Attention, cet article contient des spoilers !!!
Alors que leur père
vient de mourir au beau milieu d'une rue de Mexico, ses trois enfants
ainsi que son épouse sont désormais contraints de s'en sortir
seuls. Vivant dans un quartier pauvre de la ville, ils ne peuvent
même plus compter sur l'argent que leur rapporte la réparation de
montres depuis que la propriétaire de l'emplacement qui leur était
loué les en a chassé. En dehors de sa profession d'horloger, le
patriarche avait pour habitude de fréquenter des prostituées et de
ramener à la maison des victimes que sa famille et lui avaient
l'habitude de dévorer après avoir pratiqué un rituel.
Désormais, la décision
a été prise de confier la pénible tâche de trouver de nouvelles
proies à Alfredo, sa sœur Sabina et son frère Julian le secondant.
La mère, elle, défie ses enfants de perpétrer la coutume, peu
confiante vis à vis de son fils. Et puisque le père avait pour
habitude de fréquenter des prostituées, le trio d'adolescents
décide de s'en prendre à ces dernières. C'est ainsi, que pour la
première fois, Alfredo et Julian partent à la chasse...
Somos La Que Hay
(traduit chez nous par Ne Nous Jugez Pas)
nous vient du Mexique. Réalisé en 2010 par le cinéaste Jorge
Michel Grau, ce film a inspiré Jim Mickle pour son remake We
Are What We Are tourné trois ans plus tard. Si les remakes
perdent généralement en qualité par rapport aux œuvres dont ils
s'inspirent, tel n'est pas le cas ici puisque le film du mexicain
demeure bien en deça de l’œuvre signée par l'américain.
Ici, pas de croyances, ni
de mythologie liée à un événement du passé qu'aurait choisi de
perpétrer une famille dans le désœuvrement. Si We Are What
We Are pouvait être davantage considéré comme un drame que
comme une œuvre horrifique, Somos lo que hay,
lui, ne prend pas de gants et plonge littéralement ses personnages
dans un contexte social abominable. Un quartier entouré de favelas,
des prostituées à chaque coin de rue. De jeunes enfants vivant sous
les ponts, une boite de nuit exclusivement fréquentée par des
homosexuels. Tout concourt à plonger le film dans une ambiance
sordide. Si le pari est tenu, le film est cependant plutôt décevant.
Surtout si l'on a vu auparavant le remake qui lui est bien supérieur.
Ici, pas de finesse dans le scénario. On ne cache pas les intentions
de cette famille se rabattant sur la chair humaine pour survivre. Pas
de suspens, un scénario riquiqui, une interprétation tout juste
convenable et des scènes d'horreur qui ne bouleverseront que ceux
qui n'ont jamais rien vu de la sorte.
Contrairement
au remake, ici, les héros sont deux jeunes hommes et leur sœur
aînée. En transformant radicalement le sujet et en faisant de ses
deux jeunes actrices les héroïnes de son récit, le cinéaste Jim
Mickle a, lui, tapé dans le mille. Avec un tel scénario entre les
mains, le mexicain Jorge Michel Grau tenait un sujet en or. Mal
exploité, il donne donc ce Somos La Que Hay,
exampt de toute psychologie et qui
ne sort malheureusement pas des sentiers battus qu'il a balisé dès
les premières minutes. Dommage...
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