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jeudi 26 mai 2016

Blaxploitation: Blackenstein de William A. Levey (1972)



En cinq ans et 544 articles, je ne me souviens pas avoir ne serait-ce qu'une seule fois employé ce type de langage, mais aujourd'hui, et pour ce Blackenstein de 1972, réalisé par le cinéaste, producteur et scénariste William A. Levey, je ne vais pas me gêner : ce film est une merde ! Épelez-le ainsi, M.E.R.D.E, si cela vous incommode.
La même année, la vague Blaxploitation a vu naître quelques œuvres fantastiques, dont l’inénarrable The Thing With Two Heads de Lee Frost, ou le Blacula de William Crain. Si ces deux films avaient un tant soit peu d'intérêt, Blackenstein n'en a que pour le cinéphile (cinéphage?) qui voudra compléter sa collection de pépites issues d'un courant (la blaxploitation en question) créé afin de revaloriser l'image des afro-américains dans des œuvres cinématographiques les mettant au premier plan et surtout dans des rôles les reconsidérant comme des héros et non comme des méchants.

Je n'ai absolument rien contre cette vague de films où l'homme blanc est souvent décrit comme le mal absolu, mais si j'ai choisi l'un de ceux-ci pour affirmer pour la toute première fois qu'il s'agit d'une merde, c'est bien parce qu'il en est une. D'abord, d'un point de vue artistique, c'est le vide absolu. S'il avait été offert à l'écrivaine (!!!) anglaise Mary Shelley l'opportunité de se retourner dans sa tombe, elle ne se serait sans doute pas gênée pour le faire. Si toute la poésie du roman (et des œuvres cinématographiques qui en ont découlé par la suite) est absente du film de William A. Levey, ça n'est pas là le plus grave. A la limite on s'en fiche un peu. Transcrire l’œuvre de l'écrivaine dans un univers urbain et contemporain n'a pas donné que des résultats négatifs (voire l'excellent Frankenstein de Bernard Rose sorti l'an passé). Le problème vient du fait que ni l'interprétation, ni les décors, ni le travail (y-en a-t-il d'ailleurs un?) sur la photographie et l'éclairage ne viennent provoquer le moindre sursaut d'intérêt du public pour cette vision quelque peu aveuglante d'un mythe sur lequel le cinéaste américain aurait mieux fait de cracher plutôt que d’œuvrer dans la production d'une telle purge cinématographique.

La quasi totalité du film, du moins dès lors que la créature s'éveille pour assassiner toutes celles et ceux qu'elle croise sur son chemin, est filmé dans le noir. Visiblement, seuls les éclairages naturels nocturnes semblent avoir servi puisqu'on n'y rien d'autre que des ombres furtives, sans doute afin de faire passer la pilule d'effets-spéciaux qui, soit dit en passant n'ont même pas le mérite d'égaler ceux de son aîné de dix ans, le Blood Feast de Herschell Gordon Lewis, officiellement premier film gore de l'histoire du cinéma.

Quant au scénario, il n'a en réalité que peu de rapports avec l’œuvre originale de Mary Shelley. Le docteur Winifred Walker fait appel au professeur Stein afin d'aider son ami Eddie Turner qui a perdu ses jambes et ses bras (pas de bol, vraiment) au Vietnam. Le professeur Stein travaille depuis quelques temps sur une formule permettant aux cellules de garder leur jeunesse et aux greffes d'organes et de membres de résister aux rejets. Alors que le professeur intervient en compagnie de son assistant Malcomb et de Winifred, sur son nouveau patient, tout se déroule à merveille. Mais Malcomb, amoureux de Winifred, sent bien que la présence d'Eddie lui interdit tout espoir de l'avoir pour compagne. C'est ainsi que l'assistant du professeur Stein ajoute à la formule secrète du professeur une substance qui va avoir de curieux effets sur l'organisme d'Eddie.

Bon, allez, je retire ce que j'ai écrit: Blackenstein n'est pas une merde. C'est juste un très mauvais film. Un navet. Un bon gros nanar...

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