Un an avant l'excellent
Creature from the Black Lagoon,
deux avant le géniallissime Tarantula !
et quatre avant son chef-d’œuvre The
Incredible Shrinking Man,
le cinéaste américain Jack Arnold signait avec It
Came from Outer Space,
son seul véritable et pur long-métrage de science-fiction à une
époque où le genre témoiugnait de la production d'une plus grande
part de navets que de chefs-d’œuvre. Si l'on remonte
rétrospectivement jusqu'à cette année 1953 où sortait celui qui
chez nous passa dans les salles française sous le titre Le
Météore de la Nuit
en jetant un regard en passant vers ce que le cinéaste produisit
comme classiques les années suivante, découvrir alors It
Came from Outer Space
pose la brûlante question de savoir si pour l'une de ses rares
occasions, la science-fiction aura enfanté une œuvre brillante, ou
aussi peu comestible qu'une bonne partie de la myriades de
long-métrages produits cette décennie là.
En
France, rares sont ceux, très certainement, qui se souviennent des
premiers films de Jack Arnold. Un documentaire (With
this Hands)
et deux films dramatico-policiers (Le Crime de la
Semaine
et Filles dans la Nuit).
It Came from Outer Space
était donc pour le cinéaste, l'occasion de sse pencher sur un sujet différent,
entre science-fiction, et épouvante, comme le laisse supposer dès
le départ, le titre même du film.
Nous
sommes donc en 1953, et alors que l'on s'attend à un énième film
de science-fiction étalant sa propagande anti communiste, It
Came from Outer Space s'inspire
du roman éponyme de l'écrivain américain Ray Bradbury alors même
qu'il semble frayer sur les même territoires paranoïaques que le
postérieur The
Body Snatchers du
romancier Jack Finney qui ne sera pourtant publié que deux ans plus
tard avant d'être à son tour adapté sur grand écran à quatre
reprises en 1956, 1978, 1993 et 2007. Malgré tout, It
Cam From Outer Space
est plus proche de The Day the Earth Stood Still
que de n'importe quel autre film de science-fiction de l'époque
puisqu'il n'y est pas question d'invasion de l'espèce humaine par
une quelconque civilisation extraterrestre comme semble pourtant
l'évoquer le comportement trouble des entités débarquées d'un
vaisseau aux allures de météore.
La
véritable menace, ici, est bien l'espèce humaine, qui face à
l'inconnu prône d'abord la destruction avant la discussion. Pour ses
débuts dans la science-fiction, Jack Arnold signe une honnête série
B qui pâtit pourtant de ses trop nombreuses et répétitives
séquences ''d'envoûtement''
perpétrées par des créatures qui contrairement au superbe travail
effectué sur la créature d'un certain lagon noir trônerait en
bonne place dans le top cent des ''Craignos
Monsters''.
Au générique, on retrouve dans le rôle du héros astronome que
personne n'a l'air de vouloir croire lorsqu'il affirme avoir vu un
étrange engin dans le cœur de la comète, l'acteur Richard Carlson
que l'on retrouvera l'année suivante dans L’Étrange
Créature du Lac Noir,
dans Tormented
de Bert L. Gordon en 1960 ou encore La Guerre des
Cerveaux
de Byron Haskin en 1968. A ses côtés, l'actrice Barbara Rush qui
se fit remarquer dans le classique de Rudolph Maté deux ans
auparavant, Le Choc des Mondes.
Sympathique mais pas indispensable, It Cam From
Outer Space est
surtout une belle entrée en matière dans le cinéma de Jack Arnold
qui allait très bientôt nous prouver qu'il était très à l'aise
dans les domaines de la science-fiction et de l'épouvante...
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