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mercredi 24 février 2016

We Are What We Are de Jim Mickle (2013)



Lorsque leur mère meure noyée dans une mare alors même qu'elle sortait faire des courses sous un déluge, les liens qu'ont tissé ses deux filles Iris et Rose Parker autour de leur père Bill et de leur jeune frère Rory se resserre encore davantage. Connue pour être d'une foi envers dieu à toute épreuve, la famille Parker vit en autarcie et refuse toute assistance extérieure, même lorsque l'un de ses membres tombe malade. Alors qu'elle a été autopsiée, le médecin du village découvre que la mère décédée était atteinte de la maladie de Parkinson.

La vie des Parker devient de plus en plus difficile. Les pluies torrentielles n'arrangent rien et la seule famille ayant loué un emplacement dans le camping qu'ils dirigent ont choisi de quitter le coin. Lorsque une jeune femme disparaît dans les parages, le docteur Barrow et l'adjoint de shérif Anders mènent une enquête dans les parages et découvrent alors le terrible secret que cache la famille Parker...

Remake du film mexicain Ne Nous Jugez Pas, We Are What We Are du cinéaste originaire de Pottstown en Pennsylvanie Jim Mickle, est une gifle monumentale. Attendu comme un simple film d'horreur, son œuvre est en réalité un drame familiale puissant, aussi poétique que morbide. Aussi justement interprété que mis en valeur par une mise en scène simple et remarquable. Nominé dans plusieurs festivals dont ceux de Cannes, Deauville, Sundance ou encore Gérarmer, We Are What We Are est une totale réussite magnifiquement interprété par ses jeunes actrices Julia Garner et Ambyr Childers, aux côtés d'un Bill Sage tout à fait impressionnant dans le rôle du patriarche suivant au pied de la lettre les dogmes d'un ouvrage datant du dix-huitième siècle relatant des faits effroyables et qu'il tient désormais pour Bible.

Lorsqu'on lit sur la toile que l’œuvre manque de mordant, il est tout de même navrant de constater que certains n'ont pas encore compris que We Are What We Are n'est pas essentiellement un film d'horreur mais plutôt un drame familial dans un contexte social dépourvu de fantaisie. Car en effet, si le film de Jim Mickle est lent et souvent glacial, ça n'est que pour mieux rendre l'atmosphère oppressante et le contexte particulier dans lequel vivent les Parker. Parfaitement à l'aise dans leur rôle, les deux jeunes héroïne font preuve d'un tel talent que malgré l'effroyable vérité qui nous est révélée au fil d'une investigation menée par deux enquêteurs peu rompus à l'exercice, l'émotion gagne peu à peu, la palme revenant à ces dernières plus encore qu'au reste d'un casting pourtant irréprochable.

On pourra cependant revenir sur la fin un peu outrancière et ridicule, bien qu'elle soit légitimée par tout ce qui l'a précédée. Malgré un rythme particulier, le film ne pousse jamais le spectateur vers le sommeil. Seuls les amateurs de films bouffons, racoleurs, de ces blockbusters misant tout sur l'action et les effets-spéciaux risquent de s'emmerder ferme. Et bien tant pis pour eux. Pour les autres, la découverte de We Are What We Are leur offrira un vrai frisson cinématographique. Le film de Jim Mickle date peut-être de 2013, mais c'est la vraie bonne surprise de ce mois de février déclinant...


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