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mercredi 26 septembre 2018

Někdo Tam Dole Me Má Rad de Roman Vojkuvka (2009)



Otto vit dans un semblant de bonheur en compagnie de sa femme et de fille. Alors que la première a quelque chose à confier à Otto, celui-ci quitte la demeure familiale pour se rendre à l'église et prier. Il fait noir lorsqu'il quitte les lieux et se fait agresser en pleine rue par un homme qui le vole et le laisse sur le carreau.
Trois années ont passé. Otto est devenu paraplégique à la suite de son agression. Sa fille est partie, quand à son épouse, elle est devenue alcoolique et fit venir chez eux des homme avec lesquels elle couche. Otto, malgré son handicap a conscience de tout ce qui se déroule autour de lui. Sa fille revient finalement à la maison avec la ferme intention de prendre soin de son père. Mais alors qu'un soir son épouse rentre pour une fois seule du bar dans lequel elle a l'habitude de noyer son chagrin, trois hommes font irruption chez eux dans l'intention de violer la fille et a femme d'Otto. Impuissant, ce dernier assiste à toute la scène, coincé dans son fauteuil...

Někdo Tam Dole Me Má Rad nous vient tout droit de Tchéquie. Réalisé par le cinéaste Roman Vojkuvka et principalement interprété par Jiri Chromecka et Andrea Civnova, l’œuvre est une sorte de « rape & revenge » un peu particulier puisque les victimes ne pouvant pas elles-mêmes se venger, c'est le père et époux qui s'en charge après avoir reçu la visite d'un suppôt de Satan (ou bien du Diable lui-même), qui le libère de sa prison de chair et lui permet d'éliminer les responsables du carnage dont ont été victime sa fille et sa femme. Někdo Tam Dole Me Má Rad dure deux heure et se découpe en deux parties bien distinctes. Tout d'abord, durant la première moitié on suit la tragédie de cet homme bon et pieux touché par le malheur. Celui d'avoir été la victime d'un homme qui l'a rendu infirme. Celui d'un homme dont la fille a quitté la demeure et qui se retrouve seul nez à nez avec une épouse dont pas un jour ne passe sans qu'elle espère qu'il va mourir.
Et puis, il y a ces séances éprouvantes durant lesquelles Otto subit les gémissements de sa femme qui dans la pièce d'à coté se fait littéralement « baiser » par ses compagnon d'un soir. Si les toutes premières images de l’œuvre inquiètent, au travers d'une image un peu trop lisse et d'une interprétation à la limite de l'acceptable (voir le repas familiale à peine crédible dans le comportement de ses personnages), les choses s'améliorent par la suite et ce, durant les trois quarts-d'heure qui vont suivre. Éclairages glaçants, et interprétation davantage au niveau de ce à quoi peuvent prétendre les spectateurs,
Někdo Tam Dole Me Má Rad finit par injecter un certain malaise dans l'esprit de ces derniers. Évidemment, dans ce genre de film, il ne faut pas s'attendre à voir une bluette mais plutôt un étalage craspec et morbide de tortures et de viols. D'un point de vue strictement graphique, le film est plutôt timide en terme d'horreur. Sans doute en raison de limites budgétaires ou d'un talent restreint en terme d'effets-spéciaux. Toujours est-il que l'on aura cent fois vu mieux en terme d'effets sanglants. C'est sur une boucherie peu satisfaisante que se clot la première partie de l’œuvre pour déboucher sur une étrange scène de pacte entre Otto et un curieux personnage, mal définit, mais qui va permettre au chef de famille d'avoir sa revanche.

Là on droit à toute une série de flash-back, qui vont permettre à Otto de mettre un peu d'ordre dans ce passé encombré d'humiliations. Des scènes entrecoupées de séances de vengeances pas vraiment convaincantes mais qui combleront sans doute les moins gourmands d'entre nous.
Někdo Tam Dole Me Má Rad se révèle finalement être une œuvre plutôt curieuse, parfois mal fichue, assez sinistre, au scénario vraiment léger, et qui n'apporte en réalité pas grand chose de neuf dans le grand fourre-tout qu'est le cinéma d'horreur. A voir, sans plus...

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