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mardi 26 septembre 2017

Les Frénétiques de David Winters (1982) - ★★★★★☆☆☆☆☆



ATTENTION !!!! Cet article est inspiré d'un fait divers authentique !!!!

Les Frénétiques, c'est un fantasme vieux de plus d'une trentaine d'années. Inassouvi jusqu'à aujourd'hui. Tout ça parce qu'en France, à l'époque de sa sortie, on jugeait moins grave de mettre à la disposition d'un adolescent tout juste promu à l'âge de treize ans, la cassette vidéo d'une œuvre aussi poisseuse que Maniac tandis qu'on lui interdisait l'entrée dans une salle de cinéma diffusant Les Frénétiques s'il ne montrait pas patte blanche devant l'ouvreuse. Et patte blanche, à l'époque, je m'en souviens encore comme un vieux rêve, c'était prouver que l'on avait l'âge nécessaire pour entrer découvrir un film interdit aux moins de treize ans. Atteints depuis six mois environ et persuadé que la caissière me laisserait passer d'un œil morne sans rien me demander en échange, j'ai omis de prendre sur moi, le précieux sésame. Moi et mon meilleur ami avions patienté de longues heures, montant de notre Seine et Marne chérie jusqu'à Paris, seul endroit où nous pouvions espérer voir Les Frénétiques. Au final, nous avons été tous les deux refoulés jusqu'à la sortie, très énervés. Et pour ne pas être montés dans la capitale pour rien, nous avons choisi d'aller voir Moonraker. Sympathique film d'espionnage dont le héros n'est autre que le célèbre agent 007, James Bond. Les Frénétiques aurait surtout été l'occasion de retrouver Joe Spinell et Caroline Munro, les deux principaux interprètes du chef-d’œuvre de William Lustig, Maniac. Un authentique film d'épouvante. L'un des rares (avec Schizophrénia) à m'avoir laissé un véritable sentiment de malaise à l'époque. Caroline Munro, dont la carrière est émaillée d'une trentaine de longs-métrages a partagé la vedette avec Joe Spinell au court de trois films. Les deux cité précédemment ainsi que Starcrash : le Choc des Étoiles de Luigi Cozzi. Les Frénétiques, dont le titre original The Last Horror Film colle davantage au scénario, n'est jamais sorti sur les écrans américains et à surtout connu une carrière en vidéo. Par contre, s'il est bien sorti dans les salles françaises, le long-métrage de David Winters se révèle fort décevant. Et ce, à plusieurs titres :

L'ombre de Maniac plane tellement sur ce film qu'il est pratiquement impossible de passer outre la comparaison. Et c'est là que le bat blesse. David Winters tente de redonner vie au personnage créé deux ans auparavant par Joe Spinell et William Lustig sans jamais vraiment y parvenir. C'est d'autant plus navrant que quelques courtes scènes laissaient présager du meilleur. Vinny Durand (le personnage interprété par Joe Spinell) recouvrant sa chambre d'hôtel de photos de la star Jana Bates (Caroline Munroe) dont il est fan (fanatique?). Ou bien, toujours ce même Vinny, filmé en gros plans, suant à grosses gouttes, et grimaçant comme le faisait son alter ego Frank Zito. Mieux : la scène de poursuite dans l'hôtel. L'un des rares moments à être véritablement réussi. David Winters anéanti toutes ses chances en faisant appel aux compositeurs Jesse Frederick et Jeff Koz alors qu'il aurait été nettement plus judicieux de recourir aux services de Jay Chattaway qui fit des prodiges en composant la partition morbide et terriblement anxiogène de Maniac.

Tourné durant le festival de Cannes en 1982, vous pourrez toujours tenter de remarquer la présence de plusieurs personnalités telles qu'Isabelle Adjani, Karen Black ou encore Marcello Mastroianni. Pour ce qui est du film, rien de remarquable n'est à noter. On se doute assez rapidement de l'identité du tueur (ça aurait été tellement plus simple de faire de Joe Spinell le responsable d'une série de meurtres horribles), et , de plus, le cinéaste se fiche un peu des spectateurs en évoquant la présence d'une lettre de menaces à l'attention du tueur, histoire de faire croire à sa « non culpabilité ». Le twist final s'avère donc relativement décevant. Terme reflétant l'état général ressenti durant la projection. Reste le plaisir de revoir Joe Spinelle et Caroline Munroe...

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