Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 5 mai 2016

Angel Whispers de Carrie Ng (2015)



Lily est propriétaire de plusieurs appartements dans un immeuble de l'un des quartiers les plus célèbres de Hong-Kong. Elle loue la plupart à des prostituées qui profitent de l'occasion pour offrir leurs services à des hommes ayant les moyens de louer leurs talents en matière de sexe. Parmi les locataires se trouvent Ping, Mei, Ching-Ching et Lung, l'homme à tout faire de l'immeuble. A Hong-Kong la tension est montée d'un cran depuis qu'un individu a décidé d'éliminer scrupuleusement toutes les prostituées du quartier. Cette fois-ci, il semble avoir choisi l'immeuble où vivent Lily et ses locataires. Les soupçons se portent assez vite sur Lung lorsque Lily découvre dans sa chambre un mur tapissé d'articles de journaux relatant les faits-divers rattachés à la série de meurtres qui ont lieu dans la ville. Pire, elle découvre que l'homme à tout faire a installé une caméra devant chacune des portes des prostituées afin de pouvoir les épier.

Alors que Lily et ses locataires décident de fouiller le reste des appartements afin de trouver des indices sur celui qu'elles soupçonnent être le tueur en série, la propriétaire tombe sur une chambre remplie de corps ensanglantés. Pendant ce temps, les prostituées sont décimées dans les couloirs de l'immeuble. Elles sont désormais livrées à la folie d'un individu qui n'est peut-être finalement pas celui qu'elles croyaient...

Angel Whispers est le premier long-métrage de l'actrice Hong-Kongaise Carrie Ng. Si pour un premier coup d'essai on ne peut pas affirmer qu'il s'agisse d'un coup de maître, avouons que son slasher à la mode asiatique à de quoi retenir l'attention, malgré des défauts majeurs qui nuisent quelque peu à l'ensemble. Véritable huis-clos horrifique et poisseux, Angel Whispers est parcouru de moments d'angoisse appuyés par une bande musicale particulièrement efficace composée par Ben Cheung.

D'un point de vue esthétique, le film de Carrie Ng est irréprochable et il n'est pas rare que le visuel évoque le plus souvent l’œuvre fantastique du cinéaste Wong Kar Wai et son sublime Chungking Express. La photographie et l'éclairage sont superbes. Plusieurs plans magnifiques sont dignes de certaines œuvres picturales et l'on reste parfois pantois d'admiration devant certains d'entre eux. D'un autre côté, on peut se demander ce que peut avoir comme intérêt de livrer un travail visuel aussi remarquable au regard d'un scénario qui n'est pas avare, lui, en matière d’invraisemblances. Angel Whispers étant presque intégralement tourné dans les couloirs et les appartements d'un immeuble, la cinéaste justifie l'absence des autorités policière par l' incompréhensible décision de la propriétaire de les laisser à l'écart, appuyant sa décision par une justification improbable : la police n'interviendra de toute manière pas avant vingt-quatre heure. Incroyable, surtout lorsque plusieurs dizaines de minutes plus tôt, les médias insistent sur la gravité des faits qui sont reprochés à un tueur insaisissable. Inconcevable donc d'imaginer une police qui répondrait par la négative à une Lily les appelant pour leur signifier la présence du tant recherché tueur en série entre les murs de son immeuble.Tout ça pour maintenir le suspens maladroitement préservé puisque l'identité du tueur nous sera finalement assez vite révélée.

A ce propos, nous voici sans doute face au premier cas de tueur en série hermaphrodite du septième art à moins qu'il s'agisse d'une erreur. Si durant une bonne vingtaine de minutes l'intrigue est confuse, Angel Whispers gagne peu à peu en intérêt. L'intrigue portant sur la traque des prostituées par le tueur ne tient finalement que sur une durée d'une demi-heure environ, le film bascule après la mort du tueur présumé, vers le drame larmoyant. Un choix étonnant qui sert surtout à justifier tout ce à quoi nous avons assisté précédemment. Bref, si Angel Whispers n'est pas un chef-d’œuvre du genre, il se laisse regarder avec un réel plaisir, les défauts étant rattrapés par un travail visuel remarquable... 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...