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vendredi 10 mars 2017

Mudhoney, le Désir dans les Tripes de Russ Meyer (1965) - ★★★★★★★☆☆☆



Douzième long-métrage de Russ Meyer, Mudhoney, le Désir dans les Tripes fait sans doute partie de ce que le cinéaste américain à réalisé de mieux. L'année suivant la sortie de Lorna, l'incarnation du désir, l'auteur de la série des Vixen réembauche pour l'occasion deux des principaux interprètes de son dixième long-métrage. Lorna Maitland, à laquelle il offre cette fois-ci un rôle beaucoup moins important (elle y joue une nymphomane en perpétuelle « représentation »). On retrouve également l'acteur Hal Hopper qui avait déjà fait sensation et qui désormais, sublime son rôle d'ivrogne, violeur de femmes, et même assassin, époux d'une jeune Hanna (Antoinette Cristiani) qui subit quotidiennement les maltraitantes de son mari pris de boisson.
Heureusement arrive un jour dans ce bled paumé Calif McQuiney qui, tout juste sorti de prison, recherche du travail. C'est l'oncle d'Hanna qui va lui proposer de travailler pour lui à la ferme pour une petite somme d'argent, tout en lui offrant un toit et le repas gratuit. Très vite, c'est le coup de foudre entre Hanna et Calif. Mais l'ombre de Sidney, le mari, plane et le danger guette. D'autant plus que l'ivrogne s'acoquine avec le pasteur Hanson. Un homme de Dieu qui chasse à tout va l'adultère. Et comme au village la parole de Dieu prévaut sur la loi du shérif, très vite, les villageois forment un groupe soudé autour des deux hommes...

On le sent, Russ Meyer maîtrise de mieux en mieux son art. Alors qu'en matière de scénario, l'écriture commençait déjà à se préciser, on découvre dorénavant une mise en scène elle aussi presque parfaitement contrôlée. De bons interprètes pour une œuvre qui en matière de violence monte d'un cran. Avec toujours cette obsession pour les fortes poitrines qui, si elles sont moins exhibées que dans la filmographie antérieure de Russ Meyer, demeurent un élément essentiel pour leur auteur (toutes ses actrices continuent effectivement d'arborer de beaux atouts mammaires).
La véritable force de Mudhoney, le Désir dans les Tripes est d'exhiber une population de rednecks conquis à la cause d'un prêcheur haranguant les foules pour que soient punis les amants adultères. L'Amérique profonde et puritaine dans tous ses états. Le constat dérangeant de pratiques ancestrales totalement dépassées qui préfigure la supériorité de la religion sur l'autorité policière.

Des villageois aveuglés par la religion, et par ce prêcheur-gourou qui finit par obtenir d'eux qu'ils lynchent et pendent l'un des pires représentants de l'espèce humaine. Hal Hopper est cet individu abjecte. Tellement mauvais qu'il tombe presque dans la caricature. Malgré l'intrigue et la participation de ses partenaires à l'écran, c'est bien lui dont on retient la performance. Hal Hopper semble exulter, donnant au mot « monstre » tout son sens.
Russ Meyer semble avoir une opinion généralement négative de l'homme puisque souvent, leurs représentants sont des hommes mauvais. Alcooliques notoires et d'une violence jusqu’au-boutiste. Les femmes elles, demeurent toujours aussi belles et plantureuses. Toutes, sauf une. Véritable extraterrestre à la physionomie d'abord amusante avant de devenir le cliché habituel d'une tribu qu'en d'autres temps l'on aurait supposée constituée d'individu touchés par la consanguinité. Ce que viennent affirmer quelques seconds rôles particulièrement grâtinés. Mudhoney, le Désir dans les Tripes est donc assurément l'un des meilleurs Russ Meyer...

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