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dimanche 3 février 2019

Destination Finale de James Wong (2000) - ★★★★★★★☆☆☆



Alors que la saga Destination Finale s'apprête à faire son grand retour dans les salles après huit années d'absence, retour sur les cinq précédents volets. Commençons par le commencement avec Destination Finale premier du nom, donc. Il faut savoir qu'à l'origine, le script était l’œuvre de Jeffrey Reddick, adapté ensuite pour le grand écran par Glen Morgan et James Wong, et qu'il devait au départ servir de base pour la conception d'un épisode de la fameuse série fantastique The X-Files. Le principe est simple : chaque film oppose un certain nombre d'individus dont la moyenne d'âge est relativement basse (jeunisme, quand tu nous tiens), à une personnification de la mort qui ne se présente pas véritablement sous une forme physique puisqu'à part une ombre, les événements qui mènent irrémédiablement les protagonistes à leur propre mort prennent une forme liée à l'environnement immédiat de chacun d'entre eux.
Tout commence lorsqu'Alex Browning, le principal protagoniste de ce premier épisode, et alors que sa classe et lui ont prévu de prendre un avion en partance pour la France, fait un cauchemar dans lequel il se voit, ainsi que ses camarades, périr dans une explosion en plein vol. Lorsqu'il se réveille à bord de l'avion qui s'apprête à décoller, certains détails collant parfaitement avec le cauchemar qu'il vient de faire lui font redouter le pire. Alertant les passagers du drame à venir, ils ne seront finalement que sept à descendre de l'avion, devenant quelques instants plus tard, les témoins du drame qui se déroulera en plein ciel. Marqués par cet événement tragique, les parents éloignent leur enfant respectif d'Alex qui contre toute attente se retrouve accusé d'être responsable de la mort de dizaines de passagers alors qu'il a sauvé la vie à six d'entre eux. Mais très bientôt, les survivants vont être contraints de reprendre contact car la Mort, elle, n'a pas oublié qu'ils étaient destinés à mourir dans l'explosion...

Sur une idée relativement passionnante, le réalisateur, scénariste et producteur James Wong, que l'on ne présente plus aux amateurs de films d'horreur puisqu'il a notamment écrit plusieurs scénarii pour la série X-Files et a produit plusieurs saisons de American Horror Story, imagine un concept novateur basé sur un postulat, à l'origine, plutôt banal qui consiste en un combat entre le Bien et le Mal. Le Bien prenant la forme d'étudiants et le Mal, sous celui de la Mort qui sans cesse va tenter d'obtenir ce qu'elle cherche en faisant preuve d'une imagination parfois délirante en matière de mort. Sur le principe des dominos, le cinéaste met en place des enchaînement de menus événements qui mis bout à bout finissent par aboutir par la mort de l'un des sept survivants à l'explosion d'un avion de ligne. Entre humour, épouvante et fantastique, James Wong parvient à doser chaque élément de manière à faire de ce premier Destination Finale, une oeuvre tout à fait divertissante, et s'adressant à un plus large public que celui strictement attiré par l'horreur. Chaque mort fait montre d'une très grande ingéniosité dans sa conception même si parfois, il faut l'avouer, certains font preuve d'invraisemblances. Un détail que l'on omettra cependant d'évoquer à outrance étant donné que ce premier long-métrage du cinéaste est carrément convaincant dans son approche divertissante.

Destination Finale est dès sa sortie, la porte ouverte à toute une série de séquelles puisque le mode de fonctionnement du scénario laisse imaginer tout un panel de morts pour lesquelles il suffisait de laisser parler l'imagination des différents scénaristes qui sont passés par ce projet qui jusqu'à aujourd'hui comptait cinq volets. Devon Sawa, Ali Larter, Kerr Smith ou encore Chad Donella et Sean William Scott forment un quintette d'interprètes opposant des caractères suffisamment distincts pour générer des situations au moins aussi prenantes que les meurtres eux-mêmes. Le premier, incarnant le véritable héros d'un récit qui pour lui prend parfois des allures de chemin de croix, est parfait, et l'on ne demandait pas mieux que de le recroiser dans la séquelle qui allait voir le jour trois ans plus tard. Il faudra cependant attendre onze années pour le voir réapparaître dans le cinquième épisode qui sera en fait une préquelle du premier Destination Finale... Dix-huit ans plus tard, l'oeuvre séminale de James Wong n'a pas perdu de sa superbe et à conservé toutes ses qualités. Un film que l'on peut (re)découvrir à loisir...

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