José Luis Torrente est
un ancien flic, viré de la police, raciste, crade et vulgaire. Il
vit avec son père dans un vieil appartement crasseux. Il profite du
handicap de son paternel pour lui rafler sa pension et l'obliger à
faire la manche dans la rue. Un jour il fait la connaissance de Rafi,
le fils de la nouvelle poissonnière ainsi que de la charmante et
nymphomane Amparito, la cousine de Rafi. Torrente propose au jeune
homme de l’entraîner et de le préparer à devenir un policier
sans que ce dernier ne sache que l'ancien flic à été renvoyé.
Alors qu'il a installé
son père près d'un restaurant chinois, Torrente découvre que
l'enseigne cache en réalité un vaste réseau de drogue. Aidé de
Rafi et de trois camarades, Toneti, Bombila et Malaguita, l'ancien
policier va tenter de mettre un terme à ce trafic. Sauf que rien ne
va se dérouler comme prévu...
Santiago Segura est loin
d'être un inconnu. Ceux qui suivent la carrière du cinéaste
espagnol Alex de la Iglesia le connaissent bien puisque
l'acteur-réalisateur dont c'est ici la première réalisation a
tourné dans pratiquement tous les films de son homologue. Torrente,
el brazo tonto de la ley est le premier film d'une longue
saga qui compte jusqu'à maintenant cinq chapitres. Comédie
policière dans la droite lignée des œuvres de de la Iglesia, le
film de Santiago Segura, dans lequel il tient le rôle principal est
une œuvre foisonnant d'idées farfelues.
Ne cherchez pas le
réalisme vous seriez déçus. Ici, pas d'explosions ni de cascades à
l'américaine et pourtant, on se demande comment un flic aussi
bedonnant peu faire face à une armée de truands musclés et parés
à toutes les éventualités. Santiago Segura s'en fiche. C'est lui
le héros. D'ailleurs, son personnage le clame assez haut et fort
dans son entourage pour marquer le respect des petites frappes du
quartier. Et rien de mieux qu'une queue de billard pour faire taire
les gamins du coin qui ne voient en lui qu'un ancien flic miteux et
bon à jeter aux ordures ? L'acteur-réalisateur signe une œuvre
originale, pleine d'un humour féroce où vulgarité, "fartologie",
sexe et racisme font bon ménage. Attention, tout ici n'est
qu'histoire d'imagination. C'est du second degré qui tâche et même
si le cinéma de Santiago Segura est loin d'avoir l'envergure de
celui de Alex de la Iglesia, on ne s'ennuie pas un seul instant,
toujours à nous demander ce que va bien pouvoir inventer le bonhomme
pour se rendre plus détestable encore.
Sauf que pour son
malheur, Torrente est avec sa bonhomie, un personnage attachant. Et
même en faisant de lui un type assez trash et peu conventionnel,
Segura en fait un homme beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. Mais
pour découvrir l'aspect attendrissant du personnage, il va falloir
creuser très profond. On retiendra la plastique superbe de l'actrice
Neus Asensi et la belle performance de l'acteur Tony Leblanc qui,
dans le rôle du père, campe un hémiplégique plus vrai que nature.
Pour un premier volet,
Santiago Segura s'en sort avec les honneurs et l'on se langui déjà
de regarder ce que nous réserve la suite nommée Torrente 2:
Misión en Marbella...
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