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dimanche 20 janvier 2019

Nightshift de Stephen Hall (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆



Réalisé, produit et scénarisé par le cinéaste Stephen Hall, Nightshift est apparu sur les écrans américains le 4 décembre dernier. Ce petit film d'horreur appartient à une multitude de genres, allant du film de fantômes, au serial killer, en passant par la boucle spatio-temporelle. Un long-métrage qui semble se chercher sans vraiment trouver sa voie mais qui en choisissant de s'écarter sensiblement du tout venant, prône une certaine identité propre. Stephen Hall convoque autant le Slasher que la J-Horror et apparaît comme le rejeton du Nattevagten du cinéaste danois Ole Bornedal couplé au Shining du britannique Stanley Kubrick. Assez discret en matière d'hémoglobine même si les effets sanglants sont relativement réussis, Nightshift joue tout d'abord sur la peur du noir et de l'inconnu. Situant son action dans un hôtel, il met en scène l'actrice Ashleigh Dorrel qui dans la peau de l'étudiante Amy accepte de travailler de nuit dans un luxueux établissement auprès d'un second employé, Adam, incarné quant à lui par l'acteur Matthew O'Brien.

Là où Nightshift se différencie très nettement de la concurrence, c'est dans son approche originale mixant les genres pour un résultats, qui s'il ne brille jamais du feu du génie, évite au spectateur l'impression de voir et revoir encore et toujours le même film. Éclairé sobrement (il faut bien justifier la panique de l’héroïne), l’œuvre de Stephen Hall se permet quelques outrances graphiques malheureusement peu nombreuses. Son tueur se situe dans une veine « néo-slasherienne » peu crédible, agissant en « poseur », visage baissé, capuche relevée sur le crâne, et se déplaçant avec cette lenteur déconcertante que partagent bon nombre de « boogeymen ». Erzats de Leatherface (vous comprendrez pourquoi), le tueur de Nightshift se déplace dans les couloirs d'un hôtel « lynchien » et « »kubrickien » mais sans jamais en avoir véritablement l'ampleur. Brutal mais jouant d'abord sur son ambiance sinistre, le film de Stephen Hall est sauvé par l'aspect fantastique que le cinéaste injecte en milieu de course.

Pour autant, le réalisateur, producteur et scénariste de la chose n'invente rien. Et oui, car dans le genre, d'autres s'y sont essayé avec beaucoup plus de bonheur. En 2009, le cinéaste Christopher Smith proposait un Triangle maritime partant sur les mêmes bases « slasher/boucle temporelle », tout comme Christopher Landon (le fils de Michael « Charles Ingalls » Landon), qui huit ans plus tard en 2017 proposa un excellent Happy Birthdead né de la même volonté de mélanger les genres épouvante et fantastique avec sa boucle temporelle et son serial killer. Arrivé le dernier et en mauvaise posture puisqu'étant moins fort que ses deux ancêtres, Nightshift n'en est pas pour autant raté même s'il s'avère que l'approche fantastique y soit quelque peu brouillonne et que l'intrigue prône, à son tour, comme cela est trop souvent le cas, l'éternel jeunisme de ses interprètes. L'oeuvre de Stephen Hall est parfois parcouru d'excellentes visions. Telle la séquence durant laquelle le personnage interprété par Ashleigh Dorrell se retrouve perpétuellement coincé au cinquième étage de la cage d'escalier de l'hôtel. Au final, Nightshift est une production honnête mais qui manque cruellement de profondeur pour se démarquer de la concurrence...

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