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lundi 14 novembre 2016

TROMA : The Toxic Avenger Part III: The Last Temptation of Toxie de Lloyd Kaufman (1989)



En 1984, Melvin Junko, jeune gringalet et concierge d'un club de gym est le souffre-douleur des athlètes qui lui font une blague de mauvais goût. Résultat, il tombe dans un baril de déchets toxiques. Mais non content de survivre à ses blessures, il se transforme alors en une créature repoussante dotée d'un force surhumaine. Proclamé premier héros du New Jersey, il combat la criminalité, la corruption et parvient à éliminer de Tromaville la totalité de ses déchets toxiques. Il combat ensuite la société Apocalypse Inc. qui l'envoie jusqu'au Japon où Toxie apprend la discipline spirituelle des combats de sumo. Aujourd'hui, le mal semble avoir refait surface à Tromaville. Tout commence dans un vidéoclub tenu par trois rabbins (!!!) attaqué par une bande d'affreux méchants (on reconnaît bien là la patte Troma) prénommés Warner, MGM, Paramount et Columbia (le message est clair) et qui dévastent tout. Les clients ont beau affirmer leur amour pour la diversité et pour la firme Troma, rien n'y fait, les crétins de services tirent dans le tas et explosent des cassettes vidéos par dizaines. Jusqu'à ce que débarque le héros local, le Toxic Avenger. Mais tout ceci n'est que le début d'un affrontement entre Toxie et le retour du président de Apocalypse Inc. dont l'un des plus hallucinants projets et de dispenser au monde entier des tonnes de matières radioactives...

La question que se poseront sans doute les fans de Melvin-Toxie lors du visionnage de ce The Toxic Avenger Part III: The Last Temptation of Toxie totalement perché est : Lloyd Kaufman parviendra-t-il à renouveler le sujet ? Rassurons-les tout de suite, la réponse est oui. Au cœur de cette nouvelle aventure, l'espoir pour la fiancée de Toxie, la jolie Sarah (qui depuis le second épisode est interprété par l'actrice Phoebe Legere). Directement tourné après le deuxième chapitre (datant lui aussi de 1989), The Toxic Avenger n'a jamais autant ressemblé à une œuvre estampillée Troma que dans ce troisième long-métrage. Des filles en situation « légère » (et ce, dès le départ avec la jolie blonde en maillot de bain dans le vidéoclub), des bandits affligés de tenues et de coiffures ridicules (toujours dans le même vidéoclub), des rabbins proposant à la location des œuvres horrifiques et pornographiques et surtout, une tribu à la gloire d'un président de société mégalomane que seul Melvin-Toxie sera en mesure de combattre. Une guerre qui dure, dure, et dure encore. Si ce n'était la vision d'un super-héros rêvant de grimper les échelons sociaux après avoir réussi à rendre la vue à sa compagne, le film ne serait qu'un immense bac à sable au centre duquel se battraient l'un contre l'autre, le bien et le mal.


Rassurez-vous, Toxie n'a pas perdu de sa superbe. Et même s'il s'est laissé attendrir par une certaine idée de la réussite sociale, le voici désormais redevenu celui que l'on aimait. Alors oui, bien sur, The Toxic Avenger Part III ne s’épanche pas trop sur le sang. En terme de gore, ce troisième volet se révèle même étonnamment discret (avare?). Mais la folie ambiante, l'énergie débordante des acteurs principaux et des figurants ainsi que l'imagination sans limites de Lloyd Kaufmann font de ce troisième opus un vrai régal de cinéma cheap. Cheap, mais jamais ringard. Voire Toxie en survêtement et mourir...
A suivre, le quatrième et avant dernier épisode sobrement intitulé  Citizen Toxie : The Toxic Avenger IV...

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