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samedi 14 mai 2016

Psychose 2 de Richard Franklin (1983)



Après avoir passé plus de vingt ans derrière les murs d'un hôpital psychiatrique, Norman Bates est désormais libre d'aller où il veut. Suivi médicalement par le Docteur Raymond, le quadragénaire retourne donc logiquement chez lui, près du motel dont il est le propriétaire et dont la gérance a été confiée à un certain Warren Toomey qui en a fait un bordel lucratif. Renvoyé par Norman le jour de son arrivée, le gérant promet de revenir bientôt. Employé désormais dans les cuisines d'un snack routier, Norman fait la connaissance de Mary Samuels, une jolie jeune femme qui vient malheureusement d'être quittée par son petit ami. Ne sachant pas vraiment où dormir, Norman lui propose de lui louer l'une des chambres du motel. Mais alors qu'il trouve des sachets de drogue dans l'une d'entre elle, il propose à Mary de venir finalement s'installer dans l'une des chambres de l'immense demeure familiale trônant au sommet d'une colline.

Considéré comme guéri, Norman semble pourtant être le seul à se rendre compte que d'étranges événements se produisent chez lui, et même à la cafétéria puisqu'il y trouve suspendu auprès des commandes des clients, un mot écrit de la main de sa mère. Il reçoit régulièrement des appels téléphoniques de sa mère et une étrange silhouette rode dans sa maison. Alors qu'une fois de plus Warren Toomey a décidé de venir causer des ennuis à Norman, l'ancien gérant est tué à coups de couteau par un individu dont la silhouette ressemble étrangement à celle qui tua vingt-deux ans plus tôt Marion Crane. Mary tente de rassurer Norman mais celui-ci semble sombrer peu à peu dans la folie...

Norman Bates est-il toujours le fou dangereux d'il y a plus de vingt ans ? Est-il la victime d'une machination ? Ou bien sa chère et tendre maman est-elle revenue d'entre les morts ? Ces questions et bien d'autres sont celles que les spectateurs se posent logiquement à la vision de cette suite parfaitement inutile mais qui se laisse malgré tout agréablement regarder. On y retrouve un Anthony Perkins un tout petit peu vieillissant, au regard beaucoup plus inquiétant que par le passé, et surtout une histoire beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. Reconnaissons-le, le premier Psychose possédait un scénario simpliste, ce qui, n'enlève bien entendu rien à son statut de chef-d’œuvre. Après Alfred Hitchcock, c'est le cinéaste Richard Franklin (Link) qui se charge de cette suite qui ne parvient pourtant jamais à se hisser à la hauteur de son illustre prédécesseur.

Anthony Perkins n'est pas le seul à reprendre du service puisque l'actrice américaine Vera Miles elle-même reprend le rôle de Lila Crane qu'elle interpréta dans Psychose premier du nom. Un nouveau personnage apparaît en la personne de Mary Loomis, interprétée par Meg Tilly alors qu'au départ le rôle était écrit pour Jamie Lee Curtis qui s'avère elle-même être la fille de Janet Leigh qui joua le celui de Marion Crane dans le premier film. Psychose 2 fait référence à plusieurs reprises au film d'Alfred Hitchcock. D'abord en débutant par la fameuse scène de la douche, puis en donnant le même pseudo utilisé par la fille de Lila Loomis que celui dont s'était servie sa propre sœur au moment de signer le registre du motel la nuit de son arrivée. Un détail très intéressant rapproche également Psychose 2 d'un autre long-métrage cette fois-ci réalisé par John Carpenter : Halloween, la Nuit des Masques dans lequel le médecin traquant le frère de l'héroïne (Jamie Lee Curtis), porte le même nom que l'amant de Marion dans Psychose. Presque une histoire de famille en fait.

Même si cette suite n'a pas autant de classe que le film de 1960 (le noir et blanc a tout de même plus de « gueule » que la couleur), Psychose 2 est une très honnête série B. En tout cas, le public américain à l'époque ne s'y est pas trompé puisqu'il fit du film de Richard Franklin, le second meilleur score au box office l'année de sa sortie. A noter la présence de seconds rôles sympathiques tels que Robert Loggia, Dennis Franz et Hugh Gillin...

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