Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 23 juillet 2017

Life : Origine Inconnue de Daniel Espinosa (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆




Il y a peu, j'en était encore à me demander quand arriverait le jour où un film mettant en vedette l'acteur Jake Gyllenhaal me décevrait. Un bien, ce jour tant redouté, semble être arrivé. Le responsable de cette impardonnable erreur de parcours, c'est le cinéaste suédois Daniel Espinosa qui, comme son nom ne l'indique pas, est originaire de Stockholm. J'aurais aimé lui dire de rester chez lui le jour où il eut l'idée de réaliser ce qui ne demeure finalement qu'une pâle resucée du classique de Ridley Scott, Alien, le Huitième Passager. Car Life : Origine Inconnue a beau se dérouler sur une station internationale située en orbite autour de notre bonne vieille Terre, le film de Daniel Espinosa délivre presque point par point, la même histoire que le classique étouffant et éminemment plus angoissant réalisé par l'américain presque quarante ans plus tôt. Presque un anniversaire pour LE film consacrant le mélange des genres science-fiction et épouvante. Mais plutôt que de nous offrir une ressortie en grandes pompes du chef-d’œuvre de Ridley Scott, certains producteurs opportunistes ( David Ellison, Dana Goldberg, Bonnie Curtis et Julie Lynn) semblent lui préférer une novélisation finalement peu convaincante et manquant cruellement d'originalité.
Le récit de Life : Origine Inconnue évoque la mission de six membres de l'équipage de la station spatiale internationale réceptionnant une sonde revenant de Mars et contenant un certain nombre d'échantillons dont plusieurs semblent être d'origine organique. Pour l'équipage constitué du Dr David Jordan, de Miranda North, de Rory Adams, du japonais Sho Kendo, de Hugh Derry et de la russe Katerina Golovkin, l'aventure qui se présente devant eux marquera sans doute une date très importante pour l'humanité puisqu'ils vont découvrir que l'un des échantillons n'est autre que la preuve de l'existence d'une vie extraterrestre sur Mars. En état de stase, la cellule reprend soudainement vie lorsque Hugh décide de modifier la composition de l'air dans la pièce où sont conservés les échantillons. L'équipage tout entier est fasciné, et bientôt, ce qui ne ressemblait jusque là qu'à un embryon se développe à grande vitesse pour devenir une créature multicellulaire d'une force et d'une forme incroyables. Plus émerveillé encore que les autres, Hugh en oublierait même les règles de sécurités régies par la station internationale. Ce que n'oublient d'ailleurs pas de lui rappeler ses compagnons.

Mais au bout de quelques jours, et alors que sur Terre, le nom de Calvin a été proposé afin d'identifier la créature, celle-ci semble être dotée d'une intelligence propre et d'une force insoupçonnable. Lors d'une énième expérience, Hugh va d'ailleurs en faire les frais lorsqu'au contact de Calvin, il va perdre sa main droite. C'est le début du cauchemar pour les membres de la station car dès lors, Calvin va s'échapper du laboratoire où il était enfermé et tenter d'éliminer un à un chacun d'entre eux, avec un seul objectif : parvenir jusqu'à entrer dans l'atmosphère terrestre...

Bien qu'il tente d'en mettre plein la vue, Life : Origine Inconnue n'innove à aucun moment. Qu'il s'agisse pour Daniel Espinosa d’œuvrer dans l'épouvante ou d'éprouver les habitudes du spectateur en terme de visuel en lui proposant des scènes de destructions spatiales massives, son long-métrage n'est qu'une succession de redites. Pour l'horreur et le sentiment d'angoisse, je renverrai une fois encore les spectateurs en direction du classique cité plus haut, quant aux effets-spéciaux montrant les dégâts infligés à la station internationale, on avait déjà vu aussi saisissant visuellement avec le pourtant très navrant Gravity de Alfonso Cuaron quatre ans auparavant. D'ailleurs, à part le twist final assez inattendu, l'approche terrestre de la navette ressemble presque à un copier-coller de l'original.
Ensuite, je comprends que tous les interprètes aient droit à leur part de gâteau, mais découvrir un Jake Gyllenhaal souriant avec béatitude sans décrocher un mot durant au moins une bonne demi-heure est assez exaspérant. Sous-employé lors du premier tiers du film, Daniel Espinosa aura sans doute à cœur d'évoquer le fait que l'acteur aura à lui seul le champ libre pour profiter de l'espace libéré par la mort de ses compagnons pour s'imposer enfin comme véritable star du film. Au final, Life : Origine Inconnue n'est rien de moins, rien de plus qu'une honnête petite série B nantie d'un confortable budget de plus de cinquante millions de dollars. Pas de quoi fouetter un chat mais relativement agréable à regarder, surtout si l'on parvient faire abstraction de l’œuvre (toujours la même, citée plus haut) dont il n'est qu'un pâle remake...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...