Alors que la saga
Destination Finale s'apprête
à faire son grand retour dans les salles après huit années
d'absence, retour sur les cinq précédents volets. Commençons par
le commencement avec Destination Finale
premier du nom, donc. Il faut savoir qu'à l'origine, le script était
l’œuvre de Jeffrey Reddick, adapté ensuite pour le grand écran
par Glen Morgan et James Wong, et qu'il devait au départ servir de
base pour la conception d'un épisode de la fameuse série
fantastique The X-Files.
Le principe est simple : chaque film oppose un certain nombre
d'individus dont la moyenne d'âge est relativement basse (jeunisme,
quand tu nous tiens), à une personnification de la mort qui ne se
présente pas véritablement sous une forme physique puisqu'à part
une ombre, les événements qui mènent irrémédiablement les
protagonistes à leur propre mort prennent une forme liée à
l'environnement immédiat de chacun d'entre eux.
Tout
commence lorsqu'Alex Browning, le principal protagoniste de ce
premier épisode, et alors que sa classe et lui ont prévu de prendre
un avion en partance pour la France, fait un cauchemar dans lequel il
se voit, ainsi que ses camarades, périr dans une explosion en plein
vol. Lorsqu'il se réveille à bord de l'avion qui s'apprête à
décoller, certains détails collant parfaitement avec le cauchemar
qu'il vient de faire lui font redouter le pire. Alertant les
passagers du drame à venir, ils ne seront finalement que sept à
descendre de l'avion, devenant quelques instants plus tard, les
témoins du drame qui se déroulera en plein ciel. Marqués par cet
événement tragique, les parents éloignent leur enfant respectif
d'Alex qui contre toute attente se retrouve accusé d'être
responsable de la mort de dizaines de passagers alors qu'il a sauvé
la vie à six d'entre eux. Mais très bientôt, les survivants vont
être contraints de reprendre contact car la Mort, elle, n'a pas
oublié qu'ils étaient destinés à mourir dans l'explosion...
Sur
une idée relativement passionnante, le réalisateur, scénariste et
producteur James Wong, que l'on ne présente plus aux amateurs de
films d'horreur puisqu'il a notamment écrit plusieurs scénarii pour
la série X-Files
et a produit plusieurs saisons de American Horror
Story,
imagine un concept novateur basé sur un postulat, à l'origine,
plutôt banal qui consiste en un combat entre le Bien et le Mal. Le
Bien prenant la forme d'étudiants et le Mal, sous celui de la Mort
qui sans cesse va tenter d'obtenir ce qu'elle cherche en faisant
preuve d'une imagination parfois délirante en matière de mort. Sur
le principe des dominos, le cinéaste met en place des enchaînement
de menus événements qui mis bout à bout finissent par aboutir par
la mort de l'un des sept survivants à l'explosion d'un avion de
ligne. Entre humour, épouvante et fantastique, James Wong parvient à
doser chaque élément de manière à faire de ce premier
Destination Finale, une oeuvre
tout à fait divertissante, et s'adressant à un plus large public que
celui strictement attiré par l'horreur. Chaque mort fait montre
d'une très grande ingéniosité dans sa conception même si parfois,
il faut l'avouer, certains font preuve d'invraisemblances. Un détail
que l'on omettra cependant d'évoquer à outrance étant donné que
ce premier long-métrage du cinéaste est carrément convaincant dans
son approche divertissante.
Destination Finale
est dès sa sortie, la porte ouverte à toute une série de séquelles
puisque le mode de fonctionnement du scénario laisse imaginer tout
un panel de morts pour lesquelles il suffisait de laisser parler
l'imagination des différents scénaristes qui sont passés par ce
projet qui jusqu'à aujourd'hui comptait cinq volets. Devon Sawa, Ali
Larter, Kerr Smith ou encore Chad Donella et Sean William Scott
forment un quintette d'interprètes opposant des caractères
suffisamment distincts pour générer des situations au moins aussi
prenantes que les meurtres eux-mêmes. Le premier, incarnant le
véritable héros d'un récit qui pour lui prend parfois des allures
de chemin de croix, est parfait, et l'on ne demandait pas mieux que
de le recroiser dans la séquelle qui allait voir le jour trois ans
plus tard. Il faudra cependant attendre onze années pour le voir
réapparaître dans le cinquième épisode qui sera en fait une
préquelle du premier Destination Finale...
Dix-huit ans plus tard, l'oeuvre séminale de James Wong n'a pas
perdu de sa superbe et à conservé toutes ses qualités. Un film que
l'on peut (re)découvrir à loisir...
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