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samedi 25 juin 2016

Cauchemars à Daytona Beach (UNCUT) de Romano Scavolini (1981)



Georges Tatum est malade. Diagnostiqué schizophrène, il est harcelé par d'incessants cauchemars obsessionnels et souffre d'une très importante amnésie. Enfermé dans un institut spécialisé, les médecins le pensent guéri et décident de lui rendre sa liberté. La première chose que fait Georges est de longer les rues moites des quartiers chauds de la ville. Après avoir assisté à un strip-tease dans un peep-show miteux, il est victime d'une crise d'angoisse et s'effondre au sol.
Une fois remis sur pieds, il prend un bateau qui se dirige vers la Floride, pays de son enfance. Là-bas, il commet son premier meurtre... enfin, pas vraiment puisque tout petit déjà, il a tué ses parents à coups de hache. La raison pour laquelle il s'est retrouvé interné dans un hôpital psychiatrique.

Georges Tatum n'est donc pas guéri. D'ailleurs, rien ne nous met en condition pour nous faire croire le contraire. Toujours harcelé par d'épouvantables cauchemars, on se doute bien que le héros de Cauchemars à Daytona Beach (titre français largement plus efficace que l'original sobrement intitulé Nightmare) ne va pas se contenter de rendre visite à de vieux amis. Un titre qui a sans aucun doute marqué toute une génération. Celle des années quatre-vingt, des vidéoclubs, des cassettes VHS aux slogans aux accroches avantageant des films parfois monstrueusement nuls. Auréolé du statut d’œuvre culte, Cauchemars à Daytona Beach l'est-il vraiment ? Ou bien ne s'agit-il en réalité que d'une bande horrifique lorgnant sur les grands classiques du genre sans jamais parvenir ni à les surpasser, ni même à les égaler ?

Et bien, un peu des deux sans doute. Car s'il est justement l'objet d'un tel culte, Cauchemars à Daytona Beach ne l'a fort probablement pas obtenu grâce à d'éventuelles qualités scénaristiques. En effet, le film de Romano Scavolini se révèle mauvais. A tel point qu'il est difficile de tenir jusqu'au bout sans fermer l’œil un seul instant. Il faut savoir qu'à l'époque où je l'ai découvert, c'est à dire dans les années quatre-vingt, il y a donc presque trente ans, la seule façon de le dénicher était de louer la cassette vidéo dans l'un des vidéoclubs du coin, pas très loin des pornos qui encombraient les rayons fréquentés par de vieux vicelards en imperméables beiges (!?). A l'époque, la version proposée était écourtée de quelques minutes. Pour les amateurs de gore, évidemment, les plus importantes. Déjà que le film était lent et d'un insondable ennui, il fallait ouvrir très grands les yeux pour y déceler quelques rares résidus d'hémoglobine (l'excellent C.H.U.D dont les effets-spéciaux furent réalisés par le génial Tom Savini connut lui aussi des coupes sévères à l'encontre de plans gratinés).

C'est pour quoi, presque trente ans plus tard, j'ai enfin pris la décision de le voir à nouveau, mais cette fois-ci, dans sa version uncut. Une vraie version uncut, dont les rajouts sont significatifs en terme de scènes sanglantes puisque certains passages manquant dans la version expurgée nous montrent cette fois-ci tout ce qui a pu faire la réputation d'un film qui n'en méritait pas autant, version uncut comprise. Pour celles et ceux qui voudraient découvrir ce monumental étron cinématographique, il serait, avant toute chose, intéressant de lire les quelques phrases qui suivent, inspirée d'un court article trouvé sur le net :


MÔssieur Scavolini lui-même aurait prétendu dans une interview que le cinéaste italien Dario Argento, mondialement connu, et grand maître es-gialli, l'aurait plagié lors d'une scène montrant une victime se baisser en avant et livrant à l’œil de la caméra, le tueur caché dans son dos. Alors, je ne sais pas de quelle œuvre d'Argento Scavolini tient ses propos, mais je rappellerais à sa majesté Scavolini qu'un an avant lui, les géniaux William Lustig et Joe Spinell avaient déjà trouvé cette ingénieuse technique pour le cauchemardesque Maniac, réalisé par le premier et interprété par le second. Quand à se vanter d'avoir mis la main sur un chef-opérateur de Fellini pour son film, lorsque vous aurez le loisir de découvrir Cauchemars à Daytona Beach, vous risquez de rire doucement au vu de la pauvreté des images. Je ne préciserai rien de ce qu'a pu affirmer Romano Scavolini concernant les immense Steven Spielberg et John Carpenter, mais ce gars-là, je vous le dis, est vraiment, vraiment perché (prétentieux avez-vous dit?).
Si Cauchemars à Daytona Beachest mauvais, c'est d'autant plus regrettable que l'acteur principal interprétant le rôle de Georges tatum (Baird Stafford) est lui, par contre, tout à fait saisissant. Et même.... carrément... flippant. Totalement habité par son personnage, il n'hésite pas à donner de sa personne pour rendre son personnage plus effrayant encore que le thème principal du film. Quand au reste, mieux vaut s'asseoir dessus que d'avoir à en discuter. A noter que le doublage français est affreux, ce qui n'arrange évidemment rien aux affaires de Romano Scavolini qui, cependant, semble avoir une très haute estime de son film, et de lui-même d'ailleurs...

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