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mercredi 9 mars 2016

Shadows on the Wall de Ben Carland (2015)



Shadows on the Wall tourne autour de trois étudiants. Palmer Marshall travaille sur un projet qui devrait révolutionner la science et les connaissance en terme de communication avec des êtres vivant bien au delà des limites imposées par la technologie humaine actuelle. Travaillant dans le plus grand des secrets dans un ancien bâtiment abandonné, il a cependant deux problèmes: il est très mauvais en mathématiques, et il lui manque des pièces essentielles à la fabrication de son dispositif dont la fabrication a pourtant bien avancé. Pour pallier au premier, il fait appel Alice Ross qui l'aide à s'y connaître mieux dans le calcul des données. Pour le second, c'est son cousin et colocataire Chase Marshall qui lui fournit les dernières pièces.

C'est ensemble, tous les trois, qu'ils vont ensuite collaborer afin de tester l'appareil, sorte de téléphone cellulaire modifié qui permet d'envoyer des information à des distances phénoménales. Ils testent d'abord les environnements proches. Puis la Lune, et même la planète Mars. Désireux de pousser les capacités de l'engin jusqu'à ses dernières limites, ils se rendent bien vite compte qu'il va leur falloir se procurer des ressources électrique beaucoup plus importantes. C'est ainsi qu'ils se branchent directement sur le réseau de la ville, prenant ainsi le risque d'être découverts. Pourtant, les résultats ne se font pas longtemps attendre. Ils captent des images si lointaines qu'Alice les calcule désormais en années-lumière...

Une affiche intrigante et un synopsis qui sur le papier attire l'attention ne donnent pas forcément de bons résultats. Si par ailleurs, la mise en scène et les moyens ne sont pas à la hauteur d'un scénario qui se veut pourtant ambitieux, la déception ne peut en être que plus grande. Shadows on the Wall fait partie de ces films qui, par le peu d'ampleur qu'ils revêtent, tombent totalement à plat. L'une des scènes qui démontre à quel point le film manque de moyens est sans doute celle durant laquelle on apprend que le ciel est investi par des milliers de lumières censées représenter l'arrivée d'être intelligents venus de très loin. Plutôt que de nous montrer à quoi cela pourrait ressembler, le cinéaste Ben Carland préfère se concentrer sur ses personnages, enfermés dans leur laboratoire secret entourés d'hommes armés et d'êtres représentés sous une forme vaporeuse.

Des ombres que seul le dispositif de Palmer semble capable de visualiser mais là encore, en terme d'immersion, le film fait chou blanc. Un minuscule écran que la caméra évite avec constance de filmer en gros plan. A part un rare moment durant lequel on devine l'apparence de ces créatures venues de très loin dans l'univers, il faudra faire travailler sa propre imagination. Soit le cinéaste à choisi l'option subjectivité et là, c'est plutôt raté en terme d'immersion une fois encore. Soit c'est bien le budget serré qui empêche le film d'imposer un visuel beaucoup plus ouvert sur les événements censés se produire à l'intérieur, mais aussi à l'extérieur du bâtiment.

Avouer que Shadows on the Wall est mauvais serait presque cruel car l'implication des acteurs et de l'actrice et la volonté de l'équipe de donner le meilleur d'eux-mêmes (en passant par une bande-son aventureuse parfois ridicule tant le visuel n'y colle pas) donne l'impression que tous y croyaient avec ferveur sans avoir pensé une seule seconde que le manque de moyens allait tout faire foirer. Au mieux, Shadows on the Wall ressemble au pilote d'une série de science-fiction annulée, au pire, à un mauvais téléfilm diffusé un dimanche après-midi sur M. Dommage...

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