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vendredi 9 mars 2018

Sélection de 4 films à voir, à revoir... ou à éviter (2).

On commence par du très, très, très lourd. The House That Drips Blood On Alex de l'américain Jared Richard qui semble n'avoir plus rien tourné depuis 2010, année de création de ce court-métrage horrifique. Au générique, la 'star' Tommy Wiseau. L'un des principaux, et reconnaissons-le, en réalité, seul atout de cette œuvre, est qu'elle confirme que l'acteur, producteur, scénariste et acteur auquel James Franco a rendu dernièrement hommage avec son biopic The Disaster Artist ne fut pas victime d'un coup de fatigue lorsqu'il tourna son unique long-métrage devenu depuis, œuvre culte pour amateurs de nanars, The Room. Le film de Jared Richard confirme tout le 'mal'' que l'on pensait de l'égocentrique cinéaste qui allait pondre sept ans plus tôt, l'un des pires films de toute l'histoire du cinéma. Car même dans le cadre d'un court-métrage n'excédant pas le quart-d'heure, Tommy Wiseau est mauvais. Mais mauvais... à un point presque inimaginable, il y campe le rôle d'Alex qui après avoir acheté une demeure, constate qu'il s'y déroule de curieux événements. Oser faire appel au grand Tommy pour le faire jouer dans un film d'horreur dont les cordes sont usées depuis des lustres était un bien grand risque. A moins que, plus malin qu'il ne semblait l'être, Jared Richard avait-t-il peut-être hypothéqué sur l'éventuel aura future qu'allait avoir son narcissique interprète?
Le personnage qu'incarne Tommy Wiseau accepte de signer le contrat d'achat de sa future demeure de son sang devant un promoteur que l'on comparera au Malin. Enfin, presque... désormais acquéreur d'une maison implantée devant une rue sobrement intitulée 'blood' et loin d'avoir la gueule de celle d'Amityville, l'intérieur ne vaut pas tripette non plus. Se servant de l'emménagement d'Alex pour justifier l'économie de moyens concernant la déco de la maison, Jared Richard installe Tommy Wiseau dans une demeure totalement vide, avec juste ce qu'il faut de cartons traînant sur le sol pour rendre crédible la situation dans laquelle se trouve son personnage. La maison qui dégouline de sang sur Alex est tragiquement mauvais. Au moins autant qu'il est drôle. Si vous avez trouvé Tommy Wiseau mauvais dans The Room, alors, c'est que vous n'avez encore jamais vu The House That Drips Blood On Alex. Afin de s'aligner au jeu presque invisible de son acteur principal, l'auteur du court-métrage propose une œuvre vide de tout intérêt, de toute mise en scène et finalement, de toute spéculation en matière de fantastique. The House That Drips Blood On Alex n'a tout simplement aucun autre intérêt que d'être moqué, ridiculisé, diffusé lors de soirées alcoolisées consacrées aux plus grands nanars de l'histoire du cinéma. Bref, c'est du grand Tommy Wiseau !!! 💔💔💔💔💔💔💔💔💔

Maintenant, direction la Roumanie, à deux kilomètres sous la surface de notre planète, là où plusieurs années en arrière, des soldats découvrirent une crypte menant à un labyrinthe avant d'y être ensevelis. De nos jours, une équipe de spéléologues menée par Jack McAllister décident d'explorer les lieux afin d'y découvrir si oui ou non, l'endroit est le théâtre d'un écosystème inconnu. Dire qu'ils vont être satisfaits est un faible mot au regard des créatures qui vivent sous terre. C'est ce que promet The Cave, œuvre américano-germanique réalisée en 2005 par le cinéaste Bruce Hunt et notamment interprété par Cole Hauser, Morris Chestnut, Lena Headey, Daniel Dae Kim et Eddie Cibrian, ce dernier étant plus habitué aux plateaux de séries télévisées que de cinéma (on a pu le découvrir par exemple dans Beverly Hills 90210 ou bien Les Feux de l'Amour entre 1994 et 1996). The Cave (chez nous, La Crypte) démarre comme un mauvais remake de La Forteresse Noire de Michael Mann, puis se poursuit avec aussi peu d'imagination en mauvais remake de Sanctum d'Alister Grierson, et enfin, en mauvais remake de The Descent de Neil Marshall. En bref, The Cave n'est qu'une pâle copie d'un certain nombre de longs-métrages qui lui sont infiniment supérieurs. Le creature-design est particulièrement raté, l'interprétation est convenable, sans plus, la mise en scène, pas vraiment originale, et surtout, la caractérisation des personnages, aux abonnés absents. Et que dire de l'aspect horrifique que l'on s'attend à ressentir devant un tel script et qui n'aura sans doute d'effet que devant le très jeune public ou les mémés de plus quatre-vingt dix ans? The Cave est ennuyeux pour quiconque a déjà vu les films cités plus haut. Inutile et jamais anxiogène. Étant effrayé à l'idée de mourir un jour noyé sous les eaux, je peux vous dire que j'attendais avec une certaine appréhension les passages sous-marins. Teuh, teuh, teuh. Autant plonger le nez dans un verre d'eau, c'est là tout l'effet que procure ce petit film fantastique sans intérêt...💔💔💔💔💔💔

