Le commissaire Stan et
son ami est collègue de longue date l'inspecteur Simon ont prit la
décision de quitter la police. Stan a tapé les lettres de
démission, et les deux hommes ont pour projet d'ouvrir un hôtel aux
Antilles. Fêtant dans un restaurant leur départ, ils se rendent
ensuite dans une boite de nuit où Schneider, un dangereux truand
qu'ils n'ont toujours pas réussi à mettre derrière les barreaux,
est présent. C'est le dernier coup des deux flics avant de quitter
leur boulot. Ils aperçoivent le truand qui quitte la salle
principale et se réfugie dans les toilettes de la boite. Simon est à
ses trousses, mais au moment d'entrer dans les toilettes, Schneider
surgit arme au poing et descend l'inspecteur. Lorsque Stan arrive sur
les lieux, il est déjà trop tard. Simon est mort et Schneider a
pris la fuite.
De retour chez lui, le
commissaire déchire les deux lettres de démission et décide de
rester dans la police jusqu'au jour où il mettra Schneider en
prison. Deux années passent et toujours rien. Stan s'occupe de
Christian, le fils de Simon dont il est le parrain. Lorsque du jour
au lendemain une série de braquage remue la ville, Stan y voit la
signature de son plus vieil ennemi et donc du retour de celui qui tua
deux ans plus tôt son plus fidèle ami. Malgré les dénégations du
commissaire Pezzoli, Stan persiste à croire que Schneider est de
retour. Le flic et le truand vont alors jouer au jeu du chat et de la
souris, Schneider laissant derrière lui les cadavres de ceux qui
pourraient contrecarrer ses projets...
A plusieurs titres, Le
Solitaire a de quoi retenir l'attention. Tout d'abord, il
s'agira entre le cinéaste Jacques Deray et l'acteur Jean-Paul
Belmondo de leur quatrième et dernière collaboration. Le film signe
également la fin d'une série de films policiers dont l'acteur fut
le héros. Après un box-office en deçà de ce qu'avaient l'habitude
d'engranger les précédentes productions estampillées Belmondo,
l'acteur change radicalement de style et effectue ici ses dernières
cascades.
L'acteur Michel Creton
que l'on aperçoit dans le rôle de Simon et qui converse avec son
acolyte sur l'éventualité d'ouvrir un hôtel aux Antilles reprend
une partie du texte des Bronzés de Patrice Leconte
dans lequel il jouait lui-même déjà. Le rôle du truand Schneider
est interprété par l'excellent Jean-Pierre Malo que l'on avait déjà
pu voir dans un rôle beaucoup plus nuancé dans l'excellent polar
(peut-être même le meilleur produit en France jusqu'à aujourd'hui)
Mort un Dimanche de Pluie avec Nicole Garcia et
Jean-Pierre Bacri. Malo campe donc le fameux truand, tueur de
convoyeurs de fonds, psychopathe en puissance qui élimine tous ceux
qui se mettent en travers de sa route. Face à lui, un flic un peu
moins débonnaire qu'à son habitude. Entre les deux, une galerie de
portraits sympathiques : François Dunoyer en ancien acolyte de
Schneider, cuisiné par le commissaire Stan. Michel Beaune en
commissaire de la brigade des mœurs mettant des bâtons dans les
roues de son homologue, ou encore Pierre Vernier dans le rôle de
Maurin, flic très sympathique mais dont les manières feront les
frais d'une remarque assez drôle de la part de la concubine de
Schneider.
Le Solitaire n'a
peut-être pas remporté autant de succès que les précédents films
interprétés par Jean-Paul Belmondo, toujours est-il qu'il demeure
très plaisant à regarder. Ne serait-ce que pour les premiers et
seconds rôles, pour l'histoire, simple, mais addictive, et pour
l'époque qu'elle rappelle. Pas de doute, on est bien dans les années
quatre-vingt avec ce qu'elles génèrent comme spécificités :
à commencer par la bande originale dont un titre à rallonge
interprété par Carlos Sotto Mayor qui à l'époque était la
compagne de notre Bebel national...
Vu ce jour sur C8. Bien ancré dans son époque, c'est vrai. Comme tu dis, plaisant à regarder malgré le sourire habituel parfois figé de "Bébel" et des invraisemblances inhérentes à ce genre (et que tu me rate avec une mitraillette mais que je t'attrape de loin avec un seul coup de révolver - le motard -).
RépondreSupprimer