Dr Frankenstein's
castle of freaks totalement raté ? Non, définitivement,
non. Ou bien se pose la question de savoir si l'on parle du même
film qu'un (ou une) certain(e) Nikita a chroniqué sur le
fameux site Nanarland (ayant ainsi attisé ma curiosité), ou
bien s'agit-il de points de vue divergents, auquel cas, il me faut
revenir sur cet objet, unique (mé)fait d'armed'un certain Robert
Oliver dont la seule vraie bonne idée est de ne pas avoir justement
poussé plus loin ses investigation dans le domaine de la
réalisation. Quoique... bien qu'auréolé d'une piètre réputation
qui verra forcément voir sa note gonflée par les amateurs de
nanars, ce qui chez nous fut donné en pâture aux amateurs de
curiosité sous le titre Le Château de Frankenstein a
de quoi contenter tout fan de bisserie qui se respecte. Pourtant,
pour une fois, ce ne sont plus les doublages qui sont à remettre en
cause. Car si le film de Robert Oliver ne verse toujours pas dans la
catégorie A, l'effort des doubleurs est louable. Par contre, pour
ceux qui auraient aimé se faire quelques frayeurs au coin d'un feu
bien fourni en cette période hivernale, je leur conseillerais de
prendre de l'avance et d'aller se réserver tout de suite un autre
long-métrage pour la soirée à venir.
Car l'un des premiers
réflexes qu'aura le spectateur devant ce curieux spectacle qu'offre
Le Château de Frankenstein
sera d'étouffer le rire montant ostensiblement des tréfonds de son
organisme secoué de spasmes avant d'aller mourir sur ses lèvres.
Dès les premiers éclairs lézardant le ciel d'une nuit déchirée
par une violente tempête, on comprend que le spectacle sera rude.
Entre un village critiquant tout entier les exactions d'un comte de
Frankenstein dérobant les cadavres les plus fraîchement enterrés
au cimetière du coin mais dont les habitants battent eux-même la
campagne afin de pourchasser, et tuer, des hommes préhistoriques
(sic !), et un château dans la cave duquel le propriétaire du titre
mène des expériences dont on se demande encore qu'elle en est
l'utilité, Le Château de Frankenstein brasse
des idées par dizaines sans que son auteur ne se soucie de la
moindre cohérence.
Dans
la forêt demeure un homme de cro magnon interprété par un
Salvatore Baccaro dont l'un des principaux atouts était ce visage
buriné, arcade sourcilière démesurée, et tarin de poivrot sans
doute dus à cette étrange maladie que l'on nomme acromégalie
et dont furent par exemple affligés le catcheur André le Géant, le
boxeur Nicolay Valuev, l'acteur Carel Struycken (Star
Trek : la Nouvelle Génération,
La Famille Adams
et ses suites, Men in Black),
ou encore le lutteur franco-américain Maurice Tillet. A ses côtés,
un nain, pardon, une personne de petite taille, qui malgré son
handicap interpréta une foule de personnages au cinéma ainsi qu'à
la télévision, dont un Freakmaker
datant de la même année que Le Château de
Frankenstein et
pouvant être considéré comme une variante plutôt désolante du
Freaks, la Monstrueuse Parade
de Tod Browning puisque ce film, le dernier de Jack Cardiff ( Le
Dernier Train du Katanga),
outre divers effets de maquillage, montrait de réels interprètes
victimes de malformations congénitales. Pas de Frankenstein, de
lugubre château, d'arrière-salles sans bossu. Un rôle dévolu à
l'acteur italien Xiro Papas dont la gueule
colle
parfaitement au personnage. En examinant bien le casting, et même si
ses apparitions demeurent le plus souvent furtives, on retrouve
également l'acteur américain Gordon Mitchell que les amateurs de
Pierre Richard auront pu voir dans Le Coup de
Parapluie
dans le rôle du tueur à gage alors qu'il avait débuté sa carrière
dans des péplums et des westerns-spaghettis.
Outre
ces quelques personnages fort curieux, le château de Frankenstein
est investi par un couple et une tierce personne offrant au cinéaste
l'occasion de quelques scènes de nudité. A part cela, rien de bien
folichon mais de quoi sourire en de fréquentes occasions. Le
Château de Frankenstein n'a
sans doute pas l'aura des œuvres de la Hammer
Films
même si l'on peut soupçonner son auteur d'avoir voulu s'inspirer
des grands classique du genre, mais il se regarde avec un certain
plaisir. Car en terme de nanar, on aura eu l'occasion de voir bien
pire...
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