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mercredi 19 septembre 2018

La Maison des Damnés de John Hough (1973) - ★★★★★★★☆☆☆



Réalisé par le cinéaste britannique John Hough, auteur entre autre des Sévices de Dracula en 1972, de La Montagne Ensorcelée en 1975 ou de Incubus en 1981, The Legend of Hell House (connu chez nous sous le titre La Maison des Damnés) est une œuvre très particulière dans le monde des films de maisons hantées. Convoquant, esprits maléfiques, ectoplasmes, portes s'ouvrant et se refermant toutes seules, courants d'air, et autres gadgets habituels, le long-métrage de John Hough lie également l'un de ses personnages au phénomène de possession. Il emprunte ainsi autant à La Maison du Diable de Robert Wise, qu'à L'Exorciste, roman écrit par William Peter Blatty en 1971 et dont l'adaptation réalisée par William Friedkin est sortie au cinéma la même année que The Legend of Hell House. Du premier, il emprunte une très grosse partie de l'intrigue même si le film de John Hough repose avant tout sur le roman Hell House écrit lui aussi en 1971, par l'écrivain américain Richard Matheson. Sans atteindre les qualités esthétiques et scénaristiques du long-métrage de Robert Wise sorti dix ans plus tôt, le film de John Hough n'en est pour autant pas dénué de certaines qualités.

Tout d'abord, le cinéaste, bien qu'ayant bénéficié d'une demeure bien moins imposante que le manoir d'Ettington Hall à Alderminster ayant servi pour le tournage de La Maison du Diable, réussi malgré tout à instaurer une ambiance sinistre en utilisant des accessoires communs s'intégrant parfaitement à ce type de situation. Comme souvent, la demeure nous est présentée en contre-plongée, sous un angle lui donnant un air terrifiant que viendra confirmer un intérieur des plus macabre. Brouillard, poussière s'élevant au passage des 'invités', toiles d'araignées... la bâtisse prend des allures de train fantôme quelque peu fabriqué mais le cinéaste sait s'y prendre lorsqu'il s'agit de happer le spectateur même lorsque certaines scènes se traînent en longueur ou se veulent répétitive. Tout comme le fit Robert Wise avant lui, John Hough convie quatre personnalités dont la dernière s'invite au dernier moment malgré les recommandations de son époux, un spécialiste en parapsychologie dénommé Lionel Barrett. Suivi de près par son épouse donc, Ann Barrett, il est également accompagné de la médium Florence Tanner ainsi que du 'spirit' Benjamin Franklin Fisher sur la demande d'un milliardaire qui voudrait avoir la confirmation que le château est bien hanté.

« Une église en Enfer, c'est tout de même très curieux... »

C'est sur ce postulat ressemblant curieusement à celui de La Maison du Diable que se pose l’œuvre de John Hough. Une bâtisse fort étrange au demeurant puisque recelant une chapelle dans une demeure censée abriter le Mal. Ce qui change par contre radicalement, c'est l'esprit cartésien du parapsychologue qui nie systématiquement les faits relatés par la médium, laquelle semble être la plus sensible aux événements étranges qui vont se dérouler dans le château. L’œuvre dégage un sentiment de malaise mélangeant stupre et violence. Sombre à souhait, La présence de l'actrice Pamela Frankin au générique n'est sans doute pas dû au hasard puisqu'elle fut douze ans auparavant, l'une des héroïnes du classique signé Jack Clayton, Les Innocents. L'actrice porte littéralement sur ses épaules une grande partie du long-métrage de John Hough en incarnant une médium hyper expressive. Violée par une entité invisible, agressée par un chat noir, possédée par un esprit démoniaque, tout ça pour finir écrasée par une lourde croix sur laquelle est crucifiée le Christ. Dire que l'actrice y est malmenée est un euphémisme. A ses côtés, on retrouver dans le rôle de Lionel Barrett, l'acteur néo-zélandais Clive Revill (Columbo, Boulevard du rhum, Dracula, mort et heureux de l'être), dans celui de son épouse, l'actrice Gayle Hunnicutt (Dream Lover, Scorpio, etc...), ainsi que l'excellent britannique Roddy McDowall dans la peau de Benjamin Franklin Fischer. Si The Legend of Hell House ne fait pas partie du haut du panier dans le domaine des films de maisons hantées, il ménage tout de même quelques sympathiques séquences dont une très remarquable scène finale...

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