Malabimba date de
1979. L'Exorciste de 1972. Si William Friedkin était mort, il
se retournerait sans doute dans sa tombe. Force est de constater que
le cinéaste responsable du giallo Nue Pour l'Assassin et
coupable du très mauvais manoir de la Terreur (qu'il
réalisera deux ans après Malabimba) en connaît un rayon
dans le registre de l'érotisme. Ce qui ne veut pas dire que le
résultat à l'écran soit des plus convaincant.
Puisque le budget ne
semble pas avoir suffit pour que cette bande fantastique profite des
meilleurs effets-spéciaux de l'époque, on se passe du latex des
maquillages et on le remplace par le nylon des collants et des
soutiens-gorge qui ne font pas long feu dans ce film qui aurait
surtout sa place dans la grille de fin de programmes de la chaîne
M6. Andrea Bianchi n'est pas
William Friedkin. Quand à Katell Laennec, elle a beau se foutre à
poil toutes les cinq minutes, elle n'a à aucun moment la présence à
l'écran de la jeune Linda Blair.
Le Pitch ?
Une voyante est convoquée
dans la demeure d'une riche famille afin d'invoquer l'épouse défunte
de l'un des fils de la propriétaire. Mais rien ne se passe comme
prévu et c'est une ancêtre dépravée qui refait surface en prenant
possession de la jeune Bimba.
Érotisme hard ou porno soft?
S'ensuivent alors toute
une série de scènes érotiques frôlant parfois avec la
pornographie. Malabimba ne
comptant que sur ces seules scènes particulièrement explicites, le
film de Bianchi se révèle d'une pauvreté affligeante question
scénario. Quand aux interprètes féminines, elles ne sont, soit pas
de première jeunesse, soit trop jeunes pour que l'on éprouve la
moindre sensation de chaleur dans le bas du ventre.
Pour
autant le film dans son entier doit-il est être jeté aux ordures ?
La réponse est non. Il y a quelque chose de malsain dans cette
famille qui se déchire, dans ces corps qui se cherchent et se
fuient. Quelque détails qui font que malgré tout, on cherche à en
savoir encore davantage. Et puis, il y a surtout cette scène de
fellation qui ne nous épargne pas et qui montre la jeune Bimba
possédée par une ancêtre du nom de Lucrezia (on se demande ou les
scénaristes ont été chercher leurs inspiration), faire une « pipe
fatale » à son oncle
paralysé. Seul moment du film de Bianchi que l'on cataloguera
d'anthologique. Pour le reste...
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