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lundi 13 juin 2016

Encounters de Anders Johannes Bukh (2014)



Alors qu'une équipe constituée de cinq cinéastes et acteurs amateurs danois se rend dans une forêt du nord de la Suède, aucun d'entre eux ne donne plus aucun signe de vie. Un an passe et la vidéo de leur voyage est enfin visible sur les réseaux sociaux grâce à une organisation secrète du nom de Pandora. On y découvre les cinq membres de l'équipe de vidéastes venus tourner leur premier film d'horreur. Si le principal responsable du projet et réalisateur a créé des effets de surprise afin de rendre plus crédibles l'effroi des interprètes qui devront tourner dans l’œuvre qu'il a d'ors et déjà décidé d'appeler Encounters, Fjord, Anders, Alex, et ni même Janne ne sont préparés à vivre les événements qui vont bientôt se dérouler...

… comme les spectateurs n'ont sans doute pas été préparés à assister à un spectacle aussi navrant. Après la Norvège et le Trolljegeren de André Øvredal, c'est au tour du Danemark de nous offrir son Found-footage. Fini le fantastique. Ici, il s'agit de science-fiction. Tournée caméra à l'épaule. Et pour ceux qui auraient l'oreille dure et qui n'auraient pas une seule fois entendu les personnages faire référence au Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, le film de Anders Johannes Bukh en reprend les grandes lignes tout en changeant la thématique. Ici, pas de sorcière mais des extraterrestres belliqueux, du moins pour ce qu'on en verra puisqu'ils demeurent assez timides.

Un immense vaisseaux avec de grosses papattes mécaniques, des drones nantis d'un œil cyclopéen qui rappellent étrangement une scène située dans une cave de l’infâme remake de La Guerre des Mondes signé Steven Spielberg. Le danois Anders Johannes Bukh semble avoir mis la main sur un stock complet de Jump scares en solde ! Son film en est farci. Certains sursauteront sans doute les deux ou trois premières fois (lorsqu'ils ne riront pas devant ces ficelles maintes fois utilisées et devenues fort logiquement usées avec le temps). Le reste du temps, on se demande quand prendra fin cette aventure cumulant tous les poncifs du genre.

La fin, située dans un décor pour le moins étouffant et lugubre est longue, tellement longue que l'on tape du pied à force d'attendre qu'elle se termine. Le principe d'apparition est à chaque fois identique. La caméra prise de tremblements vire à droite, à gauche, en haut et en bas avant de fixer l'attention du spectateur sur un point précis. Un coin obscure d'où surgit toujours le même genre de phénomène qui prend à chaque fois l'allure d'un personnage apparemment sous l'emprise d'une entité. L'interprétation n'est en comparaison d'un certain nombre de found-footage, pas si déplorable qu'on aurait pu croire. Pas forcément meilleure non plus d'ailleurs. Le film de Anders Johannes Bukh est juste anecdotique...

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