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dimanche 8 septembre 2019

Stryker de Cirio H. Santiago (1983)



Alors que la troisième guerre mondiale a fait des ravages parmi la population, l'eau est devenue une denrée plus rare encore que l'or et le pétrole. Des bandes organisées se sont formées afin de dénicher ce qu'il reste du précieux liquide. Delha fait partie de ceux qui possèdent de l'eau. Mais lancés à sa poursuite, les hommes de Kadis, puissant chef d'une bande qui fait régner la terreur, ont retrouvé la trace de la jeune femme et alors qu'ils s'apprêtent à lui voler son bien, surgissent Stryker et Bandits qui la sauvent des griffes de ses poursuivants.

Stryker connaît bien Kadis qui jadis tua sa femme. Kadis en a, malheureusement pour lui, gardé un très mauvais souvenir puisque Stryker lui a coupé la main en tentant de venger la mort de sa femme. Delha a profité de la bagarre engagée entre ses deux sauveurs et les hommes de Kadis pour s'enfuir mais elle est bientôt victime d'un enlèvement et se retrouve prisonnière de ce dernier. Lorsqu'une fois de plus Stryker vient la libérer de son bourreau, elle lui révèle que son frère Trun a lui aussi été capturé. Stryker se lance alors à la recherche de Trun...

« Attrapez-là, bordel de merde ! […] dis-donc, elle est jolie cette greluche […] Ça c'est des nichons, hein ? »

Vous allez pouvoir vous en rendre compte mais l''un des intérêts majeurs de Stryker se situe au niveau des dialogues, d'un extraordinaire raffinement, comme vous pouvez déjà le constater dans l'exemple ci-dessus. Encore une fois, l'Italie nous sert ici une œuvre de science-fiction post-apocalyptique relativement médiocre qu'il ne faudra surtout pas comparer aux meilleurs du genre, Mad Max et consorts, si l'on veut tout de même pouvoir se farcir les quatre-vingt dix minutes de ce rejet gastrique plutôt âcre...

Il faut déjà se rendre compte des conditions de visionnage. Même si l'on ne peut en aucun cas tenir pour responsable le cinéaste, les acteurs, le compositeur de la bande originale, le scénariste, le cadreur ou le monteur de la piètre qualité de la bande VHS que j'ai eue entre les mains, le calvaire audiovisuel ne peut avoir qu'un impact négatif sur la critique de Stryker. Je sais, c'est pas bien. Mais compte tenu du fait que de bons films vus dans un inconfort total ont recueilli tous les suffrages, il apparaît que le jugement peut être objectif malgré tout (suis-je assez clair?).

Stryker repose sur peu de choses finalement. Des décors ultra répétitifs que l'on suppose n'être que des falaises aux abords de la Méditerranée (?). Supposition sans fondements mais comme il faut combler le vide qu'inspire le film de Cirio H. Santiago... Un western post-apocalyptique, voilà ce que semble être Stryker. Le titre d'ailleurs fait référence à l'espèce de cow-boy portant un stetson et embrassant fougueusement une jeune amazone avec autant de grâce qu'un maçon portugais rebouchant un trou à l'aide d'une langue de chat. Cirio H. Santiago tente vainement d'y ajouter parfois une petite note de psychologie. Cela transparaît dans les rapports conflictuels qui opposent les frères Stryker et Trun.
Cela paraît même invraisemblable mais à un moment très précis, on a presque envie d'y croire. De se dire qu'enfin, l'intrigue tend à devenir intelligente, construite, et certainement plus aussi brouillonne et insipide qu'elle le fut durant la première demi-heure. Mais c'était sans compter sur l'absence réelle de talent du cinéaste. Stryker est un sous Mad Max. Pas le pire du genre, mais demeurant insignifiant au regard des dizaines de films qui basèrent leur intrigue sur des sujets similaires...

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