ATTENTION !!!!
Cet article est inspiré d'un fait divers authentique !!!!
Les Frénétiques,
c'est un fantasme vieux de plus d'une trentaine d'années. Inassouvi
jusqu'à aujourd'hui. Tout ça parce qu'en France, à l'époque de sa
sortie, on jugeait moins grave de mettre à la disposition d'un
adolescent tout juste promu à l'âge de treize ans, la cassette
vidéo d'une œuvre aussi poisseuse que Maniac tandis
qu'on lui interdisait l'entrée dans une salle de cinéma diffusant
Les Frénétiques s'il ne montrait pas patte blanche
devant l'ouvreuse. Et patte blanche, à l'époque, je m'en souviens
encore comme un vieux rêve, c'était prouver que l'on avait l'âge
nécessaire pour entrer découvrir un film interdit aux moins de
treize ans. Atteints depuis six mois environ et persuadé que la
caissière me laisserait passer d'un œil morne sans rien me demander
en échange, j'ai omis de prendre sur moi, le précieux sésame. Moi
et mon meilleur ami avions patienté de longues heures, montant de
notre Seine et Marne chérie jusqu'à Paris, seul endroit où nous
pouvions espérer voir Les Frénétiques.
Au final, nous avons été tous les deux refoulés jusqu'à la
sortie, très énervés. Et pour ne pas être montés dans la
capitale pour rien, nous avons choisi d'aller voir Moonraker.
Sympathique film d'espionnage dont le héros n'est autre que le
célèbre agent 007, James Bond. Les Frénétiques
aurait
surtout été l'occasion de retrouver Joe Spinell et Caroline Munro,
les deux principaux interprètes du chef-d’œuvre de William
Lustig, Maniac.
Un authentique film d'épouvante. L'un des rares (avec Schizophrénia)
à m'avoir laissé un véritable sentiment de malaise à l'époque.
Caroline Munro, dont la carrière est émaillée d'une trentaine de
longs-métrages a partagé la vedette avec Joe Spinell au court de
trois films. Les deux cité précédemment ainsi que Starcrash :
le Choc des Étoiles de
Luigi Cozzi. Les Frénétiques,
dont le titre original The Last Horror Film
colle davantage au scénario, n'est jamais sorti sur les écrans
américains et à surtout connu une carrière en vidéo. Par contre,
s'il est bien sorti dans les salles françaises, le long-métrage de
David Winters se révèle fort décevant. Et ce, à plusieurs
titres :
L'ombre
de Maniac
plane tellement sur ce film qu'il est pratiquement impossible de
passer outre la comparaison. Et c'est là que le bat blesse. David
Winters tente de redonner vie au personnage créé deux ans
auparavant par Joe Spinell et William Lustig sans jamais vraiment y
parvenir. C'est d'autant plus navrant que quelques courtes scènes
laissaient présager du meilleur. Vinny Durand (le personnage
interprété par Joe Spinell) recouvrant sa chambre d'hôtel de
photos de la star Jana Bates (Caroline Munroe) dont il est fan
(fanatique?). Ou bien, toujours ce même Vinny, filmé en gros plans,
suant à grosses gouttes, et grimaçant comme le faisait son alter
ego Frank Zito. Mieux : la scène de poursuite dans l'hôtel.
L'un des rares moments à être véritablement réussi. David Winters
anéanti toutes ses chances en faisant appel aux compositeurs Jesse
Frederick et Jeff Koz alors qu'il aurait été nettement plus
judicieux de recourir aux services de Jay Chattaway qui fit des
prodiges en composant la partition morbide et terriblement anxiogène
de Maniac.
Tourné
durant le festival de Cannes en 1982, vous pourrez toujours tenter de
remarquer la présence de plusieurs personnalités telles qu'Isabelle
Adjani, Karen Black ou encore Marcello Mastroianni. Pour ce qui est
du film, rien de remarquable n'est à noter. On se doute assez
rapidement de l'identité du tueur (ça aurait été tellement plus
simple de faire de Joe Spinell le responsable d'une série de
meurtres horribles), et , de plus, le cinéaste se fiche un peu des
spectateurs en évoquant la présence d'une lettre de menaces à
l'attention du tueur, histoire de faire croire à sa
« non culpabilité ».
Le twist final s'avère donc relativement décevant. Terme reflétant
l'état général ressenti durant la projection. Reste le plaisir de
revoir Joe Spinelle et Caroline Munroe...
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