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vendredi 11 mai 2018

The Unscarred de Buddy Giovinazzo (1999) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



J'ai personnellement beaucoup de sympathie pour le cinéaste Buddy Giovinazzo. Surtout après la découverte de son tout premier long-métrage Combat Shock il y a vingt-cinq ans tout rond. J'ai eu beau lui pardonner les nombreux défauts qui émaillent ses œuvres suivantes, de No Way Home à I Love You en passant par Life is Hot in Cracktown, mais c'est en découvrant hier soir son troisième long-métrage The Unscarred (traduit chez nous sous le titre Menteurs) qu'une goutte a fait si bien déborder le vase que j'en ai presque tâché mon pantalon de désespoir. Une œuvre tellement pitoyable qu'elle vous filerais presque la dysenterie. Ou provoquerait une énurésie nocturne définitive. Non pas que le film provoque un quelconque sentiment de peur, mais le désastre y est tel que notre cerveau accaparé par un spectacle aussi affligeant serait alors incapable d'assurer certaines de ses fonctions primaires.

The Unscarred, c'est l'histoire de quatre amis, qui après vingt ans de séparation se retrouvent à Berlin, dans l'appartement de l'un d'eux (celui de Johann, incarné par l'acteur allemand Heino Ferch). Une demeure d'architecte dissimulée dans un quartier abandonné de la ville dont certains aspects rappellent la fascination de Buddy Giovinazzo pour les décors décrépits. Vingt ans qu'il ne se sont pas vus donc, depuis l'accident qui a faillit coûter la vie à Mickey Vernon (James Russo) qui depuis vit aux États-Unis, provoqué par Travis Moore (Steven Waddington), lequel verse donc depuis toutes ces années, des dommages et intérêts se montant à dix milles dollars par an. Une belle somme qui pourtant ne suffit pas à rembourser les dettes de Mickey. Lorsque le premier soir, les trois hommes sortent en boite et rentrent accompagnés de la jolie Anke (Ulrike Haase), la soirée se termine par un accident. La jeune femme meurt des suites d'une chute alors qu'elle et Travis s’apprêtaient à faire l'amour. Le drame devient un prétexte pour Mickey de faire cracher un maximum d'argent à son ami à défaut de quoi, il le balancera à la police.

Voilà un sujet fort intéressant. Buddy Giovinazzo intègre parmi le casting, la toujours sublime actrice italienne Ornella Muti qui fait pourtant office ici de personnage secondaire puisque malheureusement peu exploitée. Bien que le scénario promette un récit à la Petits meurtres entre Amis de Danny Boyle, le film du new-yorkais fait pourtant pâle figure. Car en fait, il n'y a pratiquement rien à sauver de ce qui pourra être comparé à un véritable naufrage artistique. L'un des plus gros points noirs de The Unscarred demeure dans la direction des acteurs, quasiment inexistante. On se demande d'ailleurs comment le cinéaste a pu concevoir en regardant les rushs que son film pouvait être exploité dans les salles en l'état. Les échanges entre les différents protagonistes sont mous, presque en suspens. Il y a entre chaque phrase, comme une sorte d'inexplicable apesanteur qui alourdi le propos. On entendrait presque un type souffler les répliques à des interprètes ne connaissant par leur texte.
La caractérisation des personnages se révèle plate. Aucun d'entre eux n'attire la sympathie, et le jeu outré de James Russo atteint parfois un tel degré de ridicule et d'improbabilité qu'il désamorce à lui seul tout le peu d'intérêt qu'offre son personnage. Rick Giovinazzo, le frère du cinéaste, qui depuis à participé à la création de pas mal de bandes originales de films signe ici une épouvantable partition. La musique est aussi laide que l'esthétique du film est froide.
L'histoire quant à elle est peu crédible. Lorsque l'on découvre ce qui se trame en arrière-plan du récit principal, on se demande pourquoi tout ça pour ça ? L'intrigue se révèle alors n'être qu'un prétexte pour nous asséner une histoire qui se voulait ingénieuse mais la réalisation de Buddy Giovinazzo, sa direction d'acteurs et les trop nombreuses tares qui émaillent son œuvre finissent de la ternir. Une quasi catastrophe industrielle...

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