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dimanche 12 mars 2017

Motorpsycho de Russ Meyer (1965) - ★★★★★★☆☆☆☆



Motorpsycho est le treizième long-métrage du cinéaste américain Russ Meyer. Tourné dans la foulée et juste après Mudhoney, le cinéaste continue à y dévoiler la facette la plus sombre de l'humanité. Cette fois-ci, pas de rednecks à l'horizon mais un trio de motards qui sèment la terreur dans une région désertique des États-Unis. Slick (l'homme au transistor interprété par Timothy Scott) et Dante (Joseph Cellini) sont les lieutenants de Brahmin dont l'esprit est en permanence troublé par l'éventualité d'une invasion provenant directement de Russie (les Rouges dont il fait référence rappelant indéniablement l'Armée rouge fondée le 23 février 1918). ici, pas d'invasion extraterrestre, pas de catastrophe écologique ou nucléaire mais un ennemi invisible qui n'existe en réalité que dans la tête de cet esprit malade et incontrôlable qu'est Brahmin (Stephen Oliver, qui jouera deux décennies plus tard dans l'opéra-rock Blondel de Tim Rice). Le quotidien sordide du trio n'est constitué que de vols, de meurtres et de viols.
Un jour, il croisent la route de l'épouse d'un vétérinaire (l'acteur Alex Roco) qu'ils vont violer. Plus tard, ils s'en prennent à un couple et leur dérobent leur véhicule avant de tuer l'homme et de laisser pour morte sa compagne Ruby (l'actrice Haji que l'on retrouvera dans l'un des plus célèbres longs-métrages de Russ Meyer, Faster, Pussycat ! Kill !, Kill !).Le vétérinaire Cory Maddox et Ruby vont se lier afin de retrouver les trois voyous et leur faire payer ce qu'ils ont fait à leurs conjoints.

Si l'on commence à s'habituer à la relative violence perpétrée par les personnages créés par Russ Meyer, il faut avouer que son obsessions pour les actes de viol laisse songeur. Pourtant, dans le genre, Motorpsycho demeure un fleuron. Une invitation à traverser un coin paumé d'Amérique où le danger guette derrière chaque dune ou à l'ombre des rocailles. Stephen Oliver campe un Brahmin plus vrai que nature. Le danger du personnage se lit sur son visage avant même qu'il ait perpétré le moindre acte de barbarie.
On devine une fois de plus les opulentes poitrines sous les pulls moulants des héroïnes mais cette fois-ci, Russ Meyer semble avoir fait acte de pudeur et ne montre presque aucun centimètre carré de cet atout féminin dont les plus imposants représentants l'obsèdent.

Les viols en eux-mêmes sont déjà des actes barbares insoutenables, mais sous l’œil avide de Russ Meyer ils paraissent encore plus implacables. Vêtements arrachés avec force, coups portés au visage et pour finir donc, viol collectif (les personnages de Slick et Dante ne se contentant que de regarder faire le chef de la bande) orchestrés une fois encore avec le désir évident de les rendre les plus réalistes possible. Les thèmes de prédilections de Russ Meyer que sont le sexe et la violence sont donc au cœur d'une œuvre qui, si elle ne déçoit pas, ne convainc pourtant pas totalement. En effet, l'écriture demeure un cran en dessous de ce que nous avait proposé le cinéaste juste avant avec Mudhoney. Si son cinéma ne s’essouffle pas totalement, on se demande dans quelle mesure il parviendra à renouveler une thématique qui commence à connaître quelques défaillance et un manque flagrant d'originalité. La réponse, heureusement, se trouvera dans son cultissime Faster, Pussycat ! Kill !, Kill ! à venir...

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