemment spécialisé dans la traite des
blanches et qui a enlevé la fille d'un ami qui lui demande alors de
lui venir en aide...
Assez de sang coule-t-il dans les veines de Rambo pour qu'il puisse prétendre pouvoir faire couler celui de ses nouveaux ennemis ?
Le
scénario ne transpirerait-il pas celui d'un certain Commando
de Mark L. Lester dans lequel la jolie Alyssa Milano était enlevée
par les hommes du dictateur déchu du Val Verde, le général Arius ?
Incarné par Arnold Schwarzenneger, ce film de 1985 montrait déjà
l'acteur autrichien dans la peau d'un ancien soldat des commandos
d’élite de la Delta Force contraint de partir en guerre contre les
kidnappeurs de sa fille. On pourrait également citer le Taken
de Pierre Morel dans lequel Liam Neeson qui en ancien agent secret
partait délivrer lui aussi sa fille des mains d'une bande de
trafiquants des pays de l'est spécialisés dans la traite des
blanches. Une comparaison à prendre avec précaution cependant
puisque Rambo, lui, est d'un autre acabit. Mais que restera-t-il au
fond de ce guerrier silencieux, à la carrure toujours aussi
impressionnante ? Rambo aura-t-il encore assez de sang dans les
veines pour pouvoir faire couler celui de ses nouveaux ennemis ?
À soixante-treize ans, Sylvester Stallone n'est peut-être plus tout
jeune, mais il semble avoir gardé suffisamment de force pour nous
prouver qu'il est encore capable d'interpréter une nouvelle fois
l'une de ses plus mythiques incarnations. Réponse le 25 septembre
prochain...
Concernant
le nouveau chapitre de la franchise Terminator,
ce nouvel épisode réalisé par le cinéaste américain Tim Miller,
déjà auteur d'un Deadpool qui
partagea la critique et le public, n'est pas vraiment le genre de
long-métrage que j'attends spécifiquement au tournant. D'abord
parce que la franchise, selon moi, est morte depuis plus d'un quart
de siècle. Depuis la conclusion du second épisode et l'abandon de
James Cameron lors des suites indigestes produites par la suite.
J'avouerais même être surtout un inconditionnel du premier datant
de 1984, beaucoup plus nerveux et jouissif que sa suite directe même
si les moyens alloués par la production furent moins importants et
les effets-spéciaux perfectibles.
Bien avant sa sortie, le teaser laisse supposer que ce nouveau Terminator est déjà atteint par la rouille...
Terninator :
Dark Fate
s'est dévoilé à travers une bande-annonce qui m'a... laissé sur
le cul. Non pas parce qu'elle semblait enfin faire renaître l'espoir
de retrouver l’émerveillement des origines, mais au contraire
parce que ce film financé à une hauteur estimée entre 150 et 200
millions de dollars arbore à travers ce teaser, tous les aspects
d'un bon vieux nanar italien plutôt qu'une grosse production
américaine. Les Marvel
et autres super-héros étant passés par là, la franchise ne semble
désormais avoir d'autre but que de divertir à grands renforts
d'effets visuels stylisés, au mépris des fans qui espéraient sans
doute que le retour de James Cameron à la production signifierait
également un retour à la qualité.
Bien
sûr, il ne faut pas préjuger du résultat final, mais lorsque l'on
constate combien certaines bandes-annonces extraordinaires donnent
des résultats catastrophiques une fois le film lancé dans les
salles, on peut supposer qu'en découvrant un teaser aussi navrant
que celui de Terninator : Dark Fate,
le résultat dans les salles risque d'être pire que prévu.
Faudra-t-il alors se rendre dans les salles le 23 octobre prochain
dans l'idée que nous irons découvrir non pas un nouveau Teminator
mais plutôt comme un exercice de style tendant à rendre hommage à
ce courant qui dans les années soixante-dix et quatre-vingt ont
permis aux italiens de piller les grands succès du cinéma
américain ? Pour ne pas être trop déçu, sans doute
faudra-t-il raisonnablement se poser la question d'ici sa sortie. Réponse, le 23
octobre prochain...
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