D'abord
incarné par l'imposant acteur islandais Gunnar Hansen dont ce fut le
plus célèbre fait d'arme, Leatherface, littéralement 'Tronche
de Cuir' est l'un des plus célèbres boogeymen aux côtés de
Michael Meyer de la saga Halloween et de Jason Voorhees
de Vendredi 13. Plus célèbre représentant de la
famille Sawyer, des timbrés également connus sous le nom de Famille
Tronçonneuse, ce gigantesque individu dont il ne semble rester que
peu de conscience humaine a marqué de sa silhouette et de sa folie
plusieurs longs-métrages mais demeurera à jamais pour les vrais
fans de ce mythique boucher, le héros d'un seul film : le
Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper datant de
1974. Grand, obèse, et surtout pas très malin, Leatherface se
différencie de la concurrence par son absence de perversité. Car
malgré les actes abominables auxquels il se livre, cet 'enfant'
enfoui dans un corps d'adulte n'exécute ses victimes que par
nécessité. Surtout que depuis des années et l'arrivée du pistolet
d'abattage, lui et les siens ont été contraints au chômage. Se
nourrir étant devenu un besoin irremplaçable, Leatherface et le
reste de sa famille ont choisi la méthode la plus simple. D'où
l'avantage de vivre dans une ferme en un lieu reculé du Texas.
L'Amérique profonde. Les adolescents de passage deviennent alors les
proies d'une famille de dégénérés qui contre toute attente, n'est
pas que le fruit exclusif de l'imagination de Tobe Hooper et Kim
Henkel. En effet, le film fait vaguement référence à un fait
divers épouvantable survenu dans les années cinquante à Plainfield
dans l’Illinois. Un tueur déséquilibré du nom d'Edward Gein
(surnommé par la presse Le Boucher de Plainfield) tua à deux
reprises et déterra une trentaine de cadavres dans les cimetières
de la région et emporta tout ce petit monde malodorant jusqu'à la
ferme familiale où il s'adonna au cannibalisme et à la nécrophilie.
Un
'monstre' à visage humain qui inspira de nombreux auteurs
d'ouvrages littéraires ainsi que plusieurs cinéastes dont Alfred
Hitchcock pour son célèbre Psychose.
Mais alors que le britannique accordait toute son apparence humaine à
son tueur, Tobe Hooper planquait le sien sous un masque fait de peau
humaine prélevée sur différentes victimes. Adepte de la
tronçonneuse ou de la masse et majoritairement vêtu d'un tablier de
boucher, il arrive parfois à Leatherface de se maquiller lors de
certains dîners durant lesquels sont conviées certaines victimes
(comme la scream queen
Marilyn Burns). Si l'on ne tient compte que du premier long-métrage
mettant en vedette ce monstre et sa famille, le visage de Leatherface
nous reste inconnu même si l'on devine lors d'un plan serré la
piètre dentition du bonhomme. Autre caractère de 'Tronche
de Cuir' : il ne
parle pas et s'adresse aux siens à travers des gestes et des
gémissements, ce qui renforce davantage encore l'aspect totalement
dégénéré de l'individu. Les autres personnages constituant la
famille de Leatherface dans le premier Massacre à la
Tronçonneuse sont, par
ordre d'apparition : l'auto-stoppeur Nubbins Sawyer, Le
cuisinier Drayton Sawyer, ainsi que le Grand-père. Ajouté à cela,
on peut évoquer également le cadavre de la grand-mère reposant à
l'étage de l'immense demeure familiale...
Comme
le Predator,
l'Alien
de Ridley Scott est une créature extraterrestre xénomorphe dont
l'apparence est partiellement humanoïde. Création du dessinateur
suisse Hans Ruedi Giger, il s'agit sans doute de l'une des races
extraterrestres les plus agressives de l'histoire du cinéma. Avant
d'apparaître sous sa forme définitive, (dite xénomorphe),
la créature passe par diverses étapes d'évolutions allant du
Facehugger au Chestburster. Le premier correspondant à la forme
larvaire de la bestiole tandis que le second lui, est plus proche de
la forme embryonnaire se développant dans les entrailles de son
hôte. Une fois échappé du corps de son 'porteur',
la créature évolue de
manière radicale en grandissant très rapidement et en changeant
littéralement de peau. Recouvert d'une cuirasse entièrement noire,
la silhouette de l'alien rappelle sensiblement celle d'une mante
religieuse tandis que son énorme tête phallique évoque un pénis.
