On commence par du très,
très, très lourd. The House That Drips Blood On Alex de l'américain
Jared Richard qui semble n'avoir plus rien tourné depuis 2010, année
de création de ce court-métrage horrifique. Au générique, la
'star' Tommy Wiseau. L'un des principaux, et reconnaissons-le, en
réalité, seul atout de cette œuvre, est qu'elle confirme que
l'acteur, producteur, scénariste et acteur auquel James Franco a
rendu dernièrement hommage avec son biopic The Disaster Artist ne
fut pas victime d'un coup de fatigue lorsqu'il tourna son unique
long-métrage devenu depuis, œuvre culte pour amateurs de nanars,
The Room. Le film de Jared Richard confirme tout le 'mal'' que l'on
pensait de l'égocentrique cinéaste qui allait pondre sept ans plus
tôt, l'un des pires films de toute l'histoire du cinéma. Car même
dans le cadre d'un court-métrage n'excédant pas le quart-d'heure,
Tommy Wiseau est mauvais. Mais mauvais... à un point presque
inimaginable, il y campe le rôle d'Alex qui après avoir acheté une
demeure, constate qu'il s'y déroule de curieux événements. Oser
faire appel au grand Tommy pour le faire jouer dans un film d'horreur
dont les cordes sont usées depuis des lustres était un bien grand
risque. A moins que, plus malin qu'il ne semblait l'être, Jared
Richard avait-t-il peut-être hypothéqué sur l'éventuel aura
future qu'allait avoir son narcissique interprète?
Le personnage qu'incarne
Tommy Wiseau accepte de signer le contrat d'achat de sa future
demeure de son sang devant un promoteur que l'on comparera au Malin.
Enfin, presque... désormais acquéreur d'une maison implantée
devant une rue sobrement intitulée 'blood' et loin d'avoir la
gueule de celle d'Amityville, l'intérieur ne vaut pas tripette non
plus. Se servant de l'emménagement d'Alex pour justifier l'économie
de moyens concernant la déco de la maison, Jared Richard installe
Tommy Wiseau dans une demeure totalement vide, avec juste ce qu'il
faut de cartons traînant sur le sol pour rendre crédible la
situation dans laquelle se trouve son personnage. La maison qui
dégouline de sang sur Alex est tragiquement mauvais. Au moins autant
qu'il est drôle. Si vous avez trouvé Tommy Wiseau mauvais dans The
Room, alors, c'est que vous n'avez encore jamais vu The House That
Drips Blood On Alex. Afin de s'aligner au jeu presque invisible de
son acteur principal, l'auteur du court-métrage propose une œuvre
vide de tout intérêt, de toute mise en scène et finalement, de
toute spéculation en matière de fantastique. The House That Drips
Blood On Alex n'a tout simplement aucun autre intérêt que d'être
moqué, ridiculisé, diffusé lors de soirées alcoolisées
consacrées aux plus grands nanars de l'histoire du cinéma. Bref,
c'est du grand Tommy Wiseau !!! ❤💔💔💔💔💔💔💔💔💔
Maintenant, direction la
Roumanie, à deux kilomètres sous la surface de notre planète, là
où plusieurs années en arrière, des soldats découvrirent une
crypte menant à un labyrinthe avant d'y être ensevelis. De nos
jours, une équipe de spéléologues menée par Jack McAllister
décident d'explorer les lieux afin d'y découvrir si oui ou non,
l'endroit est le théâtre d'un écosystème inconnu. Dire qu'ils
vont être satisfaits est un faible mot au regard des créatures qui
vivent sous terre. C'est ce que promet The Cave, œuvre
américano-germanique réalisée en 2005 par le cinéaste Bruce Hunt
et notamment interprété par Cole Hauser, Morris Chestnut, Lena
Headey, Daniel Dae Kim et Eddie Cibrian, ce dernier étant plus
habitué aux plateaux de séries télévisées que de cinéma (on a pu
le découvrir par exemple dans Beverly Hills 90210 ou bien Les Feux
de l'Amour entre 1994 et 1996). The Cave (chez nous, La Crypte)
démarre comme un mauvais remake de La Forteresse Noire de Michael
Mann, puis se poursuit avec aussi peu d'imagination en mauvais remake de
Sanctum d'Alister Grierson, et enfin, en mauvais remake de The
Descent de Neil Marshall. En bref, The Cave n'est qu'une pâle copie
d'un certain nombre de longs-métrages qui lui sont infiniment
supérieurs. Le creature-design est particulièrement raté,
l'interprétation est convenable, sans plus, la mise en scène, pas
vraiment originale, et surtout, la caractérisation des personnages,
aux abonnés absents. Et que dire de l'aspect horrifique que l'on
s'attend à ressentir devant un tel script et qui n'aura sans doute
d'effet que devant le très jeune public ou les mémés de plus
quatre-vingt dix ans? The Cave est ennuyeux pour quiconque a déjà
vu les films cités plus haut. Inutile et jamais anxiogène. Étant
effrayé à l'idée de mourir un jour noyé sous les eaux, je peux vous
dire que j'attendais avec une certaine appréhension les passages
sous-marins. Teuh, teuh, teuh. Autant plonger le nez dans un verre
d'eau, c'est là tout l'effet que procure ce petit film fantastique
sans intérêt...❤❤❤❤💔💔💔💔💔💔
Petit passage vers notre
beau pays pour vous parler de Belle et Sébastien 3: le Dernier
Chapitre (voilà un titre qui a de la gueule !). Jeune, je prêtais
