Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 4 août 2015

The Human Centipede 3: Final Sequence de Tom Six (2015)



C'est promis, Human Centipede 3: Final Sequence sera le dernier volet de la saga. D'ailleurs, c'est pas moi qui le dit mais son titre. Dans le premier volet, deux jeunes touristes américaines tombaient en panne de voiture avant d'être les victimes d'un chirurgien fou persuadé d'être capable de créer un mille-patte humain fabriqué à partir de plusieurs corps. La suite mettait en scène un handicapé mental fasciné par le premier épisode et désireux de vouloir faire mieux puisque cette fois-ci, il ne s'agissait plus de coller trois cobayes uniquement, mais douze ! 2009, 2011, et depuis, plus de nouvelles. On pouvait penser alors que ce projet fou réalisé par un certain Tom Six dont ces œuvres sont jusqu'à aujourd'hui ses seuls méfaits en tant que cinéaste, allait en rester là. Et bien non, quatre ans plus tard, le silence radio est rompu. Le troisième volet de ces aventures assez particulières ont bien là, et même si aucun fil conducteur ne vient donner une cohérence logique à cette trilogie, le cinéaste a encore quelques ressources. Du moins, quelques idées.

Première chose, plutôt que d'offrir les rôles principaux à de nouveaux acteurs, Tom Six reprend les « héros » des deux premiers volets, à savoir l'inquiétant Dieter Laser qui passe ici du rôle de chirurugien fou au directeur de pénitencier encore plus barré ! Quand à son assistant, il s'agit du malade mental carrément glauque de la seconde partie, soit l'acteur Laurence R. Harvey. Pour cette dernière œuvre consacrée à la création d'un mille-pattes humain, Tom Six, du moins ses personnage, projette d'en créer un à partir de la totalité des prisonniers dont le directeur a la responsabilité.

On se rend malheureusement compte (ou avec beaucoup de bonheur, au contraire) que ce projet n'est qu'une infime partie du spectacle qui nous est offert cette fois-ci. Car en réalité, le fond du problème n'est pas ici la création du mille-pattes mais plutôt la psychologie de ce directeur de prison qui peut se vanter de faire partie du top 10 des personnages les plus barrés de l'histoire du cinéma. Contrairement à ses prédécesseurs, Human Centipede 3: Final Sequence est plutôt avare en matière d'hémoglobine. A part quelques giclées de sang et une très belle et inconfortable castration orchestrée sur un second rôle bien connu des amateurs de films de prisons (l'acteur italo-américain Robert LaSardo), le film est plutôt soft. C'est surtout dans les agissements et les propos raciaux du personnage principal qu'il faut chercher la vraie provocation de l’œuvre. Un directeur de prison antisémite qui n'hésite pas à chercher des noises auprès des musulmans et des juifs qui pour le coup, et dans cette immense galère n'ont jamais parus aussi semblables les uns que les autres.

Dieter Laser est éminemment convainquant, au point que l'on se demande parfois s'il joue réellement ou bien s'il est ainsi au quotidien. Raciste, son personnage l'est, c'est une certitude. Mais misogyne également. Il faut voir comme le bonhomme traite sa secrétaire à laquelle il rappelle de ne « pas oublier de lui vider les couilles avant le déjeuner » !!! Pour se donner l'imposante stature dont il a besoin dans cet univers strictement masculin, le directeur fait importer d'Afrique des Clitoris séchés qu'il consomme comme des amuses-gueule !!! Et des idées comme celle-ci, le film en regorge. Dieter Laser campe un personnage outré, totalement hors la loi mais auquel on laisse bizarrement effectuer ses tâches. L'acteur allemand porte le film de Tom Six sur ses épaules. Concernant l'humour omniprésent, on ne sait s'il est toujours volontaire, mais il sert néanmoins de soupape à ceux qui ne verrait dans cette conclusion plutôt sympathique qu'un amas putride et sordide de dialogues fascisants où la vulgarité et l'immoralité prennent des proportions que certains jugeront sans aucun doute d’impertinentes...

1 commentaire:

  1. Dans le style "bizarre" (mais pas sanglant) : "Malpertuis" (1971, Harry Kümel), tiré du très étrange roman de Jean Ray, avec Orson Welles dans une ou deux scènes. Je préfère la version non désirée par Kümel, le montage est sans doute plus lisse que celle du réalisateur lui-même, mais l'ensemble tient beaucoup mieux.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...