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mardi 15 mai 2018

Death Wish 3 - Le Justicier de New York de Michael Winner (1985) - ★★★★★★★☆☆☆



Nanarland a eu beau consacrer une chronique au troisième volet des aventures du justicier Paul Kersey, le film de Michael Winner n'y a pas vraiment sa place. Certes, Death Wish 3 n'est sans doute pas le plus fin des films d'action, mais de là à le considérer comme un nanar, n'exagérons rien. Dix ans après les événements survenus dans Un Justicier dans la Ville et deux ans seulement après ceux du second volet sobrement intitulé Un Justicier dans la Ville 2, Charles Bronson revient en 1985 dans la peau du plus connu des personnages qu'il ait interprété durant sa longue carrière d'acteur. Si le titre français change et devient Le Justicier de New York, il s'agit bien du troisième volet, le titre original faisant foi. Contrairement à 10 to Midnight, dont la traduction française opportuniste (Le Justicier de Minuit) pouvait laisser envisager qu'il s'agissait de la suite réelle des aventures de Paul Kersey alors qu'en fait, l'acteur y interprète le rôle de l'inspecteur Leo Kessler, le véritable retour du justicier se ferait donc attendre jusqu'en cette année 1985 où dans les quartiers est de New York règne le chaos.
Alors que la police, faute de troupes suffisantes, est incapable de faire face au fléau qui s'abat depuis des années dans les rues de la ville, Paul Kersey prend les choses en main avec l'accord inattendu du commissaire Richard S. Shriker et nettoie lui-même le quartier où vivait un vieil ami auquel il avait prévu de rendre visite avant que celui-ci ne soit tué par les hommes d'un certain Manny Fraker. Ce dernier règne en maître sur le territoire et ses hommes font régner la terreur en volant, violant et tuant tous ceux qui leur résiste. Jusqu'au jour où justement, Paul Kersey débarque en ville avec l'objectif de les éliminer jusqu'au dernier. Pour cela, il va s'armer lourdement d'un Wildey Magnum 475. Une arme semi-automatique, ainsi d'un lance-missiles et d'une mitrailleuse lourde conservée dans un placard par l'un de ses nouveaux voisins (l'acteur Martin Balsam).

L'un des aspects les plus remarquables de ce Justicier de New York demeure dans l'absence absolue de morale. Le spectateur pourra ou pas choisir son camp, toujours est-il que le scénario de Don Jakoby, d'après l’œuvre de l'écrivain américain Brian Garfield paraît faire l'apologie de l'auto-défense. La quasi totalité des personnages sont traités dans ce sens là. Ici, pas un brin de démagogie. Pas un seul interlocuteur pour faire la part des choses entre le bien et le mal en justifiant les actes des uns et des autres. Accompagnant une partition musicale particulièrement glauque signée par Jimmy Page et Mike Moran, le film n'est qu'une succession de séquences mettant à l'honneur, viol, cambriolages et meurtres sadiques. A propos de ces derniers, on notera la présence à l'écran de l'acteur irlandais Gavan O'Herlihy qui dans la peau du chef de gang Manny Fraker exhibe une belle gueule de psychopathe.
Film d'action par excellence vouant son scénario à l'auto-défense, l'intrigue du Justicier de New York se joue dans le décor déprimant d'un quartier de New York investit par les décombres. Certaines façades d'immeubles révèlent leur abandon par des habitants lassés d'être rackettés. Si la police paraît impuissante à stopper la vague de criminalité, elle se révèle en revanche particulièrement zélée lorsqu'il s'agit de saisir des armes chez des petits vieux qui n'ont que leur revolver pour se défendre contre les voyous. Du film d'action, Le Justicier de New York se mue alors en un film de guerre, les rues étant ainsi transformées en un terrain de jeu immense où Paul Kersey, mais également les habitants du quartiers, trouvent la force et le courage de combattre Manny Fraker et sa bande. Le champ de bataille est ici urbain. Les cadavres pleuvent des deux côtés (avec, heureusement, une nette prédilection pour les voyous) et les explosions ravages voitures, commerces et immeubles d'habitation.

C'est un peu n'importe quoi, anarchique, souvent improbable, mais l'énergie qui y est dépensée est suffisamment communicative pour que l'on passe un agréable moment de détente devant ces corps qui s'affalent sur l'asphalte, de gros impacts de balle traversant têtes et thorax. Charles Bronson y est égal à lui-même... Sympa.

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