Pas très classe que ce
Night of Something Strange. Pas classe du tout même.
Sa cohorte de zombies victimes d'une maladie sexuellement
transmissible, ses adolescents obsédés par le sexe, son redneck
psychopathe, propriétaire d'un motel où s'y déroule des choses
étranges, son « bon gros » aux pensées
incestueuses, sa gérante de magasin à l’œil glauque et
totalement accro à la cigarette, et surtout, oui, surtout, ses
innombrables références à la scatologie, l'urologie,
l'émétophilie, voire même l'ématolagnie. Croisement entre les
premiers essais gore de Peter Jackson et le cinéma irrévérencieux
de John Water, Night of Something Strange va
loin en terme de mauvais goût. D'entrée de jeu, le film s'ouvre sur
une scène nous montrant un individu particulièrement glauque, sorte
de « métalleux »
dégoulinant de sueur, se farcir le cadavre bleuâtre d'une femme
bien charpentée.
Mal lui en prend puisqu'il va développer une MST qui va avoir sur lui de drôles de conséquences. Le bonhomme se transforme en une créature monstrueuse presque impossible à détruire. Mais on le sait bien, les zombies ont tous un point faible. Il n'y a guère que dans le petit chef-d’œuvre de Dan O'Bannon, Le Retour des Morts-Vivants, qu'il n'y a guère de solution adaptée (car brûler un cadavre dans un four crématoire revient à réveiller ceux de tout un cimetière). Si dans la majeure partie des cas, une simple balle dans la tête fera l'affaire, cette fois-ci, un tir entre les jambes des infectés sera amplement suffisante. Ça vous donne une idée du contenu de Night of Something Strange ? Pas encore ?
Mal lui en prend puisqu'il va développer une MST qui va avoir sur lui de drôles de conséquences. Le bonhomme se transforme en une créature monstrueuse presque impossible à détruire. Mais on le sait bien, les zombies ont tous un point faible. Il n'y a guère que dans le petit chef-d’œuvre de Dan O'Bannon, Le Retour des Morts-Vivants, qu'il n'y a guère de solution adaptée (car brûler un cadavre dans un four crématoire revient à réveiller ceux de tout un cimetière). Si dans la majeure partie des cas, une simple balle dans la tête fera l'affaire, cette fois-ci, un tir entre les jambes des infectés sera amplement suffisante. Ça vous donne une idée du contenu de Night of Something Strange ? Pas encore ?
Et
bien sachez par exemple que notre charmant réalisateur américain
Jonathan Straiton aime mettre en images des choses que l'on aimerait
parfois qu'il garde bien au fond de son esprit mais que ce dernier,
éminemment roublard, préfère exhiber, histoire de faire rugir de
haine les quelques âmes bien pensantes qui pourraient, par accident,
tomber sur ce film terriblement crade et d'une gratuité phénoménale.
Lorsque vous aurez lui les quelques lignes qui suivent, vous
comprendrez alors que Jonathan Straiton n'a eu d'autre but, outre
celui de s'amuser, que de choquer les spectateurs. Et certainement y
sera-t-il parvenu :
Alors
que deux couples d'amis et le « bon
gros »
cité plus haut s'arrêtent à une station-service, l'une des deux
jeunes femmes décide de faire une pause pipi. Jusque là, rien
d'anormal. La demoiselle se dirige vers des toilettes où justement,
quelques instants plus tôt, le « métalleux »
(lui
également cité plus haut) s'est vidé la vessie d'un bon litre de
sang. N'osant poser les fesses sur une cuvette maculée
d'hémoglobine, la blonde de service s'accroche aux rebords du
lavabo. Dérapant, elle finira par entrer en contact avec le sang de
l'infecté. Jonathan aurait s'en tenir à ça. Mais non, il nous
offre le gros plan d'un tampon usagé ensanglanté. Le « métalleux »
reviendra d'ailleurs faire un tour aux toilettes et, se saisissant de
l'objet, il le mettre en bouche et le mâchouillera avant de le
recracher. Night of Something Strange,
c'est ça. Des scènes dégueulasses totalement gratuites, qui ne
servent à aucun moment le propos, mais qui semble réjouir un
Jonathan qui de derrière la salle de montage à dû bien se poiler.
Le
pire, c'est que Night of Something Strange n'est
pas mauvais. Chaque apparition du redneck est plutôt amusante et le
film bénéficie d'un bon rythme. Tout ceci ne vole pas très haut,
mais en mettant en scène des personnages dans des situations parfois
outrancières, le cinéaste américain a sans doute assuré à son
long-métrage, une bonne petite réputation. Un film de zombies un
peu différent, ça nous change des dizaines de clones insignifiants
produits à la chaîne...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire