Après avoir passé plus
de vingt ans derrière les murs d'un hôpital psychiatrique, Norman
Bates est désormais libre d'aller où il veut. Suivi médicalement
par le Docteur Raymond, le quadragénaire retourne donc logiquement
chez lui, près du motel dont il est le propriétaire et dont la
gérance a été confiée à un certain Warren Toomey qui en a fait
un bordel lucratif. Renvoyé par Norman le jour de son arrivée, le
gérant promet de revenir bientôt. Employé désormais dans les
cuisines d'un snack routier, Norman fait la connaissance de Mary
Samuels, une jolie jeune femme qui vient malheureusement d'être
quittée par son petit ami. Ne sachant pas vraiment où dormir,
Norman lui propose de lui louer l'une des chambres du motel. Mais
alors qu'il trouve des sachets de drogue dans l'une d'entre elle, il
propose à Mary de venir finalement s'installer dans l'une des
chambres de l'immense demeure familiale trônant au sommet d'une
colline.
Considéré comme guéri,
Norman semble pourtant être le seul à se rendre compte que
d'étranges événements se produisent chez lui, et même à la
cafétéria puisqu'il y trouve suspendu auprès des commandes des
clients, un mot écrit de la main de sa mère. Il reçoit
régulièrement des appels téléphoniques de sa mère et une étrange
silhouette rode dans sa maison. Alors qu'une fois de plus Warren
Toomey a décidé de venir causer des ennuis à Norman, l'ancien
gérant est tué à coups de couteau par un individu dont la
silhouette ressemble étrangement à celle qui tua vingt-deux ans
plus tôt Marion Crane. Mary tente de rassurer Norman mais celui-ci
semble sombrer peu à peu dans la folie...
Norman Bates est-il
toujours le fou dangereux d'il y a plus de vingt ans ? Est-il la
victime d'une machination ? Ou bien sa chère et tendre maman
est-elle revenue d'entre les morts ? Ces questions et bien
d'autres sont celles que les spectateurs se posent logiquement à la
vision de cette suite parfaitement inutile mais qui se laisse malgré
tout agréablement regarder. On y retrouve un Anthony Perkins un tout
petit peu vieillissant, au regard beaucoup plus inquiétant que par
le passé, et surtout une histoire beaucoup plus complexe qu'il n'y
paraît au premier abord. Reconnaissons-le, le premier Psychose
possédait un scénario simpliste, ce qui, n'enlève bien entendu
rien à son statut de chef-d’œuvre. Après Alfred Hitchcock, c'est
le cinéaste Richard Franklin (Link) qui se charge de
cette suite qui ne parvient pourtant jamais à se hisser à la
hauteur de son illustre prédécesseur.
Anthony Perkins n'est pas
le seul à reprendre du service puisque l'actrice américaine Vera
Miles elle-même reprend le rôle de Lila Crane qu'elle interpréta
dans Psychose premier du nom. Un nouveau personnage
apparaît en la personne de Mary Loomis, interprétée par Meg Tilly
alors qu'au départ le rôle était écrit pour Jamie Lee Curtis qui
s'avère elle-même être la fille de Janet Leigh qui joua le celui
de Marion Crane dans le premier film. Psychose 2 fait
référence à plusieurs reprises au film d'Alfred Hitchcock. D'abord
en débutant par la fameuse scène de la douche, puis en donnant le
même pseudo utilisé par la fille de Lila Loomis que celui dont
s'était servie sa propre sœur au moment de signer le registre du
motel la nuit de son arrivée. Un détail très intéressant
rapproche également Psychose 2 d'un autre long-métrage cette
fois-ci réalisé par John Carpenter : Halloween, la Nuit
des Masques dans lequel le médecin traquant le frère de
l'héroïne (Jamie Lee Curtis), porte le même nom que l'amant de
Marion dans Psychose. Presque une histoire de famille
en fait.
Même si cette suite n'a
pas autant de classe que le film de 1960 (le noir et blanc a tout de
même plus de « gueule » que la couleur), Psychose 2 est
une très honnête série B. En tout cas, le public américain à
l'époque ne s'y est pas trompé puisqu'il fit du film de Richard
Franklin, le second meilleur score au box office l'année de sa
sortie. A noter la présence de seconds rôles sympathiques tels que Robert Loggia, Dennis Franz et Hugh Gillin...
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