Petit passage vers notre beau pays pour vous parler de Belle et Sébastien 3: le Dernier Chapitre (voilà un titre qui a de la gueule !). Jeune, je prêtais déjà autant d'intérêt au roman et à la série télévisée éponymes de Cécile Aubry qu'au Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry. C'est vous dire si j'avais envie d'aller m'enfermer durant plus d'une heure trente dans une salle obscure pour aller voir les élucubrations d'un gamin et de sa chienne. C'est donc par erreur que ma compagne, ma belle-fille et moi avons posé nos fesses sur les fauteuils du Cinéma des Corbières à Sigean alors que nous nous attendions à voir le dernier bébé de Dany Boon, La Ch'tite Famille. La présence de Tchéky Karyo au générique me rassurant, je cessais de faire cette tête d'enterrement qui s'est dessinée sur mon visage dès que j'ai compris notre erreur. Première (bonne ou mauvaise) surprise, l'acteur Clovis Cornillac est aux commandes du projet. J'apprendrai par la suite qu'il n'en est pas à son premier coup d'essai et qu'il a déjà dans son bagage de réalisateur le film Un peu, beaucoup, aveuglément et plusieurs épisodes de la série Chefs. Quant à Belle et Sébastien 3: le Dernier Chapitre, comment vous dire... ben, à part le jeune public, je ne vois pas quel véritable amateur de cinéma peut aimer ce long-métrage qui ne dégage pas la moindre émotion. On reste assis dans son fauteuil à compter les tâches de graisse et de soda qu'ont laissé d'anciens spectateurs avides de pop-corn et de Coca-Cola sur les fauteuils vides qui nous entourent. L'unique salle de Sigean n'accueille déjà pas grand monde habituellement, le nombre de spectateurs ce soir-là se comptait sur les doigts d'une paire de mains, et de quelques orteils en plus. Si les interprètes font leur job et que le film permet de profiter des sublimes décors du Briançonnais, de plusieurs communes Haute Maurienne Vanoise ainsi que du Jura, nous ne sommes pas venus feuilleter un catalogue de vacances mais bien assister à du cinéma. Sous ses faux airs de Leonardo Dicaprio, Clovis Cornillac interprète un chasseur prétendant être le vrai maître de Belle. Un type odieux qui fera tout pour mettre la main sur la chienne. Sébastien (Félix Bossuet) et son grand-père (Tchéky Karyo) se battront quant à eux pour conserver la garde de Belle (la chienne demeurant la meilleure actrice du film). Joseph (le chasseur en question) est stéréotypé au possible. Tellement que cela en devient ridicule. Vous comprendrez pourquoi si vous allez voir le film tant qu'il demeure à l'affiche. Tchéky Karyo est sous-exploité. Tout juste regrettera-t-on que l'actrice Anne Benoît apparaisse aussi tardivement dans le récit car son personnage de Madeleine offrait des perspectives fort intéressantes. En tout cas, la seule incarnation dont la caractérisation est aboutie. A part cela, Belle et Sébastien 3: le Dernier Chapitre, c'est du vide, rien que du vide. Pas d'émotion, un récit réduit à sa plus simple expression, et des interprètes sous-employés. Demeurent quelques rares moments sympathiques comme le voyage en quatre chevaux en compagnie du maire Urbain (excellent André Penvern)... 💔💔💔💔💔💔

Pour finir, un OFNI. Le seul long-métrage qu'à réalisé jusqu'à maintenant le chanteur Philippe Katerine après un court-métrage intitulé 1 KM à pieds, lui-même inclus dans ce Peau de Cochon aussi intimiste que sur...réaliste. Aussi intriguant que déroutant. Entre le témoignage de son enfance ( 1 KM à pieds remonte le chemin qu'empruntait Philippe Katerine lorsque petit, il se rendait à pieds à l'école) et fiction improvisée, le chanteur, compositeur et donc, cinéaste Philippe Katerine propose une expérience qui sort des sentiers battus. Nostalgie, amateurisme, absence totale de maîtrise de l'objet 'caméra', ultra-réalisme, et sûrement sans s'en être rendu compte, élève indiscipliné du cinéaste américain Harmony Korine. Peau de Cochon est le pendant cinématographique de l’œuvre musicale de son auteur. Ne vous étonnez donc pas si l'ensemble est absurde et paraît tenir avec des bouts de ficelle. Ont participé à ce projet aussi bancal qu'attractif (surtout si l'on apprécie le 'personnage'), les chanteurs Gaëtan Chataigner et Dominique A, la compagne de Philippe, Helena Noguerra, sa propre fille Edie Blanchard , ainsi qu'Anthony Karoui. Peau de Cochon est amusant. Une fois. Pas deux. L'engouement de la presse pour ce long-métrage atypique paraît tout de même exagéré. D'un point de vue technique, le film ne ressemble à rien d'autre qu'à une collection de petits courts-métrages mal filmés, mal interprétés, et pour la plupart, même pas scénarisés. Mais bon, c'est Philippe Katerine. Certains sont donc prêts à lui pardonner tout ce qu'il entreprend même si cela reste indigeste. Le plus drôle, c'est que certains se croient obligés d'invoquer des hypothèses quant à l'existence de cet objet filmique non identifié. J'avoue quand même avoir sourit et même rit en quelques occasions (les sketchs RN137 et 1973-2013) A réserver aux fans exclusifs du chanteur et aux amateurs d'expérimentations cinématographiques... 💔💔💔💔💔

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