Lorsque leur mère meure
noyée dans une mare alors même qu'elle sortait faire des courses
sous un déluge, les liens qu'ont tissé ses deux filles Iris et Rose
Parker autour de leur père Bill et de leur jeune frère Rory se
resserre encore davantage. Connue pour être d'une foi envers dieu à
toute épreuve, la famille Parker vit en autarcie et refuse toute
assistance extérieure, même lorsque l'un de ses membres tombe
malade. Alors qu'elle a été autopsiée, le médecin du village
découvre que la mère décédée était atteinte de la maladie de
Parkinson.
La vie des Parker devient
de plus en plus difficile. Les pluies torrentielles n'arrangent rien
et la seule famille ayant loué un emplacement dans le camping qu'ils
dirigent ont choisi de quitter le coin. Lorsque une jeune femme
disparaît dans les parages, le docteur Barrow et l'adjoint de shérif
Anders mènent une enquête dans les parages et découvrent alors le
terrible secret que cache la famille Parker...
Remake du film mexicain
Ne Nous Jugez Pas, We Are What We Are du
cinéaste originaire de Pottstown en Pennsylvanie Jim Mickle, est une
gifle monumentale. Attendu comme un simple film d'horreur, son œuvre
est en réalité un drame familiale puissant, aussi poétique que
morbide. Aussi justement interprété que mis en valeur par une mise
en scène simple et remarquable. Nominé dans plusieurs festivals
dont ceux de Cannes, Deauville, Sundance ou encore Gérarmer, We
Are What We Are est une totale réussite magnifiquement
interprété par ses jeunes actrices Julia Garner et Ambyr Childers,
aux côtés d'un Bill Sage tout à fait impressionnant dans le rôle
du patriarche suivant au pied de la lettre les dogmes d'un ouvrage
datant du dix-huitième siècle relatant des faits effroyables et
qu'il tient désormais pour Bible.
Lorsqu'on lit sur la
toile que l’œuvre manque de mordant, il est tout de même
navrant de constater que certains n'ont pas encore compris que We
Are What We Are n'est pas essentiellement un film d'horreur
mais plutôt un drame familial dans un contexte social dépourvu de
fantaisie. Car en effet, si le film de Jim Mickle est lent et souvent
glacial, ça n'est que pour mieux rendre l'atmosphère oppressante et
le contexte particulier dans lequel vivent les Parker. Parfaitement à
l'aise dans leur rôle, les deux jeunes héroïne font preuve d'un
tel talent que malgré l'effroyable vérité qui nous est révélée
au fil d'une investigation menée par deux enquêteurs peu rompus à
l'exercice, l'émotion gagne peu à peu, la palme revenant à ces
dernières plus encore qu'au reste d'un casting pourtant
irréprochable.
On pourra cependant
revenir sur la fin un peu outrancière et ridicule, bien qu'elle soit
légitimée par tout ce qui l'a précédée. Malgré un rythme
particulier, le film ne pousse jamais le spectateur vers le sommeil.
Seuls les amateurs de films bouffons, racoleurs, de ces blockbusters
misant tout sur l'action et les effets-spéciaux risquent de
s'emmerder ferme. Et bien tant pis pour eux. Pour les autres, la
découverte de We Are What We Are leur
offrira un vrai frisson cinématographique. Le film de Jim Mickle
date peut-être de 2013, mais c'est la vraie bonne surprise de ce
mois de février déclinant...
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