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mardi 11 décembre 2018

Fréquence Meurtre d'Élisabeth Rappeneau (1988) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Vingt-trois ans après avoir été pourchassée par ses mauvais démons dans le traumatisant Répulsion de Roman Polanski, Catherine Deneuve incarne le personnage de Jeanne Quester, une psychiatre travaillant de jour et animatrice de l'émission radiophonique Nuit de Chine sur Skyrock (bravo pour la pub) traquée par un malade. Une femme forte ? Oui, enfin, si on veut. Car après des années d'expérience, Jeanne, qui accueille chaque soirs les appels téléphoniques d'hommes et de femmes intellectuellement en perdition reçoit celui d'un certain Paul qui peu à peu s'insinue dans l'existence de la psychiatre. Non seulement en tenant des propos qui semblent avoir un rapport avec le passé trouble de Jeanne, mais également en laissant des indices macabres chez elle ainsi que plusieurs cadavres. Plus la tension monte, et plus Jeanne éprouve des difficultés à assurer sa présence à la radio ainsi que sur le terrain. Aidée par son frère Frank qui la confie à la surveillance de l'inspecteur Simon Lieberman, la jeune femme explore toutes les hypothèses afin de découvrir celui ou celle qui la harcèle...

Premier long-métrage d’Élisabeth Rappeneau, sœur du réalisateur Jean-Paul Rappeneau, Fréquence Meurtre est le résultat d'un scénario que la réalisatrice a écrit en compagnie de Jacques Audiard d'après le roman de l'écrivain américain Stuart M. Kaminsky, When the Dark Man Calls sorti en 1983. Un premier essai dans le domaine du thriller assez pathétique dans son déroulement. Partant d'un postulat somme toute intéressant faisant évoluer son principal personnage dans le milieu de la radio, le long-métrage d’Élisabeth Rappeneau souffre de longueurs trop fréquentes et de trop rares séquences réellement prenantes pour que Fréquence Meurtre puisse être aussi digne qu'un Mort un Dimanche de Pluie réalisé par Joël Santoni sorti deux ans auparavant. Les deux films cultivent une même approche, mêlant thriller et épouvante. Mais alors que l’œuvre de Joël Santoni avait su digérer les deux genres pour n'en faire plus qu'un et livrer l'un des plus grands polars français des années quatre-vingt (et même de toutes les époques), Élisabeth Rappeneau manque le coche. Et ce ne sont certainement pas les quelques visuels chocs (les parents de Jeanne enfant découverts dans leur chambre, baignant dans leur propre sang) qui inverseront la donne.

Belle à mourir, Catherine Deneuve incarne une psychiatre dont l'un des principaux intérêts est de demeurer d'une fragilité peu commune avec les héroïnes américaines. A fleur de peau, capable de verser dans le registre de la peur viscérale, l'actrice est notamment accompagnée à l'écran par André Dussolier dans le rôle de Frank, Martin Lamotte dans celui de Simon Lieberman, ou encore le très regretté Étienne Chicot (disparu le 7 août dernier à Paris), lequel interprétait déjà le personnage de Christian dans Mort un Dimanche de Pluie. Si Fréquence Meurtre n'est pas totalement raté, il laisse une désagréable impression d'inachevé. Non pas dans sa conclusion, mais dans la caractérisation de ses personnages que le manque de profondeur suffisante laisse les spectateurs indifférents. Comme dans tout bon film du genre, on s'attend à ce que le coupable fasse partie de l'entourage. C'est donc avec une certaine indifférence que l'on accueillera la conclusion quelque peu grotesque (il faut entendre le harceleur s'exprimer avec la même voix que celle entendue à la radio) éclairant l'intrigue lors d'un climax final assez tristement tourné. Reste la beauté de la Star et un casting étonnant. Un premier long-métrage pas vraiment concluant...

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