Avant toute chose, il
faut savoir que Silent Warnings est directement sorti
en vidéo sans jamais avoir été exploité dans les salles. Réalisé
par Christian McIntire, cette petite production de science-fiction
tente de concourir dans la même catégorie que le Signes
de M. Night Shyamalan dont il reprend la trame principale, allant
même jusqu'à en plagier son affiche. Autant le savoir tout de
suite, Silent Warnings est
assez navrant sous certains aspects. Effets-spéciaux décevants et
interprétation moyenne. Quant au récit, afin de combler les vides
scénaristiques, le cinéaste nous inflige quelques scènes
intimistes entre les personnages, assez ennuyeuses. Entre la jeune
interprète dont le personnage se pose des questions existentielles
de bas étage et celle qui ose une comparaison entre le décès d'un
membre de sa famille et celui du cousin du personnage principal
interprété par A.J. Buckley. Assez mensongère dans le principe,
l'affiche indique en premier lieu la participation de l'acteur
Stephen Baldwin au projet. Sauf que celui-ci meurt au bout de
quelques minutes lors d'une scène d'ouverture d'une indigence
extraordinaire. Le genre d'avant-propos qui donne envie de très vite
déguerpir.
Dès
lors, six amis (trois femmes, trois hommes, cela tombe à pic) font
route vers Porterville, le patelin aux abords duquel vivait un
certain Joe Vossimer avant qu'il ne meurt dans de curieuses
circonstances. Son cousin Layne vient alors prendre possession des
lieux, accompagné par des amis qui ont accepté de lui venir en aide
pour nettoyer la ferme de Joe. Des citadins qui vont avoir la
désagréable surprise de découvrir que celle-ci est un taudis.
D'innombrables objets jonchent le sol et de la nourriture traîne
encore dans de vieilles assiettes prenant la poussière. Quant à
l'odeur que dégagent les lieux... elle est pestilentielle. Mais tout
ceci n'est rien en comparaison de la découverte que vont faire les
six amis. La ferme de Joe, entourée d'un immense champ de blé
semble avoir été le théâtre d'un étrange événement. A centre
de celui-ci trône un cercle parfait (quoique...). Que certains des
amis de Layne pensent être l’œuvre de quelques bouseux de
Porterville.
Je
veux bien que les jeunes, de nos jours, concentrent leur attentions
sur des sujets tout autre que l'éventuelle présence
d'extraterrestres ou d'ovnis autour de notre planète, mais de là à
demeurer incapables de juger par eux-même la signification de ce
cercle que même le néophyte en la matière rapprochera d'office de
la légende entourant les
'crop circles'.
Sans pour autant être capable de donner un nom précis au phénomène,
qui n'en a jamais entendu parler ? Certainement pas eux, j'en
suis persuadé. À ce sujet, vous remarquerez très vite que les
ambitieux cercles représentés sur l'affiche du film (et qui déjà
faisaient preuve d'un sens de l’esthétisme minimaliste), n'ont
rien de commun avec la réalité. C'est sans vouloir comparer avec
ceux qui brillent de mille formes vus du ciel et exposés un peu
partout dans le monde, mais plutôt avec ceux de Silent
Warnings.
Un cercle. Puis un second. Dont la forme vaguement circulaire (pas
besoin d'outils géométriques pour constater que leur contours est
approximatif) n'est même pas enrichie par les dessins intérieurs
promis par l'affiche.
Un
détail me direz-vous, mais qui complète avec exactitude
l'impression générale que l'on ressent devant le film. Le sujet est
traité avec médiocrité. Pourtant, durant la première moitié, on
a encore envie d'y croire, d'autant plus que certains passages
laissent entrevoir un fort potentiel. Malheureusement, la scène tant
attendue de l'invasion extraterrestre vient plomber une œuvre, déjà
au départ, bien mal partie. Les aliens sont en images de synthèse
totalement dépassées et l'affrontement entre Layne, ses amis, et
les envahisseurs est pire que tout ce que l'on a pu voir (ou presque)
jusque là. Silent Warnings
ne marquera donc pas l'histoire du genre et demeure comme un mauvais
film de science-fiction...
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