Sean Cunningham, Abel
Ferrara, Wes Craven, autant de noms célèbres, autant de cinéastes
cultes qui ont œuvré dans la pornographie avant de jeter leur
dévolu sur l'horreur. Wes Craven et La Dernière
Maison sur la Gauche, Abel Ferrara avec Driller Killer,
Sean Cunningham et Vendredi 13 premier du nom, mais
aussi et surtout William Lustig et Maniac. Depuis ce
dernier, le cinéaste originaire du Bronx à New-York n'a eu de cesse
d'utiliser sa ville chérie pour y décrire son érosion. Après
avoir fait d'un tueur en série le héros de son célèbre shocker,
il a ensuite mis en avant l'auto-défense dans le très réussi
Vigilante. Toujours à New-York, il a laissé de côté
le septième art pour revenir cinq ans plus tard tourner le premier
volet de sa trilogie des Maniac Cop. Rien que le titre
est une référence à son premier succès. Plongeant son intrigue
une fois de plus dans les bas-fond de sa ville natale, le cinéaste
fait cette fois-ci de son héros, un flic. Mais pas n'importe lequel.
Celui qui est cette
fois-ci décrit dans ce nouveau film est parti en campagne pour se
venger de ceux qui l'on envoyé en prison. Incarcéré dans la
célèbre prison de Sing-Sing, il a été laissé pour mort après
avoir été massacré par des détenus qu'il avait autrefois lui-même
fait enfermer. Contre toute attente, et surtout parce que tout le
monde le croit mort, c'est un autre que lui qui devient le suspect numéro
un : Jack Forest, personnage campé par l'acteur Bruce Campbell.
D'ailleurs, tout porte à croire qu'il est responsable de cette série
de meurtres qui terrorise la population et qui fait des victimes sans
distinction d'âge, de sexe ou d'origine.
William Lustig décrit
avec une certaine lucidité la réaction en chaîne que peut
provoquer un tel fait-divers. D'un côté, une police désœuvrée
qui n'a pas d'autre choix que de mettre la main sur le tueur le plus
rapidement possible, l'enchaînement de quiproquos qui mènent un
innocent en prison, la corruption de la justice, et surtout, les
conséquences qui pèsent sur les autorités auprès du public qui
n'a plus confiance en l'uniforme et qui va même jusqu'à tirer sur
les agents de police en vadrouille.
Une fois encore c'est le compositeur Jay Chattaway qui assure la
partition musicale très années quatre-vingt du film de William
Lustig. On retrouve les thèmes chers au musicien. La partition
rythme l’œuvre et lui insuffle une impulsion qui n'était pas
toujours présente dans le film précédent. Aux côtés de Bruce
Campbell (Evil Dead 1,2,3) on retrouve Tom Atkins que
l'on a pu voir entre autre dans New-York 1997 de John
Carpenter et dans L'Arme Fatale de Richard Donner, ou
bien encore Richard Roundtree qui fit une
apparition dans l'excellent Se7en de
David Fincher. Maniac Cop
est une excellente série B qui connaîtra donc deux suites en 1990
et 1993.
En
2008, un quatrième volet était prévu mais a depuis été annulé.
La mort de Robert Z'Dall (le maniac cop du titre Matt Cordell en
2015) compromettant définitivement tout nouveau projet entourant son
personnage. A savoir que l'idée d'un remake a été évoquée il y a
quelques années de cela...
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