Nous sommes au
vingt-troisième siècle et l'homme est en mesure de voyager à
l'autre bout de l'univers en un clignement d’œil. Une petite
équipe de sauvetage est envoyée dans une colonie minière dont tous
les membres semblent avoir disparu à l'exception d'un seul homme,
victime d'un virus qui l'a rendu totalement incontrôlable. Un autre
y a été également téléporté lors d'une mission qui a mal
tourné. Il s'agit d'un certain Whit Carmichael, et il semble être
le seul en mesure de pouvoir stopper une immense catastrophe avant
qu'elle n'ait lieu une heure plus tard.
En effet, lui et l'équipe
de sauveteurs doivent désactiver une arme dont la puissance
destructrice phénoménale doit frapper la Terre dans soixante
minutes seulement. Mais la mission va connaître quelques
difficultés. Tout d'abord, il y fait un froid glacial. Ensuite, la
présence de l'infecté met en danger celle de l'équipe de
sauvetage...
Le degré de lecture...
voilà donc la raison pour laquelle le film est ici passé aussi mal
qu'une boule de viande un peu trop grosse tentant de circuler à
travers une trachée un peu étroite. Mince alors. Distorsion
spatio-temporelle, exploration d'une colonie dont tous les membres
(ou presque) sont figés dans des postures qui rappellent celle d'un
cadavre découvert sur la base norvégienne du classique de John
Carpenter, The Thing. Tentative d'ambiance à la Alien
de Ridley Scott...
Le cinéaste australien
Shane Abbess a beau avoir des sources d'inspiration plutôt solides
et sympathique, le résultat est, malheureusement après un début
plutôt intriguant, très décevant. Peut-être ne fallait-il pas
simplement s'attendre pour une fois à un film au degré
d'intelligence et de réflexion un peu plus élevé qu'à la normale.
Sans doute fallait-il compter davantage sur un produit bas de gamme,
genre La Galaxie de la Terreur, Inseminoïd,
et consorts, et le plaisir aurait été tout autre.
Là, on se retrouve
devant un produit fané (le film ne date pourtant que de l'année
passée), mal interprété, et aux dialogues aussi prodigieusement
plats qu'une limande que l'on aurait aimé faire passer pour une sole
(je vous assure que la distinction est crédible ici). Il faut
entendre les interprètes hurler à tout bout de champ, éructer des
« Putain ! » dès qu'une situation alarmiste
s'enclenche. Mais ce qui fait sans doute le plus mal dans Infini,
c'est l'absence totale de réflexion. Ouais, bon, on est devant un
produit de très grande consommation. Le film de l'australien n'est
pas un met de choix, mais merde, lorsque l'on a entre les mains un
sujet aussi passionnant, on essaie d'en tirer quelque chose de fort.
Ici, s'ennuie presque tant le récit s'attarde davantage sur l'aspect
horrifique de certains événements plus que sur les enjeux du
procédé de voyage spatio-temporel qui lui, est véritablement
passionnant.
Si le genre proposé ici vous plait, je veux parler du principe
d'hystérie collective et de tentative de science-fiction horrifique,
choisissez donc plutôt les deux classiques cités plus haut, voire
même quelques épisodes de la série X-Files qui abordaient déjà
le sujet. Pour exemple, l'épisode Projet Arctique de
la saison une ou Intra-terrestres
de la saison 2. Deux pépites du genre...
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