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dimanche 7 janvier 2018

The Bunny Game de Adam Rehmeier (2010)



Bunny est une jeune toxicomane sans domicile fixe. Pour s'approvisionner en cocaïne, elle se prostitue. Un jour, totalement défoncée, elle est volée par l'un de ses clients et se retrouve sans argent. Il ne lui reste presque plus de drogue et elle erre sans but véritable dans un quartier abandonné de la ville. C'est là qu'elle fait la connaissance de Hog, un chauffeur de poids lourd qui lui propose de monter dans sa cabine. Après avoir consommé ensemble ce qui reste de drogue à Bunny, celle-ci propose à Hog de lui faire une fellation contre trente dollars. Mais plutôt que d'accepter l'offre de la junkie, l'homme sort un mouchoir imbibé de chloroforme et endort et endort Bunny.
Lorsque celle-ci se réveille, c'est attachée à une chaîne au fond de la remorque du camion. Dès lors, la jeune femme connaît un sort peu enviable. Jouant avec sa victime comme avec une poupée, Hog torture Bunny de la manière la plus violente, la déshabillant, la frappant, simulant des actes de barbarie et allant même jusqu'à la filmer...

The Bunny Game est le tout premier long-métrage de Adam Rehmeier. Le cinéaste a prévu dans les prochains mois de tourner un Western. Autant dire qu'il a opté pour une vision du cinéma, plutôt hétéroclite. Car le film qui nous intéresse ici n'a aucun rapport avec so futur projet. Il ressemble davantage à ces nombreux torture-porn qui pullulent depuis dix ou quinze ans. Dès le départ, on a droit à une fellation filmée en gros plan et de manière explicite. Cette scène laissant augurer d'une œuvre relativement brutale, on est cependant surpris de constater qu'elle sera unique dans le domaine de la pornographie puisque à part de nombreux actes sexuels perpétrés devant la caméra, ceux-ci seront du domaine beaucoup plus soft de l'érotisme.

Ce qui aurait pu devenir un film culte ne serait-ce que pour le sujet qu'il aborde demeure en fait d'un insondable ennui. Si l'ère du Torture-porn a connu de bien meilleurs exemples, il faut cependant revenir loin en arrière pour trouver un cinéaste ayant déjà abordé le sujet de l'ultra violence mêlée au sexe. Vingt-cinq auparavant sévissait déjà le cinéaste underground Richard Kern. Un réalisateur et photographe qui signa dès 1985 des œuvres sado-masochistes qui trouvèrent en Fingered (1986) un classique du genre.

Alors quand débarque Adam Rehmeier et son The Bunny Game, le cinéaste part avec un sérieux handicap ou tout du moins avec un challenge relativement compliqué à relever. D'ailleurs, le bonhomme n'y parviendra pas. Outre son interprétation tout juste acceptable, son rythme mou et son aspect pseudo-auteurisant, The Bunny Game est d'un chiant difficle à supporter sur la durée. Le film ne dure pourtant qu'une heure et quart. Mais le contenu étant ce qu'il est, son auteur aurait dû se contenter d'en faire un court-métrage d'une demi-heure. Et même... on a beaucoup de mal à croire en cette douleur qu'est censée ressentir la victime (ici interprétée par Rodleen Getsic). Pas assez convaincante pour que l'on ait envie de s'imprégner de cette ambiance barbare qui, au demeurant, manque cruellement.

En y réfléchissant bien, il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver de ce naufrage qui se veut choquant et qui pourtant laisse indifférent. Il n'y aura guère que ceux qui n'ont jamais rien vu de tel pour éprouver le moindre sentiment de malaise...


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