Pourvu d'une double mâchoire, c'est en expulsant la plus petite que
la créature élimine ses proies. Armée d'un système de défense
étonnant, on n'ose la tuer comme l'indiquera judicieusement l'un des
sept passagers du Nostromo incarné par l'acteur Yaphet Kotto dans le
premier long-métrage de la saga, Alien, le Huitième
Passager. Car en effet,
l'alien possède un sang particulièrement corrosif qui s'attaque à
tous les types de surfaces, dévorant les chairs ainsi que le plus
résistant des métaux.
Il
existe une forme ultime de xénomorphe appelée simplement 'reine'.
C'est elle qui demeure à l'origine des centaines d’œufs sur
lesquels tombe tout à fait par hasard le passager du Nostromo connu
sous le nom de Kane. Il sera la première victime de la créature,
passant par différentes étapes de contamination éminemment
douloureuses pour lui, ses camarades, ainsi que pour les spectateurs.
L'une des méthodes employées par l'alien lors de la chasse aux
humains est l'emploi des bouches d'aération à travers lesquelles il
tue, méthodiquement et l'un après l'autre chacun des membres de
l'équipage de l'immense cargo spatial. Plus que n'importe quelle
arme lourde, c'est l'intelligence et le sang-froid de l'héroïne
campée par l'actrice Sigourney Weaver qui viendront à bout de la
créature extraterrestre xénomorphe la plus sexy de l'histoire de la
science-fiction...
On
a tous connu un souffre-douleur à l'école. Sans doute parmi nous,
certains l'ont-ils été eux-mêmes. C'est le cas de Melvin, petit
employé d'entretien dans un club de santé de Tromaville, cité
imaginaire et lieu de prédilection des production Troma
Entertainment, la société créée par les américains Lloyd Kaufman
et Michael Herz dans les années soixante-dix. Avec ses trente-cinq
kilos tout mouillé, ce disgracieux personnages et victimes de
quolibets et de maltraitances de la part des clients bodybuildés et
de leur jeunes amies. Jusqu'au jour où, persécuté pour une énième
fois, Melvin prend la fuite, se jette par l'une des fenêtres du club
de musculation où il travaille pour atterrir dans l'un des fûts de
déchets radioactifs entreposés dans un camion à l'arrêt.
Gravement brûlé et irradié, le jeune homme prend la fuite sous les
rires de ses bourreaux et se réfugie chez lui, s'enfermant à double
tour dans la salle de bain. Là s'opère chez lui une curieuse
transformation. Plongé dans une baignoire remplie d'eau, Melvin
devient le Toxic Avenger. Plus grand, plus fort, plus courageux que
ne l'a jamais été l'agent d'entretien, le premier super-héros de
Tromaville, et premier de la catégorie trash va dès lors protéger
la veuve et l'orphelin d'une ville gangrenée par la violence, la
drogue et les gangs. Punks, gangsters et flics corrompus vont subir
la vengeance de celui que bientôt beaucoup d'habitants de Tromaville
considéreront comme leur héros. Toxic est certainement le
super-héros le plus hideux de toute l'histoire. Le visage bouffi,
tuméfié, l’œil gauche 'dégoulinant'
littéralement sur la joue, il part s'installer dans une décharge
avant d'y inviter celle qui sera bientôt sa fiancée : la jeune
aveugle Sara.
Bien
entendu, tout ceci n'est pas très sérieux. On est loin des DC
Comics et de Marvel. Cependant, Toxic est devenu l'une des plus
importantes icônes de la Troma et cinq longs-métrages lui ont même
été consacrés entre 1985 avec The Toxic Avenger
et 2014 avec Toxic Twins : The Toxic Avenger V.
on l'entrapercevra même dans une autre production Troma intitulée
Terror Firmer.
Capable de se battre à mains nues, l'une des armes de prédilection
de Toxic reste le balai-serpillière avec lequel il se révèle
particulièrement agile. Afin de corser le portrait d'un super-héros
déjà affublé d'une tronche impensable, les scénaristes Lloyd
Kaufman (qui réalisa en compagnie de Michael Herz le premier volet
avant de tourner seul les suivants) et Joe Ritter ont l'idée
incongrue de vêtir le super-héros d'un tutu de danse rose
cradingue. Je laisse imaginer à ceux qui ne l'on encore jamais vu,
le résultat final. Le Toxic Avenger, s'il n'est pas le plus
charismatique des super-héros, il fait cependant partie des plus
cultes !
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