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dimanche 8 septembre 2019

Diesel de Robert Kramer (1985)



Quand je pense que j'ai abandonné l'écriture d'un article consacré au 2020 Texas Gladiators de Joe D'Amato pour ça...

Gérard Klein, c'est un peu le Charles Ingalls de la télévision française. S'il a joué dans une petite quinzaine de séries et téléfilms (dont L'Instit et Orages d’Été), en comptant ce Diesel signé du cinéaste « humoriste » (oui, oui, quand vous aurez découvert ce superbe nanar vous en penserez tout autant), il n'a pas joué dans beaucoup plus de longs-métrages mais a tenu la vedette d'un bon tiers. Comme ici, dans le rôle-titre... Diesel est une œuvre culte à plus d'un titre. Non seulement, le héros (Gérard Klein, donc) porte probablement la coupe de cheveux la plus ridicule de toute l'histoire du cinéma français (et même mondial), mais le film de Robert Kramer est sans doute encore plus mauvais que celui qu'à réalisé Pierre-William Glenn et qu'à interprété le chanteur Johnny Hallyday, Terminus.

Mais commençons par le commencement... Au commencement était Anna, témoin d'un meurtre sordide perpétré sur l'une de ses amies. Témoignant contre le meurtrier lors de son procès, le frère de ce dernier (qui écope ainsi de dix ans de prison), promet qu'à sa sortie, son frère pourra « récupérer » Anna, petite prostituée et propriété revendiquée de Walter, donc, et de son frère, le meurtrier en question. Mais la jeune femme ne l'entendant pas de cette oreille là, elle préfère prendre la fuite pendant qu'il en est encore temps.

En apprenant la chose, Walter engage des tueurs afin de mettre la main sur Anna. Mais ces derniers vont avoir bien du mal à la récupérer, d'autant plus qu'elle peut désormais compter sur Diesel, héros providentiel qui va veiller sur elle...

Non mais, regardez-moi cette affiche alléchante : outre Gérard Klein, le film regorge de personnalités du septième art. Agnès Soral (Anna), Richard Bohringer (Walter), Niels Arestrup (Nelson), Magali Noël (Mickey), Xavier Deluc (Drimi) ou encore Roland Blanche (Ziber). Pour une fois que le casting d'un film de science-fiction post-apocalyptique réunit autant de grands noms du cinéma, on se persuade qu'enfin nous détenons là une vraie perle du genre. Mais en fait de perle, on se situe véritablement entre le moins bon et le pire du genre. A ce niveau d’indigence, on frôle la perfection. Diesel parvient à égaler, et même surpasser les grands pontes du genre que sont les dizaines de « classiques » transalpins. Diesel aurait pu se contenter d'être mauvais mais d'être relativement regardable (surtout pour un amateur de nanars), mais il se révèle un supplice de tous les instants.

Il évoque toute sa force de nuisible dès les premiers instants. Une esthétique que n'ont eu de cesse d'alimenter les cinéastes français dans les années quatre-vingt dès lors qu'ils tentaient d'imaginer à quoi pouvait ressembler notre avenir. Les costumes sont grotesques, tout comme les maquillages. Ne parlons même pas des dialogues et de la mise en scène qui plombent une œuvre encore plus ennuyeuse que le film d'art et d'essai le plus... lymphatique ! (Quitte à se plonger dans ce type d'univers, autant aller faire un tour du côté de Enki Bilal et de son très réussi Bunker Palace Hôtel. Diesel quant à lui, risque de vous marquer à jamais. Ça n'est plus le sommeil qui guette le spectateur derrière chaque scène, mais le coma. Gare à vous...

FIN du cycle consacré aux nanars post-apocalyptiques...

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