Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 5 mars 2016

[REC] de Jaume Balagueró et Paco Plaza (2007)



Accompagnée du cameraman Pablo, Angela Vidal anime l'émission Pendant Que Vous Dormez. Cette nuit, il vont suivre le quotidien d'une caserne de pompiers barcelonaise. Si dans un premier temps il ne se passe pas grand chose, très vite l'alarme retentit. Les journalistes montent dans le véhicule des pompiers menés par Manu et roulent vers le lieu d'un accident, un immeuble dans lequel des cri ont été entendus. Lorqu'ils arrivent, il sont accueillis par deux policiers dont Sergio. Les habitants de l'immeuble sont terrifiés depuis qu'ils ont entendu l'une de leurs voisines pousser des cris atroces. Accompagnés par les deux policiers, journalistes et pompiers montent jusqu'à l'appartement de la vieille femme, laquelle est découverte gémissante et couverte de sang.

Pablo ne perd rien de ce qui est en train de se dérouler. Il filme sans discontinuer sur ordre d'Angela, cette dernière intervenant de temps en temps devant la caméra. L'ambiance dans l'appartement est lourde. Policiers et pompiers tentent de calmer et de maîtriser la vieille femme mais sans crier gare, elle se jette sur l'un des policiers et le mort à la gorge. L'équipe de tournage, Manu, ainsi que le second policier Sergio prennent la fuite et quittent l'appartement. Ils oublient derrière eux le collègue de Manu. Une fois tout le monde revenu au rez-de-chaussée, on entend le bruit sourd d'un corps qui tombe sur le sol : le pompier resté enfermé avec la vieille dame vient de chuter de plusieurs étages.

Le désordre commence à régner dans l'immeuble. La peur, elle, s'installe lorsqu'habitants, pompiers, policier et journalistes se rendent compte en tentant de quitter les lieux qu'ils ont été mis en quarantaine et que toute fuite est devenue impossible...

Ça n'est pas la première fois qu'un film d'horreur est filmé caméra à l'épaule afin de donner au contenu l'aspect d'un documentaire. Si très souvent l’œuvre est comparée au Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, il faut en réalité remonter bien plus loin pour trouver des bandes exploitant ce même type de ficelles. Déjà, en 1980, Ruggero Deodato tentait de nous faire croire que les abominables images de son film étaient réelles. Bien évidemment, on a su très vite par la suite qu'il ne s'agissait pour lui que de vendre son film. [REC] parvient avec une certaine réussite à exploiter ce filon et, malgré les trop nombreuses œuvres reposant sur ce type de procédés, il reste encore aujourd'hui comme l'une des plus grandes réussites.

On notera quelques plans inutiles qui ne sont là que pour justifier cet aspect documentaire voulu par les deux réalisateurs Jaume Balaguero et Paco Plaza. La force du film tient dans l'interprétation de Manuela Velasco qui, si dans un premier temps parait un peu trop hystérique, donne la pleine mesure de son talent. Criante de vérité à mesure que la tension monte, c'est surtout durant le dernier quart-d'heure, le moment fort du film, qu'elle fait exploser son talent.

Au sujet de cette dernière et très longue scène tournée au dernier étage de l'immeuble, elle demeure visuellement et épidermiquement d'une incroyable force. Elle crée une rupture entre le brouillon visuel et l'anarchie auditive auxquels nous avons été confrontés jusque là. L'ambiance de [REC] y devient glauque, moite et étouffante. Le décor participe grandement à cette sensation oppressive qui saute à la gorge du spectateur. Et quand à la créature qui fait son apparition devant l’œil verdâtre de la caméra, dans le bestiaire fantastique elle fait partie des plus impressionnantes représentations.

Le film est aussi une critique qui démontre qu'aujourd'hui rien n'est plus important que l'image et que quel soit le danger auquel l'on fait face, il faut être capable de rendre compte des événements par l'image, quel qu'en soient les risques.

[REC] est donc une œuvre intéressante mais qui perdra de sa force au fil des lectures...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...