Otto vit dans un semblant
de bonheur en compagnie de sa femme et de fille. Alors que la
première a quelque chose à confier à Otto, celui-ci quitte la
demeure familiale pour se rendre à l'église et prier. Il fait noir
lorsqu'il quitte les lieux et se fait agresser en pleine rue par un
homme qui le vole et le laisse sur le carreau.
Trois années ont passé.
Otto est devenu paraplégique à la suite de son agression. Sa fille
est partie, quand à son épouse, elle est devenue alcoolique et fit
venir chez eux des homme avec lesquels elle couche. Otto, malgré son
handicap a conscience de tout ce qui se déroule autour de lui. Sa
fille revient finalement à la maison avec la ferme intention de
prendre soin de son père. Mais alors qu'un soir son épouse rentre
pour une fois seule du bar dans lequel elle a l'habitude de noyer son
chagrin, trois hommes font irruption chez eux dans l'intention de
violer la fille et a femme d'Otto. Impuissant, ce dernier assiste à
toute la scène, coincé dans son fauteuil...
Někdo
Tam Dole Me Má Rad nous vient tout droit de Tchéquie.
Réalisé par le cinéaste Roman Vojkuvka et principalement
interprété par Jiri Chromecka et Andrea Civnova, l’œuvre est une
sorte de « rape & revenge » un peu particulier
puisque les victimes ne pouvant pas elles-mêmes se venger, c'est le
père et époux qui s'en charge après avoir reçu la visite d'un
suppôt de Satan (ou bien du Diable lui-même), qui le libère de sa
prison de chair et lui permet d'éliminer les responsables du carnage
dont ont été victime sa fille et sa femme. Někdo Tam Dole Me
Má Rad dure deux heure et
se découpe en deux parties bien distinctes. Tout d'abord, durant la
première moitié on suit la tragédie de cet homme bon et pieux
touché par le malheur. Celui d'avoir été la victime d'un homme qui
l'a rendu infirme. Celui d'un homme dont la fille a quitté la
demeure et qui se retrouve seul nez à nez avec une épouse dont pas
un jour ne passe sans qu'elle espère qu'il va mourir.
Et
puis, il y a ces séances éprouvantes durant lesquelles Otto subit
les gémissements de sa femme qui dans la pièce d'à coté se fait
littéralement « baiser » par ses compagnon d'un soir. Si
les toutes premières images de l’œuvre inquiètent, au travers
d'une image un peu trop lisse et d'une interprétation à la limite
de l'acceptable (voir le repas familiale à peine crédible dans le
comportement de ses personnages), les choses s'améliorent par la
suite et ce, durant les trois quarts-d'heure qui vont suivre.
Éclairages glaçants, et interprétation davantage au niveau de ce à
quoi peuvent prétendre les spectateurs,
Někdo Tam Dole
Me Má Rad finit par
injecter un certain malaise dans l'esprit de ces derniers.
Évidemment, dans ce genre de film, il ne faut pas s'attendre à voir
une bluette mais plutôt un étalage craspec et morbide de tortures
et de viols. D'un point de vue strictement graphique, le film est
plutôt timide en terme d'horreur. Sans doute en raison de limites
budgétaires ou d'un talent restreint en terme d'effets-spéciaux.
Toujours est-il que l'on aura cent fois vu mieux en terme d'effets
sanglants. C'est sur une boucherie peu satisfaisante que se clot la
première partie de l’œuvre pour déboucher sur une étrange scène
de pacte entre Otto et un curieux personnage, mal définit, mais qui
va permettre au chef de famille d'avoir sa revanche.
Là
on droit à toute une série de flash-back, qui vont permettre à
Otto de mettre un peu d'ordre dans ce passé encombré
d'humiliations. Des scènes entrecoupées de séances de vengeances
pas vraiment convaincantes mais qui combleront sans doute les moins
gourmands d'entre nous.
Někdo Tam Dole Me Má Rad
se révèle finalement
être une œuvre plutôt curieuse, parfois mal fichue, assez
sinistre, au scénario vraiment léger, et qui n'apporte en réalité
pas grand chose de neuf dans le grand fourre-tout qu'est le cinéma
d'horreur. A voir, sans plus...
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