déjà autant d'intérêt au roman et à la série télévisée
éponymes de Cécile Aubry qu'au Petit Prince d'Antoine de
Saint-Exupéry. C'est vous dire si j'avais envie d'aller m'enfermer
durant plus d'une heure trente dans une salle obscure pour aller voir
les élucubrations d'un gamin et de sa chienne. C'est donc par erreur
que ma compagne, ma belle-fille et moi avons posé nos fesses sur les
fauteuils du Cinéma des Corbières à Sigean alors que nous nous
attendions à voir le dernier bébé de Dany Boon, La Ch'tite
Famille. La présence de Tchéky Karyo au générique me rassurant,
je cessais de faire cette tête d'enterrement qui s'est dessinée sur
mon visage dès que j'ai compris notre erreur. Première (bonne ou
mauvaise) surprise, l'acteur Clovis Cornillac est aux commandes du
projet. J'apprendrai par la suite qu'il n'en est pas à son premier
coup d'essai et qu'il a déjà dans son bagage de réalisateur le
film Un peu, beaucoup, aveuglément et plusieurs épisodes de la
série Chefs. Quant à Belle et Sébastien 3: le Dernier Chapitre,
comment vous dire... ben, à part le jeune public, je ne vois pas
quel véritable amateur de cinéma peut aimer ce long-métrage qui ne
dégage pas la moindre émotion. On reste assis dans son fauteuil à
compter les tâches de graisse et de soda qu'ont laissé d'anciens
spectateurs avides de pop-corn et de Coca-Cola sur les fauteuils
vides qui nous entourent. L'unique salle de Sigean n'accueille déjà
pas grand monde habituellement, le nombre de spectateurs ce soir-là
se comptait sur les doigts d'une paire de mains, et de quelques
orteils en plus. Si les interprètes font leur job et que le film
permet de profiter des sublimes décors du Briançonnais, de
plusieurs communes Haute Maurienne Vanoise ainsi que du Jura, nous
ne sommes pas venus feuilleter un catalogue de vacances mais bien
assister à du cinéma. Sous ses faux airs de Leonardo Dicaprio,
Clovis Cornillac interprète un chasseur prétendant être le vrai
maître de Belle. Un type odieux qui fera tout pour mettre la main
sur la chienne. Sébastien (Félix Bossuet) et son grand-père
(Tchéky Karyo) se battront quant à eux pour conserver la garde de
Belle (la chienne demeurant la meilleure actrice du film). Joseph (le
chasseur en question) est stéréotypé au possible. Tellement que
cela en devient ridicule. Vous comprendrez pourquoi si vous allez
voir le film tant qu'il demeure à l'affiche. Tchéky Karyo est
sous-exploité. Tout juste regrettera-t-on que l'actrice Anne Benoît
apparaisse aussi tardivement dans le récit car son personnage de
Madeleine offrait des perspectives fort intéressantes. En tout cas,
la seule incarnation dont la caractérisation est aboutie. A part
cela, Belle et Sébastien 3: le Dernier Chapitre, c'est du vide, rien
que du vide. Pas d'émotion, un récit réduit à sa plus simple
expression, et des interprètes sous-employés. Demeurent quelques
rares moments sympathiques comme le voyage en quatre chevaux en
compagnie du maire Urbain (excellent André Penvern)...
❤❤❤❤💔💔💔💔💔💔
Pour finir, un OFNI. Le
seul long-métrage qu'à réalisé jusqu'à maintenant le chanteur
Philippe Katerine après un court-métrage intitulé 1 KM à pieds,
lui-même inclus dans ce Peau de Cochon aussi intimiste que
sur...réaliste. Aussi intriguant que déroutant. Entre le témoignage
de son enfance ( 1 KM à pieds remonte le chemin qu'empruntait
Philippe Katerine lorsque petit, il se rendait à pieds à l'école)
et fiction improvisée, le chanteur, compositeur et donc, cinéaste
Philippe Katerine propose une expérience qui sort des sentiers
battus. Nostalgie, amateurisme, absence totale de maîtrise de
l'objet 'caméra', ultra-réalisme, et sûrement sans s'en être
rendu compte, élève indiscipliné du cinéaste américain Harmony
Korine. Peau de Cochon est le pendant cinématographique de l’œuvre
musicale de son auteur. Ne vous étonnez donc pas si l'ensemble est
absurde et paraît tenir avec des bouts de ficelle. Ont participé à
ce projet aussi bancal qu'attractif (surtout si l'on apprécie le
'personnage'), les chanteurs Gaëtan Chataigner et Dominique A, la
compagne de Philippe, Helena Noguerra, sa propre fille Edie Blanchard
, ainsi qu'Anthony Karoui. Peau de Cochon est amusant. Une fois. Pas
deux. L'engouement de la presse pour ce long-métrage atypique paraît
tout de même exagéré. D'un point de vue technique, le film ne ressemble
à rien d'autre qu'à une collection de petits courts-métrages mal
filmés, mal interprétés, et pour la plupart, même pas scénarisés.
Mais bon, c'est Philippe Katerine. Certains sont donc prêts à lui
pardonner tout ce qu'il entreprend même si cela reste indigeste. Le
plus drôle, c'est que certains se croient obligés d'invoquer des
hypothèses quant à l'existence de cet objet filmique non identifié.
J'avoue quand même avoir sourit et même rit en quelques occasions
(les sketchs RN137 et 1973-2013) A réserver aux fans exclusifs du chanteur et aux
amateurs d'expérimentations cinématographiques... ❤❤❤❤❤💔💔💔💔💔
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