Alors
que la troisième guerre mondiale a fait des ravages parmi la
population, l'eau est devenue une denrée plus rare encore que l'or
et le pétrole. Des bandes organisées se sont formées afin de
dénicher ce qu'il reste du précieux liquide. Delha fait partie de
ceux qui possèdent de l'eau. Mais lancés à sa poursuite, les
hommes de Kadis, puissant chef d'une bande qui fait régner la
terreur, ont retrouvé la trace de la jeune femme et alors qu'ils
s'apprêtent à lui voler son bien, surgissent Stryker et Bandits qui
la sauvent des griffes de ses poursuivants.
Stryker
connaît bien Kadis qui jadis tua sa femme. Kadis en a,
malheureusement pour lui, gardé un très mauvais souvenir puisque
Stryker lui a coupé la main en tentant de venger la mort de sa
femme. Delha a profité de la bagarre engagée entre ses deux
sauveurs et les hommes de Kadis pour s'enfuir mais elle est bientôt
victime d'un enlèvement et se retrouve prisonnière de ce dernier.
Lorsqu'une fois de plus Stryker vient la libérer de son bourreau,
elle lui révèle que son frère Trun a lui aussi été capturé.
Stryker se lance alors à la recherche de Trun...
« Attrapez-là,
bordel de merde ! […] dis-donc, elle est jolie cette greluche
[…] Ça c'est des nichons, hein ? »
Vous allez pouvoir vous
en rendre compte mais l''un des intérêts majeurs de Stryker
se situe au niveau des dialogues, d'un extraordinaire raffinement,
comme vous pouvez déjà le constater dans l'exemple ci-dessus.
Encore une fois, l'Italie nous sert ici une œuvre de science-fiction
post-apocalyptique relativement médiocre qu'il ne faudra surtout pas
comparer aux meilleurs du genre, Mad Max et consorts,
si l'on veut tout de même pouvoir se farcir les quatre-vingt dix
minutes de ce rejet gastrique plutôt âcre...
Il faut déjà se rendre
compte des conditions de visionnage. Même si l'on ne peut en aucun
cas tenir pour responsable le cinéaste, les acteurs, le compositeur
de la bande originale, le scénariste, le cadreur ou le monteur de la
piètre qualité de la bande VHS que j'ai eue entre les mains, le
calvaire audiovisuel ne peut avoir qu'un impact négatif sur la
critique de Stryker. Je sais, c'est pas bien. Mais
compte tenu du fait que de bons films vus dans un inconfort total ont
recueilli tous les suffrages, il apparaît que le jugement peut être
objectif malgré tout (suis-je assez clair?).
Stryker
repose sur peu de choses finalement. Des décors ultra répétitifs
que l'on suppose n'être que des falaises aux abords de la
Méditerranée (?). Supposition sans fondements mais comme il faut
combler le vide qu'inspire le film de Cirio H. Santiago... Un western
post-apocalyptique, voilà ce que semble être Stryker.
Le titre d'ailleurs fait référence à l'espèce de cow-boy portant
un stetson et embrassant fougueusement une jeune amazone avec autant
de grâce qu'un maçon portugais rebouchant un trou à l'aide d'une
langue de chat. Cirio H. Santiago tente vainement d'y ajouter
parfois une petite note de psychologie. Cela transparaît dans les
rapports conflictuels qui opposent les frères Stryker et Trun.
Cela paraît même
invraisemblable mais à un moment très précis, on a presque envie
d'y croire. De se dire qu'enfin, l'intrigue tend à devenir
intelligente, construite, et certainement plus aussi brouillonne et
insipide qu'elle le fut durant la première demi-heure. Mais c'était
sans compter sur l'absence réelle de talent du cinéaste. Stryker
est
un sous Mad Max. Pas le pire du genre, mais demeurant insignifiant au
regard des dizaines de films qui basèrent leur intrigue sur des
sujets similaires...
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