Hannah et West, s'aiment
et se sont mariés. Ils ont pris rendez-vous dans une petite ville
des États-Unis, à Cortland, afin d'y donner un concert. Sur la
route, ils prennent deux jeunes auto-stoppeurs. Betty et Jake. Ils
ont fuit leur famille et leur quartier et ont décidé de voler de
leurs propres ailes. Lorsqu'ils arrivent tous les quatre à Cortland,
le propriétaire d'un bar leur indique un hôtel où ,ils pourront
passer la nuit. À trois kilomètres de distance se trouve en effet
un Bed & Breakfast tenu par Rachael. Elle indique aux
nouveaux venus qu'ils risquent de croiser un locataire permanent mais
leur conseille de ne pas y prêter attention.
La gérante propose aux
deux couples de faire une randonnée très tôt le lendemain matin.
Si Betty, Jake et West acceptent, Hannah, elle, se montre plutôt
réticente et désagréable envers Rachael. Le soir même, cette
dernière reçoit la visite du shérif Michael qui les conseille elle
et ses locataires de ne pas sortir le soir car deux corps ont été
retrouvés massacrés aux abord de l'étang de Cortland. Avant
d'aller rejoindre Hannah dans leur chambre, West fume un pétard et
est rejoint par Rachael avec laquelle il entame une conversation
avant que la jeune femme n'aille finalement se coucher. Lorsqu'il se
retrouve seul, il part enterrer ce qu'il cache depuis le début de
l'après-midi dans le coffre de la voiture qu'Hannah et lui ont
volée : le corps du propriétaire qu'ils ont froidement
assassiné plus tôt dans la journée...
Réalisé par le binôme
formé par Powell Robinson et Patrick Robert Young, Bastard
est un petit slasher sans prétentions qui ménage tout de même un
certain nombre d'effets non négligeables. Surtout si l'on tient
compte du fait que le genre est relativement encombré depuis ses
prémices aux milieux des années quatre-vingt avec le film de Bob
Clark Black Christmas même si l'on peut remonter
jusqu'aux années soixante avec le chef-d’œuvre d'Alfred Hitchcock
Psychose. D'un point de vue scénaristique, Bastard
propose un script bordélique assumé. On y trouve un contingent de
personnages tous plus barrés les uns que les autres. Même celle que
l'on identifie comme la véritable héroïne de ce récit sanglant,
demeurant apparemment la plus pure des personnages ne semble pas tout
à fait prête à entrer au panthéon de l'innocence.
En faisant de la quasi
totalité de ses personnages les probables responsables des meurtres
qui vont être perpétrés à Cortland et dans la forêt qu'il
l'entoure, on peut supposer tout et n'importe quoi concernant la
réelle identité du tueur. Et ce, même si les ficelles grossières
qui sont employées lors de la première partie laissent assez
facilement présager que les tueurs sont ceux-là même qui ont sévit
durant celle-ci. Trop facile me direz-vous, et vous aurez
certainement raison de le penser. Cela ne demeurera un secret que
durant les quelques premières minutes mais Hannah et West sont donc
bien deux serial killer menant une croisade meurtrière sur fond de
jeu pittoresquement ridicule. Betty et Jake ne sont quant à eux pas
en reste puisque l'on découvrira que la première attend un enfant,
et qu'elle partage avec son petit
ami, un lien parental qui ne va pas de pair avec sa
situation de future maman. Pour ne pas déroger à la règle, la
gérante du B&B révélera une personnalité trouble, et quant au
shérif, les cinéastes ont décidé d'en faire un homosexuel
alcoolique et suicidaire qui, prit de boisson, chie dans le jardin de
son petit ami !
Bastard est
assez fou pour maintenir l'intérêt et arbore le même style que les
slashers des prolifiques années quatre-vingt. Pas le meilleur du
genre mais tout de même fort sympathique...
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