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samedi 27 février 2016

Le Solitaire de Jacques Deray (1987)



Le commissaire Stan et son ami est collègue de longue date l'inspecteur Simon ont prit la décision de quitter la police. Stan a tapé les lettres de démission, et les deux hommes ont pour projet d'ouvrir un hôtel aux Antilles. Fêtant dans un restaurant leur départ, ils se rendent ensuite dans une boite de nuit où Schneider, un dangereux truand qu'ils n'ont toujours pas réussi à mettre derrière les barreaux, est présent. C'est le dernier coup des deux flics avant de quitter leur boulot. Ils aperçoivent le truand qui quitte la salle principale et se réfugie dans les toilettes de la boite. Simon est à ses trousses, mais au moment d'entrer dans les toilettes, Schneider surgit arme au poing et descend l'inspecteur. Lorsque Stan arrive sur les lieux, il est déjà trop tard. Simon est mort et Schneider a pris la fuite.

De retour chez lui, le commissaire déchire les deux lettres de démission et décide de rester dans la police jusqu'au jour où il mettra Schneider en prison. Deux années passent et toujours rien. Stan s'occupe de Christian, le fils de Simon dont il est le parrain. Lorsque du jour au lendemain une série de braquage remue la ville, Stan y voit la signature de son plus vieil ennemi et donc du retour de celui qui tua deux ans plus tôt son plus fidèle ami. Malgré les dénégations du commissaire Pezzoli, Stan persiste à croire que Schneider est de retour. Le flic et le truand vont alors jouer au jeu du chat et de la souris, Schneider laissant derrière lui les cadavres de ceux qui pourraient contrecarrer ses projets...

A plusieurs titres, Le Solitaire a de quoi retenir l'attention. Tout d'abord, il s'agira entre le cinéaste Jacques Deray et l'acteur Jean-Paul Belmondo de leur quatrième et dernière collaboration. Le film signe également la fin d'une série de films policiers dont l'acteur fut le héros. Après un box-office en deçà de ce qu'avaient l'habitude d'engranger les précédentes productions estampillées Belmondo, l'acteur change radicalement de style et effectue ici ses dernières cascades.

L'acteur Michel Creton que l'on aperçoit dans le rôle de Simon et qui converse avec son acolyte sur l'éventualité d'ouvrir un hôtel aux Antilles reprend une partie du texte des Bronzés de Patrice Leconte dans lequel il jouait lui-même déjà. Le rôle du truand Schneider est interprété par l'excellent Jean-Pierre Malo que l'on avait déjà pu voir dans un rôle beaucoup plus nuancé dans l'excellent polar (peut-être même le meilleur produit en France jusqu'à aujourd'hui) Mort un Dimanche de Pluie avec Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri. Malo campe donc le fameux truand, tueur de convoyeurs de fonds, psychopathe en puissance qui élimine tous ceux qui se mettent en travers de sa route. Face à lui, un flic un peu moins débonnaire qu'à son habitude. Entre les deux, une galerie de portraits sympathiques : François Dunoyer en ancien acolyte de Schneider, cuisiné par le commissaire Stan. Michel Beaune en commissaire de la brigade des mœurs mettant des bâtons dans les roues de son homologue, ou encore Pierre Vernier dans le rôle de Maurin, flic très sympathique mais dont les manières feront les frais d'une remarque assez drôle de la part de la concubine de Schneider.
Le Solitaire n'a peut-être pas remporté autant de succès que les précédents films interprétés par Jean-Paul Belmondo, toujours est-il qu'il demeure très plaisant à regarder. Ne serait-ce que pour les premiers et seconds rôles, pour l'histoire, simple, mais addictive, et pour l'époque qu'elle rappelle. Pas de doute, on est bien dans les années quatre-vingt avec ce qu'elles génèrent comme spécificités : à commencer par la bande originale dont un titre à rallonge interprété par Carlos Sotto Mayor qui à l'époque était la compagne de notre Bebel national... 

 

1 commentaire:

  1. Vu ce jour sur C8. Bien ancré dans son époque, c'est vrai. Comme tu dis, plaisant à regarder malgré le sourire habituel parfois figé de "Bébel" et des invraisemblances inhérentes à ce genre (et que tu me rate avec une mitraillette mais que je t'attrape de loin avec un seul coup de révolver - le motard -).

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