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samedi 22 juillet 2017

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Leonarda Cianciulli - Gran Bollito de Mauro Bolognini (1977) - ★★★★★★☆☆☆☆



De la fiction...

Le temps passe, inexorablement, et avec lui la mémoire et les souvenirs. Parmi les milliers de films ingurgités depuis les trois dernières décennies au moins, Gran Bollito (aka Black Journal, aka Mémoires Diaboliques) fait partie de ces longs-métrage dont le souvenir demeure aussi frais que lorsque je les ai découvert pour la première fois. A l'époque, le film était diffusé sur Canal+. Bien avant l'arrivée du câble, ou d'Internet dans nos salons, il fallait soit patienter jusqu'à ce qu'une chaîne de télévision se décide à les diffuser, soit se rendre dans le vidéoclub le plus proche tout en risquant de rentrer malheureusement les mains vides. Film italien réalisé par le cinéaste Mauro Bolognini, est un petit thriller horrifique 'international' puisque outre la présence de plusieurs interprètes d'origine italienne, la principale interprète est l'actrice américaine Shelley Winters. A ses côtés, l'acteur suédois Max von Sydow campe l'un des nombreux personnages auxquels le cinéaste a choisi d'offrir un goût immodéré pour le travestisme (ainsi que celui d'un inspecteur de police intervenant après que Lisa, la travestie que l'acteur interprétait jusque là, ait été tuée par Lea, l'héroïne de Gran Bollito). Une 'déviance' sexuelle plutôt commune à l'époque dans le cinéma italien puisqu'il n'était pas rare d'en croiser de manière récurrente.
Scénarisé par Nicola Badalucco, Gran Bollito est surtout une adaptation libre d'un fait-divers particulièrement sordide ayant eu lieu dans la commune de Correggio en Italie entre 1939 et 1940. Bien que quelques libertés aient été prise avec la vérité et qu'en pré-générique, l'ouverture annonce que le film de Mauro Bolognini s'inspire de diverses sources, il est clair que l'histoire de Leonarda Cianciulli demeure la principale.

Le récit tourne autour de Léa, une italienne quinquagénaire bien charpentée forcée d'émigrer dans le nord du pays afin de rejoindre son époux Rosario. Lequel va être victime d'un accident vasculaire cérébral. Un malheur contrecarré par la présence de Michele, leur fils aimé. Les liens qui unissent l'enfant à sa mère s'expliquent par le fait que Léao a perdu avant lui, ses treize bébés précédents. Certains mourant lors de fausses couches ou quelques mois seulement après leur naissance. Bien que Michele aime profondément sa mère, le jeune homme rêve de voler de ses propres ailes. Lorsque sa mère apprend qu'il entretient une relation avec Sandra qu'il a, de plus, l'intention d'épouser. Afin de garder auprès d'elle son enfant, Léa jette un sort au père de Sandra pour éloigner la jeune femme. Elle tente ensuite de rapprocher Michele de Tina, une sourde-muette s'occupant de Rosario. Mais comme aucune de ces solutions ne fonctionne, Léa essaie une méthode beaucoup plus convaincante consistant à sacrifier ses nouvelles amies en les tuant dans sa propre cuisine aménagée pour l'occasion en abattoir. Afin de se débarrasser des corps, elle les transforme partiellement en savons et donne le reste à manger à celles de ses amies qui ne sont pas encore tombées entre ses griffes...
Gran Bollito maintient surtout un intérêt grâce à l'interprétation de Shelley Winters qui en tueuses machiavélique élimine avec une rigueur mécanique plusieurs amies travesties. A croire que le cinéaste italien a un problème avec ces derniers. Là où le film se rapproche davantage du fait divers réel, c'est lorsque Léa apprend que son fils va devoir partir pour le service militaire.

à la réalité

Par contre, ce qui diffère grandement de l'histoire de Leonarda Cianciulli de celle de l'héroïne de Gran Bollito, c'est la différence de stratégie concernant la méthode employée par Léa pour éviter à son fils d'être mobilisé avant la seconde guerre mondiale. Née le 14 avril 1894 , Leonarda Cianciulli tue trois de ses amies à des fins de sacrifices humains. Contrairement à Léo, Giuseppe (le fils inspirant le personnage de Michele) n'est pas l'enfant unique de Leonarda Cianciulli, mais du moins son préféré. Diseuse de bonne aventures, Leonarda Cianciulli profite des visites respectives de Faustina Setti, Francesca Soavi et Virginia Cacioppo pour les tuer chacune à leur tout et les offrir en sacrifice afin que Giuseppe échappe à l'incorporation dans l'armée italienne. Afin de se débarrasser des corps, elle les découpe en morceaux, en transforme une partie en savon (ce qui lui vaudra le surnom de 'saponificratrice') et cuisine le sang pour en faire des gâteaux qu'elle partage avec les femmes qui viennent la consulter. C'est là qu'intervient ensuite le subterfuge pour que son fils évite d'être mobilisé. En effet, les atrocité commises par Leonarda Cianciulli découvertes, la mère de famille fait accuser son fils afin qu'il passe les années suivante en prison plutôt que sur le champ de bataille. La guerre une fois terminée, Leonarda a modifié son témoignage, s'est accusée, et a ainsi pu innocenter Giuseppe. En 1946, à l'issue de son procès, lasaponificratrice' est jugée coupable et condamnée à trente ans de prison dont trois ans d'internement dans un hôpital psychiatrique. C'est en prison qu'elle meure le 15 octobre 1970...

Les victimes et les armes utilisées par la meurtrière:



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