Au château de
Moulinsart, le capitaine Haddock reçoit un courrier lui signifiant
la mort de son très viel ami, le loup de mer Themistocle Paparanic,
lequel lui a laissé en héritage la Toison d'Or, un vieux rafiot
baignant dans les eaux du port d'Istanbul. Tintin, Milou et le
capitaine se rendent donc à l'étranger, et ce dernier prend
possession de son bien. Mais très vite, un certain Anton Karabine
lui propose de racheter la Toison d'Or au prix de 400 000 livres
turques. Devant le refus du capitaine, l'homme lui propose cette
fois-ci la somme de 600 000 livres turques. Puis encore plus tard,
900 000. Autant d'argent pour une vieille bicoque, Tintin et le
Capitaine Haddock s'étonnent d'un tel engouement de la part de cet
étrange homme d'affaire.
Afin d'en savoir un peu
plus sur la Toison d'Or, Tintin et le capitaine mènent l'enquête et
partent retrouver les anciens compagnons de Themistocle Paparanic.
De plus, ils apprennent que celui-ci a, plusieurs années
auparavant, provoqué un coup d'état au Tétaragua en compagnie de
plusieurs amis.
Avant d'avoir été
chassés du pays, lui et quatre autres hommes ont vidé les coffres
de la Banque Centrale puis se sont enfuis. Lors de leur enquête,
Tintin et le Capitaine rencontrent chacun à leur tour les compagnons
de Themistocle Paparanic. Malheureusement pour eux, ils tombent un à
un, assassinés par des bandits qui en veulent à la Toison d'Or...
Les Aventures de Tintin fait très certainement partie des bandes
dessinées les plus célèbres au monde. La série créée par le
dessinateur belge Georges Remi (plus connu sous le nom de Hergé) a
en effet été traduite dans plus de quatre-vingt langues et
dialectes et s'est écoulée à plus de deux cent trente millions
d'exemplaires dans le monde. Tintin et le
Mystère de La Toison d'or fut
le
second long-métrage à voir le jour après une adaptation du Crabe
aux Pince d'Or
en 1947. A la différence des bandes dessinées qui seront adaptées
plus tard pour la télévision et le cinéma, celui-ci a été
réalisé par le réalisateur français Jean-Jacques Vierne sous la
forme d'une œuvre cinématographique interprétée par de véritables
acteurs. Un peu comme le seront beaucoup plus tard les mangas-lives
au Japon. Film en prises de vue réelles donc, Tintin
et le Mystère de La Toison d'or est
une sympathique petite aventure qui, si elle accuse son âge, demeure
tout de même assez réjouissante à suivre. Entre le cabotinage du
capitaine Haddock (Georges Wilson), la physionomie et la vigueur de
Tintin (Jean-Pierre Talbot), la présence de Milou (le chien
Ladeuche), où celles des frères Dupont et Dupond (les frères
gamonal) et du Professeur Tournesol (Georges Loriot), on retrouve
tous les ingrédients qui forment l'esprit de la bande dessinée.
Tout
commence au Château de Moulinsart, scène tournée au château de
Villette à Condécourt, situé dans le département du Val-d'Oise.
Puis, départ pour la Turquie, dans la célèbre ville d'Istanbul.
Plus tard, c'est en Grèce que nos amis partent découvrir le mystère
entourant la Toison d'Or. De décors majestueux en traditions, le
film a le mérite de nous faire découvrir deux pays à travers des
décors entièrement naturels d'une très grande beauté. On assiste
en compagnie de Tintin et de ses amis à de nombreuses excursions
dans de petits villages typiques, quand ils ne sont pas tout
simplement invités à participer à des fêtes locales dépaysantes.
Accompagnant le récit, la musique du compositeur, arrangeur et chef
d'orchestre français André popp colle parfaitement au récit. C'est
une invitation perpétuelle au voyage et au dépaysement. Alors oui,
Tintin et le Mystère
de La Toison d'or a
un peu vieilli, mais le plaisir demeure intact pour qui aime les
héros de la célèbre bande-dessinée. Le film donnera naissance à
une bande dessinée qui prendre la forme d'un roman-photo reprenant
les principaux événements du long-métrage de Jean-Jacques Vierne.
A noter que les éditions Karexport (faisant référence à
l'entreprise plusieurs fois citée dans le film) a sorti une version
BD en noir et blanc non officielle du film en 1996. En 2000, les
Éditions Hommage ont réédité l'ouvrage mais cette fois-ci, en
couleur. Suivi quatre ans plus tard par une version différente de
celle de Karexport et éditée par les Éditions Ectoplasme. En 1963,
le réalisateur Pjilippe Condroyer prendra la relève au cinéma avec
un autre inédit intitulé Tintin
et les Oranges Bleues,
lui aussi tourné en prises de vue réelles...
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