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jeudi 19 janvier 2017

Jo de Jean Girault (1971) - ★★★★★★★★☆☆



Réalisé par Jean Girault sur un scénario adapté de la pièce de théâtre The Gazebo d'Alec Coppel par Claude Magnier et Jacques Vilfrid, Jo aurait tout aussi bien pu sortir de l'esprit fertile de l'immense Louis de Funès qui, comme on le sait très bien, imaginait lui-même certains des gags qui le mettaient en scène. Lorsque l'acteur et le cinéaste tournent en 1971 cette comédie matinée d'intrigue policier et de thriller, c'est la huitième fois que les deux hommes se rencontrent. Outre la série des Gendarme, il tournèrent ensemble Pouic-Pouic (dont la structure narrative et étonnamment similaire à celle de Jo), Faites Sauter la Banque, et Les Grandes Vacances.
Un sujet que Louis de Funès aurait lui-même pu adapter d'une expérience personnelle ? Oui, effectivement. Car trois ans plus tôt, sa femme et lui furent les victimes d'un maître-chanteur qu exigea du comédien qui lui donne la somme de 150 000 francs et de sa femme qu'elle lui remette l'argent. Finalement, toute cette affaire se termina sans heurts puisque l'homme (un malade mental échappé de l'hôpital psychiatrique de Villejuif qui fut tout de même responsable de la mort de son propre père) fut arrêté et enfermé.

Pourtant, rien d'aussi tragique dans  Jo. Quoique. Cela étant assez rare dans la carrière d'acteur de Louis de Funès pour que cela soit évoqué, mais Antoine Brisebard, son personnage, tue un homme au début du film. Rare car cela ne s'était produit qu'en deux autres occasions. En 1964 et 1965 avec respectivement Des pissenlits par la racine de Georges Lautner et Fantômas se déchaîne de André Hunebelle. Fort heureusement, dans Jo, ce meurtre prémédité se déroulera finalement dans des conditions accidentelles. Pas de quoi reprocher finalement à son personnage d'avoir voulu défendre son bien.


Si l'on compare Jo à des œuvres telles que Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob, Le Gendarme de Saint-Tropez, ou L'Aile ou la Cuisse, le film de Jean Girault n'est pas forcément l’œuvre que l'on évoque en début de liste. Au box-office des films mettant en vedette notre plus grand comique, il n'arrive même seulement qu'à la quarante-troisième place, juste après Ni vu, Ni Connu d'Yves Robert et avant L'Avare que l'acteur réalisa lui-même avec son éternel compagnon Jean Girault. Pourtant, force est de reconnaître que Jo est un immense tour de force. Le genre de long-métrage qui à l'image de Oscar d'Édouard Molinaro vous file le tournis.

Un récit passionnant (comment se débarrasser d'un cadavre qui remonte sans cesse à la surface alors même qu'un inspecteur de police persiste à tourner dans les alentours) et surtout, des gags très nombreux, millimétrés à la perfection et mis en valeur par une ribambelle d'interprètes tous aussi savoureux les uns que les autres. Outre la présence de l'actrice Claude Gensac (qui nous a malheureusement quittés le 27 décembre de l'année passée) et qui fut très souvent l'épouse de Luis de Funès, outre celle de Michel Galabru, excellent en entrepreneur, c'est bien la présence à l'image de l'immense Bernard Blier qui donne un caractère très spécial au film de Jean Girault. Dès sa première apparition à l'écran, on sait d'avance que le duo va fonctionner. Deux acteurs qui se rencontrèrent sur les plateaux de Sans laisser d'adresse, Je l'ai été trois fois, L'agence matrimoniale et Scènes de ménage avant d'exploser ensemble dans Le Grand Restaurant en 1966 et Jo en 1971.

Jo fourmille de scènes cultes presque impossibles à lister dans un simple article lui étant consacré. Mais tout ceux qui l'ont vu n'oublieront sans doute jamais Louis de Funès tentant de planquer le corps de celui qu'il prend pour son maître-chanteur (la sculpture qu'il fabrique afin d'y cacher le corps du mort est à hurler de rire). le duel persistant entre son personnage et celui de Bernard Blier, l'inspecteur Ducros. Le couple Grunder (Ferdy Mayne et Yvonne Clech), et leur promoteur immobilier (la géniale Florence Blot), la bonne (Christiane Muller), et bien entendu Claude Gensac et Michel Galabru. N'oublions pas non plus l'excellente musique de Raymond Lefèvre, parmi les meilleures de la filmographie de Louis de Funès. Un classique de la comédie « made in France »...

1 commentaire:

  1. On se le regarde la semaine prochaine !
    Là, on s'est loué des Pissenlits par la Racine (c'est drôle que tu en parles).
    Ni vu ni connu : ça m'a bien fait marrer en tout cas.

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