Ça y est, c'est Noël.
Tout le monde (ou presque) se prépare à fêter l'événement et
avec lui, l'arrivée du Père Noël, ce bon gros bonhomme qui existe
depuis plus de cent cinquante-ans. La légende veut que l'on mente
aux enfants en leur faisant croire son existence. Et pas seulement à
travers les mots, mais en s'affublant de son grotesque costume rouge
et blanc quand vient le jour de sa fatidique arrivée dans nos
cheminées. Et pourtant, il existe réellement. Et si dans la majeure
partie des cas il demeure des témoignages littéraires et
cinématographiques l'exhibant tel un bon vivant, toujours souriant,
la barbe bien blanche, le ventre proéminent, la hotte bien pleine,
il n'a pas toujours été aussi gentil. En 1982, Jean-Marie Poiret et
la l'équipe du Splendid osèrent même le traiter d'ordure.
Ce qui n'était rien en
comparaison de certains cinéastes qui allèrent jusqu'à en faire un
tueur. Le plus célèbre des longs-métrages mettant en scène un
Père Noël dessoudant de jeunes adultes les uns après les autres
demeurant sans doute le Silent Night, Deadly Night de
Charles E. Sellier Jr. datant de 1984.
L'un des derniers en date
à avoir signé les méfaits d'un Père Noël psychopathe est le
cinéaste Todd Nunes avec All Though the House. Si
j'avais d'abord pensé partager avec vous ce long-métrage en mettant
pour la toute première fois à disposition sur Cinémart un film en
téléchargement, après l'avoir vu, j'ai décidé d'abandonner cette
idée. Car vous soumettre All Though the House serait
revenu à vous offrir un cadeau déplaisant. Le genre de paquet que
l'on ouvre et que l'on se force à trouver joli avant de le revendre
quelques mois plus tard sur le net. Pourtant, l'emballage avait de
quoi séduire.
Un
boogeyman solide, et aussi fortement charpenté que le Leatherface du
classique de Tobe Hooper. Des jeunes femmes et de jeunes hommes
intellectuellement stériles dont on ne pouvait espérer mieux que
d'assister à leur mort. SANGLANTE si possible ! Du sang, c'est
certain, vous en aurez (presque) pour votre argent. Presque parce que
si l'hémoglobine coule à flot, les effets-spéciaux ne sont pas ce
qui a été conçu de mieux en la matière. Les quelques poitrines
qui se balancent au grès de leur propriétaire ne suffisant pas à
faire oublier une mise en scène désastreuse.
Tout
laissait présager une œuvre passablement trash au vu des quelques
appendices masculins tombant au sol après avoir été tranchés par
l'arme privilégiée par notre Père Noël assassin (une paire
d'énormes cisailles), et pourtant, l'image un peu trop lisse (on est
loin d'un bon film tourné en 16mm) crée un véritable sentiment de
dégout devant une esthétique un peu trop propre pour être crédible
auprès des véritables amateurs de films d'horreur. Tout juste All
Though the House pourra-t-il
convaincre les adolescents américains férus de drive-in car bien
avant lui, on avait déjà vu mieux (l’œuvre citée plus haut).
Le
plus regrettable sans doute, demeure dans le portrait de cette quinquagénaire vivant dans le passé de sa fille Jaime, disparue et
de son époux, lui aussi disparu, deux membres d'une famille qu'elle
a sacralisé à travers des autels et des mannequins lugubres
tapissant la totalité de sa demeure. A part cela, All
Though the House est
un piètre film d'horreur qui, au mieux, pourra se voir justement un
24 décembre au soir, après une soirée bien arrosée...
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