Plus connu pour avoir été
le fondateur de la Scientologie, l'écrivain américain Lafayette
Ronald Hubbard s'est d'abord fait connaître du grand public grâce à
ses œuvres de science-fiction après avoir écrit une foule de
nouvelles d'aventures sous divers pseudonymes. Bien qu'il ait inventé
ensuite la dianétique, cela ne l'a pourtant pas empêché de
continuer à écrire des ouvrages de science-fiction dont Terre,
Champ de Bataille est sans
doute le plus célèbre. Le roman constitué de trente-deux parties a
été divisé en trois segments lors de sa première parution en
librairie et se présentait ainsi : Les
Derniers hommes (parties
1 à 9), La Reconquête
(parties 10 à 20), Le
Secret des Psychlos
(parties 21 à 32).
En 2000, le cinéaste (tâcheron?)
britannique Roger
Christian en adapte pour le cinéma les quatorze premières parties.
Le premier volet de ce qui aurait dû sembler être un diptyque ou
une trilogie, mais dont les qualités artistiques furent telles que
le projet fut tué dès la sortie de ce Battlefield
Earth: A Saga of the Year
3000 ,
adaptant
donc le très ennuyeux pavé de Ron Hubbard.
Le
sujet de Battlefield
Earth: A Saga of the Year 3000 est
d'un classique déconcertant. N'oublions pas que l'ouvrage a été
édité en 1982 et pas durant l'âge d'or de la science-fiction se
situant entre 1920 et 1955. Encore une fois, il s'agit de mettre face
à face le Bien et le Mal, dans un récit qui oppose une espèce
extraterrestre hostile formée par les Psychlos (quelle nom puéril
!) à l'humanité, tous les espoirs reposent sur le jeune chasseur
Jonnie Goodboy Tyler (…!). Voilà pour l'histoire.
Concernant
l’œuvre de Roger Christian, Battlefield
Earth: A Saga of the Year 3000 est
si mauvais qu'il en devient irrésistiblement drôle. Rien à voir
avec le somnifère qu'est le roman original. Bien évidemment,
l'acteur principal John Travolta dont on connaît ses accointances
avec la Scientologie fut accusé d'en faire la propagande.
Mais
au delà de ça, tout est désespérément raté. L'interprétation
est mauvaise (même de la part de star en personne), l'histoire est
inintéressante, et les effets-spéciaux violent à longueur de
bobine la rétine de ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout.
De plus, on a l'impression que le film a été tourné durant la
glorieuse époque où le cinéma italien pillait les bonnes idées du
cinéma d'anticipation américain. Sauf que le charme qui agissait à
l'époque demeure désormais stérile.
Enfin
bref, tout ça pour vous annoncer, vous qui ne le savez peut-être
pas encore, que la suite ne sera « malheureusement »
pas mise en chantier. Pour vous faire une idée de l'objet évoqué
ci-dessus, disons qu'en comparaison, le Dune
du pourtant génial David Lynch (que Battlefield
Earth: A Saga of the Year 3000 pille
à certains endroits), pourrait être considéré comme un
chef-d’œuvre de science-fiction. C'est vous dire...
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