L'histoire de Psalm
21 est à plus d'un titre, une tragédie. D'abord,
pour ses personnages, et notamment celui qu'interprète l'acteur
Jonas malmsjö. Prêtre de l'église anglicane, Henrik Horneus, fils
d'un père lui-même ancien prêtre, lequel vient de mourir noyé
dans un étang, voyage en direction du petit village d'Hammerdal où
celui vivait. Il y fait la connaissance d'Ajna, d'Ollé et des autres
membres de leur famille. Henrik est assaillit par des visions
horribles. L'âme tourmentée de sa mère, d'une paroissienne morte
très récemment alors qu'elle était venue plus tôt dans son église
lui confier qu'elle voyait des esprits. Ces deux femmes donc, mais
également le fantôme d'une petite fille demandant à Henrik de lui
venir en aide.
Tout commence sous les
meilleurs augures. On découvre en premier lieu, un homme de Dieu
atypique qui fait grincer des dents quelques rares paroissiens mais
fait sourire la grande majorité d'entre eux. Un homme servant le
Créateur à grands renforts de psaumes dont l'un n'est pas des
moindres puisqu'il demeure sa plus grande référence en la matière,
le psaume 21. Puis vient le drame. Et certainement LA scène qui fera
sans doute doute regretter le traitement à venir de cette « ghost
story » suédoise malheureusement, un peu fade.
Alors qu'il a le plus
grand mal à se faire aimer de son fils, Henrik apprend donc la mort
de son père. Devenu ainsi orphelin puisque sa mère est morte depuis
de nombreuses années, il est anéanti mais tente de faire illusion
auprès de son ancienne épouse et de la babysitter qui gardait
jusque là son enfant. Cette scène est bouleversante. Jonas malmsjö
y exprime avec justesse tout le désarroi lié à l'annonce de la
perte d'un être cher tout en cachant maladroitement son trouble.
l 'émotion est vive et laisse présager une œuvre
émotionnellement forte. Étant une « ghost
story »,
Psalm 21
doit logiquement nous offrir son comptant d'apparitions
fantomatiques. Et tel est le cas.
C'est
malheureusement cet aspect qui nuit au film du scénariste et
cinéaste suédois Fredrik Hiller dont il semble ici s'agir du
premier long-métrage tourné en 2009 (il a depuis réalisé Zon
261
l'an passé).
En
réalité, Psalm
21
aurait mérité de n'être rien de plus, rien de moins que le drame
qu'il semblait être jusqu'à maintenant. Les différentes
apparitions fantomatiques sont tout sauf effrayantes et contrarient
une intrigue que ses « esprits »
mettent partiellement hors d'état de nuire. La seule véritable
force du film étant d'appuyer son propos sur un sujet pourtant
maintes fois abordées. Pour ne pas en révéler trop, j'éviterai
donc d'en dire davantage mais sachez juste que Psalm
21
aurait pu gagner ses gallons de petit chef-d’œuvre s'il s'était
contenté de concentrer son sujet sur l'aspect sous-jacent dont le
final révèle des implications qui vont certainement plus loin
encore que les quelques révélation finales qui nous sont dévoilées.
Certains
personnages manquent un peu de caractère. On a parfois du mal à se
passionner pour cette famille cachant un secret trop lourd à porter
pour elle.
On ne se pose plus trop de question et l'on se contente
d'attendre d'en connaître les réponses. Psalm
21
aurait mérité que la rudesse du milieu rural soit davantage appuyé
afin de nous rendre compte d'un cadre inhospitalier. Un peu timide en
la matière, cette famille au premier abord curieuse n'inspire
pourtant pas la moindre inquiétude. Le film de Fredrik Hiller est
une honnête production horrifique suédoise que l'on aura tôt fait
d'oublier. Mais certainement pas son acteur principal Jonas Malmsjö
qui lui, demeure exceptionnel...
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