Il n'y a pas plus explicite qu'un titre tels que Morts-Vivants
pour décrire le contenu de l'épisode d'une série télévisée, et
c'est celui qui fut retenu pour le vingt-deuxième épisode de la
quatrième saison de Castle.
Huit saisons forment cette série américaine constituée de 173
minutes et créée par le scénariste et producteur Andrew W.
Marlowe. Ce dernier y met en scène les aventures d'un écrivain et
d'un lieutenant de police qui ensemble vont enquêter sur différentes
affaires de meurtres. L'épisode qui nous intéresse ici met en scène
un cas particulièrement étrange d'homicide puisque la victime, un
trader âgé de 29 ans, a été retrouvée morte dans le parking
sous-terrain de l'établissement dans lequel il travaillait, des
morsures humaines sur le corps. En investiguant, Richard "Rick"
Castle et Katherine "Kate" Beckett découvrent qu'un autre
trader, qui depuis s'est réfugié chez lui, à lui aussi été
attaqué par ce qu'il affirme être un zombie. Une affirmation que
semblent confirmer les enregistrements vidéos d'une caméra de
surveillance...
Avec cet épisode de Castle,
il semblerait que l'on s'éloigne un peu plus du mythe du zombie
haïtien pour se rapprocher du morts-vivant déliquescent cher au
regretté George Romero. Dans un contexte qui à l'origine n'emprunte
rien au fantastique et se veut une série policière, y voir
débarquer les 'morts-vivants'
du titre peut paraître farfelu. Et pourtant, durant un temps qui se révélera plutôt
court, on a vraiment envie d'y croire. Si le propos est souvent
rabaissé ici du fait de l'ironie des dialogues que se partagent les
deux héros incarnés par Nathan Fillion et Stana Katic,
Morts-Vivants
et avant tout autre chose un hommage aux classiques du genre, et même
d'un certain Thriller
de Michael Jackson lors d'une séquence faussement fantastique
révélant une partie du subterfuge.
En fait, cet épisode réalisé
par Bill Roe met en lumière un fait de société particulièrement
horrible faisant des ravages dans le milieu de la toxicomanie puisque
Morts-Vivants évoque
la 'drogue zombie',
connue pour avoir des effets dévastateurs sur celui qui en consomme.
On se rappelle en effet cette incroyable histoire vécue un 26 mai
par un sans-abri qui fut agressé par un certain Rudy Eugene, lequel,
sous l'emprise de drogues, déchiqueta le visage du pauvre homme
avant d'être abattu de plusieurs balles par la police. L'homme
y dévora littéralement le pauvre SDF tel un zombie se repaissant de
sa victime, le visage ensanglanté, des lambeaux de chair entre les
dents. C'est sur ce type de postulat qu'entre en jeu l'intrigue de
cet épisode qui piège le spectateur mais révèle en réalité une
machination orchestrée par un dealer afin de se débarrasser de
l'ancien compagnon récalcitrant de sa petite amie. Contrairement aux
épisodes de Cosmos
1999 et Super
Jaimie,
l'explication ne relève donc ici d'aucun fait fantastique même si
l'épisode tente de maintenir le suspens durant une bonne partie des
quarante et une minutes qu'il dure.
Nos deux enquêteurs, abasourdis
par l'assurance et l'arrogance du véritable coupable, finiront par le prendre en
défaut en le piégeant à l'aide de ses propres outils...
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