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jeudi 12 janvier 2017

Psalm 21 de Fredrik Hiller (2009)







L'histoire de Psalm 21 est à plus d'un titre, une tragédie. D'abord, pour ses personnages, et notamment celui qu'interprète l'acteur Jonas malmsjö. Prêtre de l'église anglicane, Henrik Horneus, fils d'un père lui-même ancien prêtre, lequel vient de mourir noyé dans un étang, voyage en direction du petit village d'Hammerdal où celui vivait. Il y fait la connaissance d'Ajna, d'Ollé et des autres membres de leur famille. Henrik est assaillit par des visions horribles. L'âme tourmentée de sa mère, d'une paroissienne morte très récemment alors qu'elle était venue plus tôt dans son église lui confier qu'elle voyait des esprits. Ces deux femmes donc, mais également le fantôme d'une petite fille demandant à Henrik de lui venir en aide.
Tout commence sous les meilleurs augures. On découvre en premier lieu, un homme de Dieu atypique qui fait grincer des dents quelques rares paroissiens mais fait sourire la grande majorité d'entre eux. Un homme servant le Créateur à grands renforts de psaumes dont l'un n'est pas des moindres puisqu'il demeure sa plus grande référence en la matière, le psaume 21. Puis vient le drame. Et certainement LA scène qui fera sans doute doute regretter le traitement à venir de cette « ghost story » suédoise malheureusement, un peu fade.

Alors qu'il a le plus grand mal à se faire aimer de son fils, Henrik apprend donc la mort de son père. Devenu ainsi orphelin puisque sa mère est morte depuis de nombreuses années, il est anéanti mais tente de faire illusion auprès de son ancienne épouse et de la babysitter qui gardait jusque là son enfant. Cette scène est bouleversante. Jonas malmsjö y exprime avec justesse tout le désarroi lié à l'annonce de la perte d'un être cher tout en cachant maladroitement son trouble. l 'émotion est vive et laisse présager une œuvre émotionnellement forte. Étant une « ghost story », Psalm 21 doit logiquement nous offrir son comptant d'apparitions fantomatiques. Et tel est le cas.
C'est malheureusement cet aspect qui nuit au film du scénariste et cinéaste suédois Fredrik Hiller dont il semble ici s'agir du premier long-métrage tourné en 2009 (il a depuis réalisé Zon 261 l'an passé).

En réalité, Psalm 21 aurait mérité de n'être rien de plus, rien de moins que le drame qu'il semblait être jusqu'à maintenant. Les différentes apparitions fantomatiques sont tout sauf effrayantes et contrarient une intrigue que ses « esprits » mettent partiellement hors d'état de nuire. La seule véritable force du film étant d'appuyer son propos sur un sujet pourtant maintes fois abordées. Pour ne pas en révéler trop, j'éviterai donc d'en dire davantage mais sachez juste que Psalm 21 aurait pu gagner ses gallons de petit chef-d’œuvre s'il s'était contenté de concentrer son sujet sur l'aspect sous-jacent dont le final révèle des implications qui vont certainement plus loin encore que les quelques révélation finales qui nous sont dévoilées.
Certains personnages manquent un peu de caractère. On a parfois du mal à se passionner pour cette famille cachant un secret trop lourd à porter pour elle.
On ne se pose plus trop de question et l'on se contente d'attendre d'en connaître les réponses. Psalm 21 aurait mérité que la rudesse du milieu rural soit davantage appuyé afin de nous rendre compte d'un cadre inhospitalier. Un peu timide en la matière, cette famille au premier abord curieuse n'inspire pourtant pas la moindre inquiétude. Le film de Fredrik Hiller est une honnête production horrifique suédoise que l'on aura tôt fait d'oublier. Mais certainement pas son acteur principal Jonas Malmsjö qui lui, demeure exceptionnel...

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