The Toxic Avenger,
Class of Nuke 'Em High,
Sgt. Kabukiman N.Y.P.D...
quelques exemples de pellicules cultes tout droit sorties de la
société de production Troma
Entetainment,
la boite de Llyod kaufman et Michael Herz créée par le premier dans
les années soixante-dix et chez qui l'on trouve sans doute le plus grand
nombre de longs-métrages déjantés, mixant gore, sexe et autres
polissonneries de PLUS ou moins mauvais goût. Terror
Firmer
étant signé par l'un des papas de Toxie, le film de Llyod Kaufman
ne déroge pas à la règle et se révèle même être la référence
en la matière. Deux heures d'un bordel apocalyptique généré par
une bande de pseudos-interprètes prêts à tout pour sublimer un
scénario totalement barge. Au centre d'un casting constitué de gros
bras décérébrés, de blondes peroxydées, de punks sous acide,
d'un maniaque obsédé de cornichons, de super-héros aussi
inattendus que Toxie, Mad Cow-Boy ou Sgt. Kabukiman et d'un cinéaste
aveugle et égocentrique, un spécimen rare de serial killer puisque
faisant partie de la gente féminine dessoude plusieurs membres de l'équipe de tournage.
Un
tournage chaotique, des centaines de lignes de dialogue crapoteuses
mises en images par un Lloyd Kaufman et des interprètes en roue
libre. Jubilatoire. Du nichon, de la fesse, du sang et de la merde.
Bienvenue à Troma-City,
la ville où tout est permis. Pas le temps de s'ennuyer (à part un
ventre mou faisant une incartade dans le domaine de la romance) :
Lloyd Kaufman dirige ses interprètes comme il entend le faire
depuis longtemps déjà. Sa signature étant reconnaissable entre
mille, nous retrouvons donc l'habituelle avalanche de bons (et
surtout, mauvais) mots. Une succession de séquences n'ayant parfois
aucun rapport, ou du moins, aucune nécessité. La cohérence, ici, à
le mauvais rôle. Remerciée dès l'ouverture, elle laisse la place
aux turpitudes diverses de ses personnages, le film évoquant ainsi
volontairement, maladroitement et dans la bonne humeur, certains des
vices les plus inavouables de l'âme humaine sous une couverture que
Lloyd Kaufman évite de rendre démagogique. Ici, l'hermaphrodisme
est roi, le cinéaste proposant une relecture des tables de loi aussi
naïve que volontairement drôle.
Homosexuels,
lesbiennes, transgenres possèdent un terrain de jeu leur permettant
de s'exprimer à l'envi : le tournage d'un nouvel épisode des
aventures du Toxic
Avenger
qui, bizarrement, n'apparaîtra que succinctement, car ce faux film dans le film sert surtout de base cradingue à
la romance entre un preneur de son et Jennifer, une employée. Terror
Firmer,
sous son aspect d’œuvre libre et totalement décomplexée témoigne
également des conditions de tournage d'une œuvre estampillée
Troma.
Budget limité, et surtout, difficultés rencontrées avec les
autorités, DETAIL que le cinéaste n'oubliera pas d'évoquer avec
une certaine ironie lors du générique de fin. Mais un Troma
sans hémoglobine ne serait pas un Troma.
C'est
donc par l’intermédiaire d'un serial killer aux méthodes
particulièrement expéditives que le film baigne dans des litres de
sang. Pas toujours réussis, les effets gore se révèlent en
revanche souvent originaux. La complaisance du cinéaste envers le
sexe et le sang est jubilatoire. Sans tabous, Lloyd Kaufman aborde
l'inceste, l'homosexualité, le transgenre et filme des séquences
débordant de merde, de pisse et d'urine avec une complaisance
réjouissante, mais cependant, à réserver à un public avertit.
Si
le spectacle est bête, il n'est par ailleurs, jamais vraiment
méchant. Et quel plaisir de voir Kaufman participer au spectacle.
Comme il est assez dément d'y croiser, et ce, de manière tout à
fait inattendue, le duo de français Ariel Wizman et Edward Baer dans
une séquence pas moins crade que les autres puisque se faisant vomir
dessus par une serial killeuse ne supportant pas les trajets en
voiture. Ou encore le chanteur Lemmy du groupe de hard-rock Motorhead. Du porte-nawak que le cinéaste John Waters ne dénigrerait
sans doute pas. Cultissime !!!
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