Niant l'existence des
tribus cannibales, la jeune étudiante en anthropologie Gloria Davis
se rend en Amazonie en compagnie de son frère Rudy et de leur amie
Pat Johnson. Alors que leur jeep s'est embourbée, le trio prend la
route à pied à travers la forêt et tombe nez à nez avec les corps
mutilés d'un homme et d'une femme. Débarquent alors Mike Logan et
Joe Costolani, deux hommes qui fuient une tribu de cannibales qui a
déjà fait une victime en la personne du « portugais »,
un guide qui devait les emmener jusqu'à un filon de rubis.
Malgré le récit que les
deux hommes font des événements, le groupe nouvellement formé
s'enfonce un peu plus dans la jungle et part à la découverte du
village cannibales. Le spectacle qu'y découvrent Gloria, Rudy et Pat
est affreux. Le cadavre du « portugais » est
méconnaissable. Il a en effet été dépecé et emasculé. Un second
cadavre repose au sol, éventré. Heureusement pour le groupe, les
hommes du village sont partis chasser. Gloria et ses amis ont tout
intérêt à partir u plus vite avant de se retrouver piégés dans
ce village qui sent la mort.
Pourtant, malgré les
apparence, les cannibales ne sont pas les plus dangereux à craindre
dans cet univers hostile et perdu au milieu de nulle part...
Réalisé par Umberto
Lenzi profite de l'engouement du cinéma d'horreur italien pour le
cannibalisme et le succès d'un film tel que Cannibal Holocaust
pour apporter sa touche personnelle au genre. Cannibal
Ferox est en effet représentatif de cette vague de
shockersqui inonda les salles
de cinéma transalpins.
Tout
comme son prédécesseur Ruggero Deodato, Umberto Lenzi (qui tourna
quelques policiers particulièrement violents) filme un groupe de
jeune gens pas vraiment préparés à ce qu'ils vont devoir
affronter. Tout comme pour Cannibal Holocaust on
pourra reprocher à Cannibal Ferox le
massacre d'animaux pour les biens du film. De quoi tourner quelques
plans saignants sans avoir recours au moindre effet spécial. La
méthode est plus que reprochable et n'apporte pas grand chose à une
œuvre au départ sans trop d'intérêt. En effet, le film de Umberto
Lenzi s'enlise dans un scénario spectaculairement mince, voire
inexistant.
Fort
heureusement, on a droit à quelques passages plutôt croustillants.
Non pas les quelques scènes de nudité visiblement obligatoires pour
ce genre de productions à l'époque, mais les plans horrifiques
avouons-le, plutôt bien fichues.
Comment
ne pas retenir cette sympathique émasculation d'un personnage un
brin dérangé et la suspension par les seins à l'aide de crochets
d'une non moins stupide accompagnatrice ? Graphiquement ces deux
scènes ont de quoi bouleverser les estomacs les moins avertis mais
auront peut-être un peu de mal à contenter ceux qui auront vu
l'abominable séance de massacre finale de l’œuvre de Ruggero
Deodato.
Cannibal Ferox
demeure,
parmi le grand nombre de films sur le sujet, comme l'un des meilleurs
exemples. Ce qui ne veut malheureusement pas dire qu'il s'agisse là
d'un chef-d’œuvre, bien au contraire.
A noter la présence de Giovanni Lombardo Radice, acteur aperçu notamment dans le Frayeurs de l'immense Lucio Fulci...
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