C'est ce qui s'appelle ne
pas avoir de chance. Des scientifiques ont beau porter des
accoutrements censés les prémunir de toute forme de virus, un
accident, pour le coup, terriblement stupide, va plonger tout un
groupe de chercheurs enfermés dans l'une des ailes d'un laboratoire
supposé mener des expériences agronomiques, en quarantaine. Tout ça
parce qu'une étiquette mal collée sur un tube à essai s'est
malencontreusement accrochée à la manche de l'un des chercheurs
avant de tomber au sol. Résistant à la chute, le tube renfermant un
très dangereux virus ne résistera pas longtemps à la pression
exercée par le pied d'un scientifique qui ne se doute pas alors,
qu'il a sous le pied, une véritable bombe à retardement. Maintenant
un suspens inutile puisque l'issue fatale y est dès le départ
évidente, la zone est déclarée en quarantaine. Pas très sérieux,
GW Bailey (le capitaine Thaddeus Harris de la saga Police
Academy),
ici dans le rôle de l'un des principaux scientifiques, Tom Schmidt,
s'éloigne pourtant du personnage très barré qui le rendit célèbre
durant le courant des années quatre-vingt. S'il manque de sérieux,
c'est cette fois-ci à travers son personnage. Un scientifique qui
malgré les directives dues au protocole mis en place une fois le
virus diffusé dans l'air ne semble pas prendre très au sérieux les
risques de contamination. Heureusement que la gardienne Joanie Morse
veille au grain et que quelques-uns tentent de raisonner le
scientifique.
Réalisé
en 1985 par le cinéaste
Hal Barwood dont Warning
Sign
semble être le seul et unique long-métrage (télévisé de
surcroît), le téléfilm, connu chez nous sous le titre Contact
Mortel
est une assez bonne surprise qui rappelle sensiblement The
Crazies
que le regretté George Romero réalisa en 1973. Bien que réalisé
douze ans plus tard, Warning
Sign
fait tout de même partie de cette vague de projets
cinématographiques et télévisuels qui initièrent sans doute sans
le vouloir celle qui depuis quelques années envahie les écrans de
cinéma. Au cœur de cette intrigue, un virus dont les effets se
révèlent particulièrement étonnants puisque ne se contentant pas
uniquement de tuer son porteur , il provoque chez lui un accès de
violence incontrôlable. 26
Jours Plus Tard,
Rec,
et leurs dizaines d’ersatz ne sont donc pas très loin.
On
aurait pu redouter son statut de téléfilm, mais les présences de
Sam Waterston, Yaphet Kotto, Richard
A. Dysart, Jeffrey DeMunn, G. W. Bailey, ou encore de Jerry Hardin
rassurent sur la bonne tenue de l'interprétation et de l'intrigue de
Contact
Mortel.
Un joli casting pour un récit prenant, qui laisse entrevoir les
travers d'une humanité pas toujours capable d'estimer les risques
liés à certaines expérimentations et encore moins capable de
maintenir une cohésion face au danger et à l'incompréhension. D'où
un certain désordre que l'on retrouvait déjà en 1973 dans l’œuvre
de George Romero. L'éternel combat entre autorité civile, militaire
et scientifique à une fois encore lieu. Comme très souvent cela fut
le cas par le passé et tel qu'il fera sans doute à jamais partie
des gimmicks cinématographiques, on a droit au poivrot de service
sans lequel rien ne pourrait aller mieux mais qui, de l'avis général,
ne fera que compliquer les choses. Réveillé d'une nuit alcoolisée,
il entre en scène sous les traits de l'acteur Jeffrey DeMunn, un
habitué de l'univers du romancier Stephen King puisqu'il participa à
au moins trois adaptation cinématographiques du maître de
l'épouvante.
En
toile de fond on a droit à la sempiternelle sérénade
anti-bactériologique. Un sujet dont le cinéma est friand. Contact
Mortel est
un téléfilm agréable à suivre et l'un des ancêtres de la vague
de films d'infectés qui pullulent de nos jours. Une curiosité...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire