Quand je pense que j'ai abandonné l'écriture d'un article consacré au 2020 Texas Gladiators de Joe D'Amato pour ça...
Gérard Klein, c'est un
peu le Charles Ingalls de la télévision française. S'il a joué
dans une petite quinzaine de séries et téléfilms (dont L'Instit
et Orages d’Été), en comptant ce Diesel
signé du cinéaste « humoriste » (oui, oui, quand
vous aurez découvert ce superbe nanar vous en penserez tout autant),
il n'a pas joué dans beaucoup plus de longs-métrages mais a tenu la
vedette d'un bon tiers. Comme ici, dans le rôle-titre... Diesel est
une œuvre culte à plus d'un titre. Non seulement, le héros (Gérard
Klein, donc) porte probablement la coupe de cheveux la plus ridicule
de toute l'histoire du cinéma français (et même mondial), mais le
film de Robert Kramer est sans doute encore plus mauvais que celui
qu'à réalisé Pierre-William Glenn et qu'à interprété le
chanteur Johnny Hallyday, Terminus.
Mais commençons par le
commencement... Au commencement était Anna, témoin d'un meurtre
sordide perpétré sur l'une de ses amies. Témoignant contre le
meurtrier lors de son procès, le frère de ce dernier (qui écope
ainsi de dix ans de prison), promet qu'à sa sortie, son frère
pourra « récupérer » Anna, petite prostituée et
propriété revendiquée de Walter, donc, et de son frère, le
meurtrier en question. Mais la jeune femme ne l'entendant pas de
cette oreille là, elle préfère prendre la fuite pendant qu'il en
est encore temps.
En apprenant la chose,
Walter engage des tueurs afin de mettre la main sur Anna. Mais ces
derniers vont avoir bien du mal à la récupérer, d'autant plus
qu'elle peut désormais compter sur Diesel, héros providentiel qui
va veiller sur elle...
Non mais, regardez-moi
cette affiche alléchante : outre Gérard Klein, le film regorge
de personnalités du septième art. Agnès Soral (Anna), Richard
Bohringer (Walter), Niels Arestrup (Nelson), Magali Noël (Mickey),
Xavier Deluc (Drimi) ou encore Roland Blanche (Ziber). Pour une fois
que le casting d'un film de science-fiction post-apocalyptique réunit
autant de grands noms du cinéma, on se persuade qu'enfin nous
détenons là une vraie perle du genre. Mais en fait de perle, on se
situe véritablement entre le moins bon et le pire du genre. A ce
niveau d’indigence, on frôle la perfection. Diesel
parvient à égaler, et même surpasser les grands pontes du genre
que sont les dizaines de « classiques » transalpins.
Diesel aurait pu se contenter d'être mauvais mais
d'être relativement regardable (surtout pour un amateur de nanars),
mais il se révèle un supplice de tous les instants.
Il évoque toute sa force
de nuisible dès les premiers instants. Une esthétique que n'ont eu
de cesse d'alimenter les cinéastes français dans les années
quatre-vingt dès lors qu'ils tentaient d'imaginer à quoi pouvait
ressembler notre avenir. Les costumes sont grotesques, tout comme les
maquillages. Ne parlons même pas des dialogues et de la mise en
scène qui plombent une œuvre encore plus ennuyeuse que le film
d'art et d'essai le plus... lymphatique ! (Quitte à se plonger
dans ce type d'univers, autant aller faire un tour du côté de Enki
Bilal et de son très réussi Bunker Palace Hôtel.
Diesel quant à lui, risque de vous marquer à jamais. Ça n'est plus
le sommeil qui guette le spectateur derrière chaque scène, mais le
coma. Gare à vous...
FIN du cycle consacré aux nanars post-apocalyptiques...
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